Beaux-Arts

Semaine du Dessin 2023, un tourbillon d’images d’un siècle à l’autre

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Déambulations des Nautes de Paris, dans le cadre de la Semaine du Dessin.  
Mardi 21 mars 2023, arrêt Métro Bourse, Palais Brongniart 39 exposants accueillent les premiers visiteurs. Le salon fermera ses portes lundi 27 mars.

Le Palais de la Bourse accueille le Salon du Dessin depuis 2004.

Le salon du Dessin s’est installé au Palais de la Bourse en 2004, avec 29 exposants. Pour sa Ve semaine du dessin, il proposait alors des visites-conférences.

La « Frise des camoufleurs« , dessin de Henri Villain dit Drévil, est une gouache et crayon sur papier, vélin marouflé sur toile.

Le Musée de l’Armée, aux Invalides, est fort d’un fonds de dessins estimé à plus de 10.000 œuvres. Il est l’invité d’honneur avec une sélection de dessins du XVIe au XXIe siècle.

Florence et Daniel Guerlain

La Fondation Custodia rend hommage à son directeur Ger Luijten décédé, en décembre 2022.

Le 16e prix de la Fondation d’art contemporain Daniel et Florence Guerlain couronne cette année un lauréat d’Art Brut.

Ce sera Pascal Leyder (né à Bastogne), le lauréat de ce 16e prix de Dessin. Il est représenté par Anne Françoise Rouche de S Grand Atelier à Vielsalm, en Belgique.

les deux autres artistes sélectionnés étaient Mehrdad Rashidi (galerie Henry Boxer, Richmond) et Melvin Way (galeries Andrew Edlin, New York – Christian Berst, Paris).

Marianne Rosenberg venue de New York présentait entre autres, Les Baigneuses de Lurçat, gouache de 1933, dédicacée à Leslie Goldberg.

Les Américains sont de retour dans les allées et du côté des exposant Marianne Rosenberg venu de New York est une fidèle exposante. Elle souligne « Le plaisir d’être ici c’est de pouvoir initier à la collection un visiteur, car le public est varié. Point très positif, tous les marchands ont un stand de taille identique qu’ils personnalisent selon leur goût. » Citons aussi, les galeries newyorkaises : WM Brady &Co, Pandora Old Masters, Zeit Contemporary Art.

Ambroise Duchemin, en cette année Picasso, présente deux dessins : « Maternité» 1902-1903, plume et encre de chine 23,3 x12 cm et « Etude de jambes » 1937, crayon sur papier 14×22 cm. Nous avons également croisé « La Caresse » ou « Nu debout » sur le stand de la galerie AB.

Kees Van Dongen, Les commères, vers 1901 et portrait de Jeune Femme.
Renzo Vespignani « la femme à l’éventail en plume d’autruche » d’après Rembrandt

Vus des chats de Théophile Alexandre Steinlen chez Ono van Seggelen Fine Arts (Rotterdam). Un portrait d’Henri Michaux par Hans Bellmer voisine avec des petits Degas, présentés par la galerie Berès. Chez Bailly Gallery (Genève-Paris) sont réunies « Les Commères » et un superbe portrait de Jeune Femme signés Kees Van Dongen.

La galerie Laocoon/W. Apolloni  (Rome et Londres) expose une étude d’après Rembrandt de Renzo Vespignani : « La femme à l’éventail en plume d’autruche » 

Comment ne pas voir cette accroche de la galerie Enrico Frascione (Florence) qui réunit trois peintres nés à Venise : Federico Zandomeneghi (1841-1917) –
Emilio Vedova (1919-2006) et Lorenzo Tiepolo (1736-1776)

Mercredi 22 mars, direction le Carreau du Temple, métro Temple pour visiter la Drawing Now Art Fair qui ouvre ses portes jusqu’au 26 mars. Cette 16e édition consacrée au dessin contemporain accueille 73 galeries dont 21 internationales.

Nemanja Nikolic, extraits du film d’animation « The Plot »

Dans l’espace Process, le dessin sort de ses cadres habituels pour explorer des formes originales et des supports originaux dont la vidéo. Ainsi la galerie La Charmoise raconte l’aventure de « The Plot » un artiste serbe. Il a vécu l’époque de Tito, la guerre froide. Il est marqué par ses origines. Nemanja Nikolic  a réalisé en trois ans 5000 dessins, sur des cartes et pages de livres pour un film d’animation inspiré, entre autres, de films noirs occidentaux comme « la mort au trousse » d’Hitchcock où le rêve peut être une réalité qui piège l’esprit.

Vanina Langer raconte George Sand, réalise des portraits de femmes

Quand les fleurs nous sauvent, nous fait découvrir deux artistes Manon Gignoux sur fond blanc et Vanina Langer sur fond bleu qui nous présente des figures féminines liées à leur propre histoire et à la mythologie. Ses dessins aux couleurs tendres deviennent volumes, reliefs auxquels elle apporte sans cesse de nouvelles modifications.

