Association du patrimoine

Le 11 novembre 2011 ouvrait le Musée de la Grande Guerre, il fête 10 ans de dons

Nous atterrissons à Meaux, au coeur du Musée de la Grande Guerre

Les dons que nous font les familles viennent compléter les collections et apporter de précieuses informations, comme les deux tenues vestimentaires ci-dessus, » précise Johanne Berlemont, responsable du service de la conservation.

Dans son globe de mariage Marie Fontalba épouse d’Edmond Cassagneau a ajouté le képi bleu de son mari mort en mars 1916. (Don de leur petite-fille)

En 2004, le collectionneur Jean-Pierre Verney rencontrait Jean-François Copé ce qui débouchera sur la création par l’architecte Christophe Lab du musée de la Grande Guerre, à Meaux, en 2011.

Ce sont quelques quarante-cinq mille pièces rassemblées durant quarante ans et de nombreux documents, acquis par la Communauté d’agglomérations du Pays de Meaux qui ont servi de point de départ au musée.

Don de souvenirs d’un soldat Henry Baillet. Ces feuilles de chêne ajourées ont sans doute été réalisées, à l’arrière, pendant les périodes de repos.

Le Musée compte désormais plus de soixante dix mille objets grâce à une politique d’enrichissement qui ne s’est jamais arrêtée avec de nombreux dons souvenirs des familles. L’exposition actuellement présentée signale une sélection de dons inscrits sur des cartouches (ou cartels) jaunes facilement repérables.

Une mise en scène immersive, dans cette vitrine vingt-neuf mannequins en tenue de campagne partent au combat au début d’août 1914.

Depuis l’ouverture le 11 novembre 2011, Le Musée de la Grande Guerre en pays de Meaux a reçu la visite d’un million de visiteurs, des familles et 40% de groupes scolaires. Ils ont découvert la scénographie originale et immersive de la collection installée sur 2700m2 ; 300 m2 sont réservées aux expositions temporaires.

Un don de manuels scolaires et livres pour enfants

Installé sur le territoire de la première bataille de la Marne, le Musée de la Grande Guerre témoigne sur ce qu’ont été les années 1914-1918, au front avec les soldats, mais aussi à l’arrière avec les familles et surtout les femmes séparées de leurs époux chargées de faire vivre le pays.

Le quotidien de cette longue période de guerre peut ainsi être raconté avec de plus en plus de détails grâce aux nombreux dons des familles qui participent ainsi à une meilleure connaissance de ces années. 

Don de boites de cartouches Chassepot pour fusil Chassepot de 1866 encore utilisé lors de la Grande Guerre.

Johanne Berlemont, responsable du service de la conservation, nous a guidé afin de nous faire découvrir les nouvelles acquisitions mises en scène et inscrites dans le parcours pour la présentation des 10 ans de dons. 

Dons d’une maquette du cuirassé Bouvet coulé en 1915 dans les Dardanelles et d’un Bachi de Marin qui raconte lui aussi son histoire.

Les dons pourront être découverts jusqu’au 14 février 2022. Une centaine d’objets et documents a ainsi été mis en place. Nouveauté pour ces 10 ans, un parcours sonore accessible via un Smartphone ou une tablette personnels en flashant un QR code (gratuit).

L’oeuvre gravée de Georges Bruyer témoigne de la vie d’une unité, ses déplacements, ses hébergements, son quotidien.

Georges Bruyer, ce don témoigne en douceur du quotidien des soldats

L’artiste Georges Bruyer chez lui à Asnières-sur-Seine

La filleule de Georges Bruyer a fait don, entre 2012 et 2014, au musée de ses œuvres de guerre, dessinées, gravées et peintes ; soit 1000 dessins et tirages d’estampes, des matrices mais aussi des huiles sur toile.

L’exposition temporaire, présentée jusqu’au  3 janvier 2022 « Georges Bruyer. Graver la Guerre » a pu être mise en place, après inventaire.

Tout était conservé, sans qu’on y ait touché, dans son atelier d’Asnières-sur-Seine où il a vécu et travaillé. Un film le présente au travail de la gravure à l’impression.

Un gros travail de restauration, nettoyage, consolidation a été accompli sur une sélection de 130 œuvres dont neuf huiles sur toile.

Il rend compte de la vie quotidienne des soldats. Il a publié après guerre un album de 24 estampes sur la guerre, des bois gravés.

Blessé en 1915, à partir de 1917, il a fait partie de la mission artistique aux armées. On peut admirer ici sa maîtrise des différentes techniques graphiques, linogravure, gravure sur bois, eau-forte, xylographie, mise en couleurs au pochoir, aquarelle, gouache, encre, huile…

Johanne Berlemont présentant l’exposition consacrée à Georges Bruyer.

Cet artiste a été responsable de l’atelier de xylographie au Musée du Louvre, en 1921. Il est également l’auteur d’un grand nombre d’œuvres sur Paris qui a été confié au Musée Carnavalet et qui est en cours d’inventaire.

Le calendrier des grands événement 2022 a inscrit une exposition consacrée aux Tranchées, du 26 mars au 13 août 2022.

Les fêtes des dix ans du Musée ont débuté avec le traditionnel week-end de reconstitution historique et un show aérien, les 4 et 5 septembre ; 5800 personnes y ont participé. Le 11 novembre est inaugurée l’exposition «  10 ans de dons ! » avec un vidéomapping sur la façade et un concert, la création de Philippe Hersant « Purgatorio » interprété par l’ensemble musical Calliopée. Suivra au printemps  une exposition  sur les tranchées. Sans oublier le salon du jeu d’histoire, le dimanche 30 janvier 2022 et le salon de la Bd Historique le 6 mars 2022.

Véhicule du service colombophile

Le musée est gratuit le premier dimanche de chaque mois. Ouvert tous les jours sauf le mardi de 9h30 à 19h. Tarif plein : 10 euros, un seul billet pour les collections permanentes et l’exposition temporaire. www.museedelagradeguerre.com

Vous serez peut être intéressés par les article suivants :

L’archéologie de la Grande Guerre

La vie des familles

Les briquets réalisés dans les tranchées

Les Parisiens chantaient en 1914-1918

Commentaires

Laisser mon commentaire

Notre boutique en ligne

Boutique

Les libraires partenaires

Recherche