Manifestations culturelles actuelles à Paris

Le corps tatoué est un livre ouvert, une peinture de l’esprit

Au XIXe siècle les cirques ambulants que ce soit en Amérique du Nord ou en Europe proposaient tous des personnages tatoués, souvent des hommes forts, qui soulevaient des poids, catcheurs, cracheurs de feu…Ils fascinaient les spectateurs. Il y avait aussi la boutique du tatoueur.

Stéphane Martin, président du musée du quai Branly.

Stéphane Martin, président du musée du quai Branly.

Paris n’a pas échappé à cette mode comme le montre les affiches ci-dessus.

Les tatoués sont exhibés depuis les premières expéditions de Marco Polo au XIIIe siècle.

Le musée du quai Branly accueille l’exposition Tatoueurs, Tatoués, du 6 mai 2014 au 18 octobre 2015.

Stéphane Martin, président du musée a rappelé qu’aujourd’hui« un français sur dix –dont 20% chez les 25-34 ans- était tatoué ».

Mais aussi, que les premiers tatouages accompagnent l’histoire des homme  car : « Ötzi qui vécu trois mille ans avant notre ère – découvert, en 1991, dans les glaces des Alpes du Tyrol – avait le corps orné de 57 tatouages. »

Cinq parcours sont donc proposés au public afin de présenter la dimension contemporaine de cet art dans une mise en scène de Reza Azard, scénographe habitué aux espaces du musée.
Deux conseillers scientifiques ont accompagné ce projet Sébastien Galliot et Pascal Bagot.

Les variantes ethniques et esthétiques

Le Japon pratique un tatouage traditionnel qui recouvre le corps à la manière d’un costume. Complet, il peut ainsi aller jusqu’aux chevilles et aux poignets. Associé aux Yakuzas, il était devenu tabou au XXe siècle. Mais, cet art de l’Irezumi a été redécouvert  à l’étranger.

Tatouage Japonais alliant animaux, éléments, fleurs, créature de légende...

Tatouage Japonais alliant animaux, éléments, fleurs, créature de légende…

En 2000, un musée du tatouage a été ouvert à Yokohama. Dans cette ville travaille le tatoueur Horiyoshi III qui est le fondateur du musée. Il y présente l’ensemble de la collection qu’il a réuni.

Le tatouage a été au fil du temps signe d’exclusion pour le christianisme, d’appartenance à un groupe pour les latinos, les chicanos qui ont fréquenté les prisons de Los Angeles ou encore les prisonniers du Goulag, rite d’initiation comme à Samoa, marque de supériorité en Océanie ou d’infériorité sociale en Europe.

Il a souvent été synonyme de marginalité.

Mais, petit à petit, le corps est devenu un espace de création dans une relation privilégié entre le tatoueur et le tatoué.

Chaque pays apporte sa contribution à la création d’un univers qui lie tradition et création afin d’offrir une planète de plus en plus créative.

Les tatoueurs se déplacent, se rencontrent. En mars dernier se tenait le Mondial du tatouage, à Paris.

Mondial du Tatouage, photos de Zoé Forget.

Mondial du Tatouage, photos de Zoé Forget.

Photos : Dominique Germond
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