L’évolution des glasstypes de Corinne Mercadier, avec La Nuit magnétique
Yasuo Kitai directeur de la galerie Kitai à Tokyo est venu présenter le travail de l’artiste.

La Galerie Binome nous permet de suivre l’évolution du travail de Corinne Mercadier. Elle a commencé avec les glasstypes des petites peintures sur verre photographiées au polaroid en 1987. En format agrandi, elles ont donné naissance à L’éternel Retour en 2010, suivi du Voyage intérieur en 2020. Avec la nouvelle série Nuit magnétique en 2022, l’artiste travaille en couches des images de lieux de passage, portes, fenêtres, arches.

Le directeur de Kitai Gallery à Tokyo, Yasuo Kitai a fait le voyage afin de présente le travail de l’artiste Reiko Tsunashima « Scene of Sumi ». Le travail est réalisé à l’encre Sumi japonaise utilisée depuis plus de 2000 ans pour la calligraphie. Des différents papiers et différentes encres influencées par l’air ambiant et les mouvements de sa brosse nait la mise en scène de sa pensée intérieure. Les cadres sont autant de fenêtres ouvertes sur son art.

Oeuvres punaisées dans l’atelier de William Wright

Dans la salle voisine Insight, nous pénétrons au cœur de l’inspiration des artistes. La Galerie Arianne C.-Y. montre le petit carnet d’études de William Wright. Elle nous présente, pour la première fois, la série de dessins sources d’inspiration et/ou moments de réflexion épinglés sur le mur de l’atelier de l’artiste. Et la Galerie Afikaris a accroché les portraits des politiciens et leur gestuelle, silhouettes blanches sur papier noir, vus par le camerounais Salifou Lindou.

Anne et Patrick Potier, extraits de la Divine Comédie de Dante.

Au cœur de la Drawing Now Art Fair les fidèles sont là avec chacun un artiste présenté en focus.

Bernard Chauveau avec la Galerie 8+4 appartient à cette rencontre.

Il propose une approche de l’art d’Anne et Patrick Poirier avec leur interprétation de la Divine Comédie de Dante. Pendant la période de Covid, ils ont revisité, dès mars 2020, l’épopée de Dante et Virgile traversant l’Enfer, le Purgatoire puis le Paradis. Un grand rouleau, 30 mètres de long et 1mètre de large, sur lequel ils ont travaillé à quatre mains la forme et les couleurs. Quelques séquences sont présentées ici et se termine avec l’ange de l’histoire.

A découvrir également « Mama Whitea, à la française«  (2018-2023) de Delphine et Elodie Chevalme. A partir d’images d’archives restaurées, elles ont posé leur regard sur l’histoire coloniale française, sur chaque scène, avec distance, à la manière de cartes postales témoins du temps passé. Elles ont relié ces scènes les unes aux autres par des timbres d’époque.

Stella Sujin témoigne de la place des femmes mais aussi du besoin des humains de se câliner, se consoler.

La Galerie Backslash présente Stella Sujin, nommée pour le 12e prix Drawing Now.

Née en Corée, elle habite et travaille à Paris. Elle se penche toujours sur l’image des femmes. Entre fiction, mythes et légendes, elle témoigne de la vulnérabilité du corps dont elle a hérité. Le dessin devient un outil de consolation face à des interrogations.

Les autres artistes nommées étaient
Mircea Cantor (Dilecta),
Keita Mori (Galerie Catherine Putman),
Joao Vilhena (Galerie Alberta Pane)
et Marine Wallon (Galerie Catherine Issert).

Pour Suzanne Husky, le castor est indispensable. Véritable allié de la régénéressence des cultures. Il préserve nos réserves d’eau avec ses barrages.

La lauréate du 12e prix Drawing Now, Suzanne Husky en focus à la Galerie Alain Gutharc

L’artiste de formation paysagiste horticole et consultante en plantes, utilise la sculpture, la vidéo, la photographie et le dessin pour transmettre ses idées.

Elle a milité pour la protection des castors, exterminés dans le nord-ouest des États-Unis. Leurs barrages sont utiles et préservent la nature et tous ses habitants.

A l’inverse, les cérémonies qui consistent à faire planter un arbre par une personnalité sont vides de sens et constituent un acte inutile à ses yeux car cela ne débouche jamais sur une nouvelle forêt.

Elle a créé, en 2016, avec Stéphanie Sagot Le Nouveau Ministère de l’Agriculture, une institution fictive qui tend à démasquer les absurdités des politiques agricoles françaises et propose des solutions concrètes.

Pour les Nautes de Paris, la Semaine du Dessin avait commencé à l’Institut de France par la découverte des lauréats du prix de Dessin Pierre David-Weill – Académie des Beaux-Arts, pavillon Comtesse de Caen, quai Conti, à découvrir jusqu’au 30 avril 2023.

A noter, le Salon du Dessin et la Drawing Now Art Fair propose un billet couplé à 25 euros

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