Beaux-Arts

Le Fauve Camoin est lâché rue Cortot, au Musée de Montmartre-Jardins Renoir jusqu’en septembre

Durant six mois jusqu’au 11 septembre 2022, le Musée de Montmartre-Jardins Renoir vous invite à découvrir et redécouvrir le fauve Charles Camoin. Le peintre a occupé un des ateliers de la rue Cortot, l’ancien atelier de Maurice Utrillo, en 1908. Son dernier atelier sera au 2bis avenue Junot où il s’est fixé avec son épouse en 1925. Il quittait alors le 46 rue Lepic qu’il occupait depuis 1910.

A l’entrée du musée de Montmartre-Jardins Renoir au 12 rue Cortot, une plaque liste les artistes qui y ont travaillé.

Né dans le midi, il porte en lui cette lumière si particulière du Sud qui offre les teintes pures recherchées par les Fauves comme en témoigne l’huile sur toile retenue pour la couverture du catalogue : Deux pins dans les calanques de Plana, Corse, 1910. 

La commissaire Assia Quesnel détaille les couleurs utilisées par l’artiste à propos de la toile Le Pont des Arts vu du Pont-Neuf (1904).

Méditerranéen, il se veut d’abord un coloriste et il l’affirme « j’ai toujours été et suis encore un fauve en liberté ». L’exposition a été préparée par les commissaires Assia Quesnel, historienne de l’art responsable des archives Camoin et Saskia Ooms, responsable de la conservation du Musée de Montmartre-Jardins Renoir. Le titre est venu tout naturellement : « Charles Camoin, un Fauve en liberté ». 

Dans la salle consacrée à ses débuts parisiens, au centre, La mère de l’artiste sur le divan (1897). Comme elle aussi peignait, elle tenait à la main une palette prise pour un éventail par certains critiques.

 

Marie Camoin, La mère de l’artiste sur le divan, 1897-1898, Musée d’Art Moderne de Paris

L’exposition permet d’éclairer les liens qui l’unissent à Paris avec les travaux réalisés d’un atelier à l’autre, de Montmartre à Saint-Tropez. 

Le Moulin-Rouge aux fiacres, 1910. Huile sur toile (coupée en 1914 rue Lepic et restaurée, affaire Camoin 1927 et 1931). Musée national d’art moderne/Centre de création industrielle, Centre Pompidou, Paris, en dépôt au musée des Beaux-Arts, Menton.
Camoin dans son atelier de Saint-Tropez, 1961. (Archives Camoin)

En 1905, il entrait dans la Cage aux fauves du Salon d’Automne, la salle VII. Il exposait quatre tableaux.

Les Fauves

Sous l’étiquette Fauve, ainsi que le rappelle dans le catalogue Marianne le Morvan, directrice et fondatrice des archives Berthe Weill,
« s’amalgament… trois branches, les havrais : Raoul Dufy, Othon Friesz et Georges Braque ; les anarchistes de Chatou, Maurice de Vlaminck, André Derain ; les élèves de l’atelier de Gustave Moreau, Henri Matisse, Albert Marquet, Henri Mauguin, Jean Puy, Charles Camoin »,  ces derniers baptisés le groupe Matisse par la galeriste Berthe Weill.

Une solide amitié

Avec ses amis des beaux arts Albert Marquet et Henri Matisse mais aussi Henri Manguin, ils dessinent dans les rues de Paris, les jardins, les expositions, les salles du Louvre. Ils voyagent et partent ensemble dans le Sud. Artiste Montmartrois, Camoin fréquente les bistrots, les bals, les cabarets, les théâtres, le cirque Médrano et… les maisons closes.  Il y retrouve et côtoie, tous les artistes montmartrois et la bande du bateau Lavoir sans pour autant partager leurs idées. 

L’exposition montre que toute sa vie durant, dans tout ce qu’il peint, il a transcrit une harmonie de teintes vives qui transmet l’émotion qu’il ressent. Il a puisé son inspiration dans l’œuvre d’Auguste Renoir, notamment les nus, les baigneuses et surtout chez Paul Cézanne rencontré entre 1900 et 1903 et dont il a suivi les conseils.

Le Catalogue

Afin d’en savoir davantage sur ce peintre trop souvent méconnu, voici un accès direct aux sources de son travail, le catalogue bilingue français/anglais co-édition Musée de Montmartre-jardins Renoir et In fine éditions qui réunit une série d’essais qui apporte un éclairage complémentaire sur cette exposition. Prix 25€  

A propos, notamment des nus et de l’affaire des toiles coupées présentées dans l’exposition écoutons les deux commissaires Assia Quesnel et Saskia Ooms, dans la vidéo qui suit

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