Manifestations culturelles actuelles à Paris

Académie des beaux-arts : 12e prix de photographie et 11e exposition

Depuis sa création en 2007, le prix bénéficie du mécénat du président de Fimalac, Marc Ladreit de Lacharrière.

La lauréate 2017, la  photographe Claudine Doury est retournée sur les traces des personnes qu’elle avait rencontrées en 1991 et 1998, le long du fleuve frontière avec la Chine, l’Amour.

De Nergen à Aleevska en passant par Boulava, Ous-Gour, Bogorodskoye, elle a retrouvé les descendants des premiers Sibériens : Nanaïs, Oultches, Nivkhes…

Elle les avait photographiés pour la première fois en 1991 et publié : Peuples de Sibérie, tout en « Soulevant un voile de neige et de silence. »

Elle présente aujourd’hui son projet abouti qui avait été présenté dans ses grandes lignes, voici un an : Une odyssée sibérienne.

Ce travail réunit une quarantaine de photos inédites.

Le fleuve Amour à Nergen (Photo : Claudine Doury)

Vingt-sept années se sont écoulées.

 

Un Leporello, un livre frise, nous présente des images des précédents voyages de Claudine Doury.

Elle a ainsi effectué plusieurs voyages au cours de l’année écoulée qui ont été autant de rencontres.

Des carnets rendent compte de ses voyages passés et récents. Ils éclairent le visiteur sur le parcours suivi. A noter, cette exposition est inscrite dans le cadre du 7Festival Photo Saint-Germain 2018.

Claudine Doury expose également à la Galerie particulière, 16 rue du Perche, jusqu’au 1er décembre : « Le long du fleuve Amour« .

Un prix créé en 2007

En 2007, pour accompagner la création de la section de photographie au sein de l’Académie des beaux-arts, un prix a été mis en place. Il est parrainé depuis le début par Marc Ladreit de Lacharrière membre de l’Académie et président de Fimalac.

De gauche à droite, lors de l’annonce du prix 2018, Marc Ladreit de Lacharrière (Fimalac), Laurent Petitgirard (secrétaire perpétuel de l’Académie des beaux-art), les photographes Jean Gaumy (au micro) et Sebastiao Salgado, membres de l’Académie des beaux-arts.

La vocation de ce prix est « d’aider des photographes confirmés à réaliser un projet significatif et à le faire connaître au public. 

Il récompense un photographe français ou étranger travaillant en France, sans limite d’âge, auteur d’un projet photographique réalisé et exposé à l’Institut de France (...) »

Marc Ladreit de Lacharrière a rappelé qu’en 11 ans, 1300 candidats ont participé dont 65 finalistes. Six hommes et cinq femmes ont pu concrétiser leur projet et le présenter dans la salle d’exposition de l’Institut, salle Comtesse de Caen, quai Conti.

Le Prix devient biennal en 2018. Son montant est donc passé de 15.000 à 30.000 euros.

Six hommes et cinq femmes ont déjà pu concrétiser leur projet et le présenter dans cette salle.

En 2018, pour la 12édition, 82 projets ont été reçus. Le jury en a sélectionné quatre présentés par Antoine Agoudjian, Ferhat Bouda, FLORE et Guillaume Herbaut.

FLORE lauréate 2018 et Claudine Doury lauréate 2017, les académiciens Jean Gaumy et Sebastiao Salgado avec Antoine Agoudjian un des finalistes de l’édition 2018.

 

Après l’émotion qui montait en attendant les résultats, le sourire est revenu sur les lèvres de FLORE.

 

La lauréate 2018 est FLORE

Son projet est intitulé :
«  L’odeur de la nuit était celle du jasmin ».

 

Photo de FLORE pour : Lointains souvenirs, 2016

Photo de FLORE pour : Lointains souvenirs, 2016

Après son ouvrage Lointains souvenirs, un travail photographique sur l’enfance indochinoise de Marguerite Duras, elle souhaite continuer à « inventer photographiquement ».

Photo de FLORE

Avec de nouveaux textes de l’auteure, elle va poursuivre sa narration sur cette Indochine qui fait écho à celle où ont vécu ses propres grands-parents. Elle va repartir pour « Photographier quelque chose qui n’a pas forcément existé, mais dont on accepte le postulat, cette vie qui aurait été vécue… à laquelle elle donne vie par l’écriture… » Entre mousson et moiteur, la beauté du Mékong, les dangers de la nuit, elle nous transmettra le rêve des Français revenus d’Indochine. Nous le découvrirons en 2020.

On peut retrouver son travail sur Le camp de Rivesaltes lieu de souffrance, jusqu’au 25 novembre à la Photo Doc Galerie (hôtel de Retz, rue Charlot). Elle sera présente à Paris Photo, au Grand Palais sur le stand de la galerie 127, stand A07.

Avec Jean Gaumy et Laurent Petitgirard, l’humour est lui aussi au programme des Académiciens.

 

Rappelons que la section de photographie est toute jeune. Elle a été créée au sein de l’Académie des beaux-arts, en mai 2005.

N’oublions pas que la photographie est entrée à l’Académie, en mai 2006. Deux premiers photographes pour cette nouvelle section ont été élus, Lucien Clergue au premier fauteuil et Yann Arthus-Bertrand au second. Leur installation sous la coupole s’est faite en octobre 2007 pour Lucien Clergue et l’année suivante pour Yann Arthus-Bertrand. Depuis, Sebastiao Salgado a succédé à Lucien Clergue décédé en 2014 et deux autres académiciens ont été installés sous la coupole Bruno Barbey (avril 2018) et Jean Gaumy (octobre 2018). Ils ne sont encore que quatre, mais d’autres devraient les rejoindre.

 

 

L’exposition «  Une odyssée sibérienne » est à voir jusqu’au 25 novembre du mardi au dimanche de 11h à 18h ; le 6 novembre jusqu’à 20h dans le cadre du vernissage du festival Photo Saint-Germain. Elle sera ouverte le dimanche 11 novembre. L’entrée est libre.

Un hors-série photographie, octobre 2018 de la Revue des Deux Mondes est consacré à Claudine Doury, lauréate 2017 du prix de photographie Marc Ladreit de Lacharrière pour « Une odyssée sibérienne ».

http://www.fimalac.com/mecenat/rayonnement-culturel-prixphotographie.html

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