Cinéma

A l’affiche : « Tout un film ! » au Drawing Lab avec La Cinémathèque française

Paris 1er, le Drawing Lab, centre d’art contemporain privé fondé par Christine Phal, est dédié au dessin. Il présente l’exposition « Tout un film ! », du 16 janvier au 25 février 2021.

Pour cette exposition Françoise Lémerige, chargée du traitement de la collection des dessins et des œuvres plastiques à La Cinémathèque française a sorti des documents qui associés aux travaux  des artistes invités démontrent une fois encore que le dessin possède mille facettes et peut accompagner toutes les disciplines artistiques. 

Le dessin et le cinéma, une complémentarité évidente et démontrée ici à toutes les étapes d’un film, du projet jusqu’à sa promotion, ce qu’illustre cette  exposition.

Nous remontons le temps avec quelques éléments graphiques sortis des archives de réalisateurs et de leurs films qui écrivent l’histoire du cinéma. Nous découvrons de  véritables trésors dessinés conservés avec le plus grand soin.

Akira Kurosawa : dessins de costumes des Sept Samouraïs

Entre celluloïd et support pour filmer de la bande dessinée, côté technique, sont exposés trois dessins de Paul Grimault réalisés sur celluloid pour  La Bergère et le ramoneur (1948); 

Des dessins de costumes d’Akira Kurosawa  pour Les Sept Samouraïs (1954).  

Sont également présentées les maquettes d’affiches de Sébastien Laudenbach pour son film La jeune fille sans mains (2015) d’après le conte des frères Grimm.

Alex Tavoularis : storyboard du Parrain 2

Sortis des collections de La Cinémathèque, vous pourrez ainsi découvrir des séquences du storyboard du Parrain 2 (1973) de Francis Ford Coppola sous le crayon d’Alex Tavoularis. Quelques découpages dessinés de  scènes à filmer, qui donnent le rythme, cernent l’action, le jeu des acteurs, anticipent le cadrage.

Storyboards, bandes annonces, affiches, génériques, décors, costumes. Le dessin va restituer une ambiance, une lumière, porter un certain regard sur une scène.

La Cinémathèque française a permis aux artistes qui exposent ici de travailler sur ses collections.

Storyboards, affiches, bandes annonces, le cinéma de Camille Lavaud
Camille Lavaud : Le Consortium des Prairies

Pour Camille Lavaud le dessin et le moyen d’arriver au cinéma. Elle a déjà à son actif une quarantaine d’affiches dessinées comme autant de projets de films de sa maison de production le Consortium des Prairies. « L’image filmique est en lien avec le dessin mais vient après. » Ses réalisateurs préférés sont Marcel Carné, Georges Lautner, Georges  Franju, Jean-Pierre Melville… Son affiche débouche sur un storyboard dont le dessin déterminera les lieux, l’époque (souvent les années soixante) suivi de la réalisation d’une bande annonce (avec des publicités « maison »). Deux BO sont présentées ici : Sang d’encre (4,24 minutes) et La Vie souterraine (5,20 minutes). Elle y soigne, c’est du fait main, les moindres détails (décors intérieurs et extérieurs, voitures, costumes). Elle dessine le lettrage du générique. « La réalisation du film lui-même n’est peut-être pas le but recherché. D’ailleurs, je n’en ai  réalisé aucun pour l’instant .» Ses projets graphiques s’inspirent de faits divers et de la littérature.  « J’étais sur un projet de documentaire transmédia sur « Thérèse Desqueyroux », le roman de François Mauriac et son adaptation au cinéma par Franju. J’ai été accueillie en résidence au chalet Mauriac. Mais avec la Covid, le projet reste en suspend… »

Antoine Marquis : images d’un storyboard inspiré de La Montagne sacrée, l’univers surréaliste d’Alejandro Jodorowsky
Après une visite à La Cinémathèque, Antoine Marquis a choisi de produire ces dessins d’après l’oeuvre du cinéaste franco-chilien.

Antoine Marquis présente une série de vignettes  dessinées, inspirées du storytelling. Un travail sur toile avec pastel gras. Il évoque ici le film d’Alejandro  Jodorowsky « la Montagne sacrée », le voyage ésotérique et mystique, d’un héros en quête d’immortalité moitié sur toile noire, moitié sur toile blanche. Les scènes qu’il nous présente mêlent des séquences, des instants du film ainsi que des éléments de cartomancie et de l’univers propre au cinéaste. Il en fait l’expression d’un souvenir qui est le sien et brouille le souvenir que chacun peut avoir de cette aventure initiatique.

Mathieu Dufois : maquette utilisée pour son film d’animation

Mathieu Dufois a travaillé à partir d’un dessin d’Alexandre Trauner qui mettait en scène la cour du bagne pour enfant, à Belle-Île-en-Mer. Le décor devait être celui d’un film projeté en 1947, ébauché et non finalisé de Marcel Carné sur un scénario de Jacques Prévert, « La Fleur de l’âge », avec Anouk Aimée. L’artiste invité a réalisé une oeuvre multimédia avec une maquette intitulée  » Il ne reste que ce décor « . Un hommage au travail préparatoire demandé par le réalisateur au spécialiste des décors extérieurs, pour des films obligés le plus souvent d’être réalisés en studio.

William Kentridge : 9e Drawing for projection

A découvrir le 9e film (dessin animé) de la série des Drawings for projection (dessins pour projection) de William Kentridge. Ses dessins ont pour toile de fond l’histoire de l’Afrique du Sud, son pays.

Et ne manquez pas les Points de fuite mis en place par Elsa Werth, à retrouver dans l’exposition.

A découvrir jusqu’au 25 février 2021.
Drawing Lab, 17 rue de Richelieu, Paris 1er, de 11h à 17h30 du mardi au samedi, entrée libre. Niveau -1 du Drawing Hotel; commissaire de l’exposition Joana P.R. Neves directrice artistique du salon du dessin contemporain Drawing Now Art Fair (prochaine édition du 10 au 13 juin 2021) en collaboration avec Françoise Lémerige de La Cinémathèque française

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