Histoire

« Voilà l’été, voilà l’été », le salon Bibliomania se tiendra au réfectoire des Cordeliers

Les Nautes de Paris partenaires d’Eka Organisation vous annoncent le salon Bibliomania, salon du livre ancien, des papiers anciens et de toutes collections, sur le thème de l’Eté.

Le rendez-vous s’installe, du 16 au 20 juin 2021, de 11h à 19h (fermeture 18h le 20 juin), au Réfectoire des Cordeliers, 15, rue de l’école de Médecine, Paris 6e, métro Odéon.

Une quarantaine d’exposants proposera Livres anciens et d’occasion, manuscrits, estampes, gravures, presse et magazines, bandes dessinées, cartes postales et chromos, actions et obligations, affiches publicitaires, de collection et de cinéma, objets cartonnés, décoratifs et de collection, dessins, peintures, photographies, disques…

 N’hésitez pas venez, l’entrée est gratuite et le lieu vaut le détour.  

Le réfectoire est le seul bâtiment subsistant du couvent créé sous Saint Louis, classé comme monument historique dès 1905. Sous la Révolution, Danton y créa le club des Cordeliers. Sa réhabilitation a été entreprise fin 2015. 2016, des fouilles archéologiques démarrent. Elles dureront 24 mois.

La nouvelle salle a été livrée au deuxième semestre 2019. C’est donc elle que vous découvrirez.

On chante le soleil, la mer, les coups de soleil, les vacances

Nous avons réuni quelques partitions et disques de musiques et chansons sur le thème de cette année l’ETE.

En 1837 à 250 kilomètres de la capitale, Alphonse Daloz notaire Parisien, achète le domaine du Touquet, un hameau et 1600 hectares de sable dont la pointe borde l’estuaire. Il plante une forêt de pins maritimes pour fixer la dune. Son ami parisien, le patron du Figaro Hippolyte de Villemessant séduit par le décor lui suggère d’en faire une station balnéaire « Paris Plage ». 1882, le premier lotissement est créé. Le Touquet est devenu une station balnéaire de la côte d’Opale.

En 1894, Charlus interprète au Moulin Rouge : Un coup de soleil, une chanson marche (paroles de Jules Baldran, musique Léopold Gangloff). La traduction du  O sole moi ! (Mon soleil), la chanson napolitaine célèbre, paroles de Givanni Capurro, était interprétée, dans son adaptation française par Amédée L. Hettich musique Eduardo di Capua, 1898 (1900), par Eugénie Buffet en 1904 – Tino Rossi en 1937, Dario Moreno et André Dassary, Dalida en 1960.

Carte postale de l’Alcazar d’été, ancien café Morel construit en 1841, racheté par Arsène Goubert. Le café concert sera ouvert de 1860 à 1914. Rénové dans les années 1950, il est devenu le pavillon Gabriel.

L’Alcazar d’été, est un café-concert ouvert en 1860,  5 avenue Gabriel dans les jardins des Champs-Elysées.

Ce n’est vraiment qu’à partir de 1860 qu’on découvre les bienfaits des bains de mer. Il n’est pas encore question de maillot de bain deux pièces. On chante à l’Alcazar d’été : Vive les bains de mer, paroles Paul Briollet et Félix Mortreuil, musique Lucien Del et Eugène Poncin (1895) interprété par Maurel à l’Alcazar d’été. On chante toujours la mer à l’Alcazar d’été avec Cécile d’Aulnay  qui interprête : Sur les vagues bleues (sur les grands flots bleus), sur les motifs de la valse « sobre las olas », paroles Fabrice Lémon, Musique Juventino Rosas (arrangée par Gustave Goublier, 1900)  interprétée par Danielle Darieux, en 1961. Refrain : Sur les grands flots bleus, / Où se viennent mirer les étoiles,/Je voudrais tous deux/ Une nuit au caprice des voiles/doucement bercés/ Et le cœur plein d’amour et de rêves/ Partir enlacés/ vers d’inconnues et lointaines grèves.»

La direction du Sud a la préférence 

De Paris à Nice, valse chantée, paroles de Vincent Camilleri et S. Arena ; musique de E. Guitton (1959) « On dit, on dit que NA-PO-LI/ Est toujours joli/Mais on ignore ma France/ On a dit tout sur le Pérou/Mais on en sait où/ Fleurit ma belle Provence/ Le ciel est bleu/ Les gens heureux/ Depuis Dijon/Jusqu’à Lyon/ Et à Toulon/ Fontainebleau a son château et ses Jardins/Mais Avignon garde son pont Refrain : Où l’on danse bien de Paris à Nice/ C’est le chemin de Mireille/ Chemin de délice/ Tout parfumé de soleil/ Le ciel est complice de ce décor merveilleux/ De Paris à Nice/ C’est la route des Dieux.»

Direction Gare de Lyon, comme l’écrit Charles Humel en 1950 : « C’est la fenêtre’ de Paris/ Donnant sur le Midi /Qui sourit

François Deguelt après le succès de  Le ciel, le soleil et la mer  écrivait et chantait en 1966  Paris c’est trop loin de la mer. La tristesse de celui qui doit rester à Paris : «  Quelques jours de Soleil/ Et tu seras très belle/ Tu connaîtra des gens/ Des garçons amusants/ et Charmants » et qui finalement chante « C’est tant pis ou tant mieux/ Mon travail attendra/ Je m’en fous Mais je pars avec toi » 

Ces chansons pour le soleil et la mer réunies sur un single

 Paris l’été, ce sont les fêtes du 14 juillet et les mariages

La revue et le défilé de l’armée constituent les moments forts des fêtes du 14 juillet. La première édition a eu lieu à Longchamps en 1880 et la dernière là bas, en 1914. Une retraite au flambeau était organisée le 13, avec des concerts dans les jardins, la décoration des places et des rues, des feux d’artifice, le 14 juillet allait être fêté dans toute la France.

 En revenant de la revue, chanson créée par Paulus en 1886, paroles de Delormel et Garnier, musique de L.C. Desormes ) Refrain : « Gais et contents/ Nous allions triomphants/ En revenant d’Longchamps/ Le Cœur à l’aise/ Sans hésiter/ Nous venions d’acclamer/ D’voir et d’complimenter/l’armée française »

Allons-y doucement, ou « Pendant la retraite », paroles Xam et Jean Rodor, musique Vincent Scotto et Louis Izoir (1911) éditeur Scotto/Fortin ; interprète Dalbert, Doyval à l’Alcazar d’été en 1912
« Un sam’di soir de juillet/ Gaston et Lucette/ Se prom’naient tout guillerets/ Causant d’amourettes/Mais derrière eux v’là qu’soudain/ Emplissant l’espace/ Ils entendir’nt unrefrain:/ « C’est la r’trait qui passe ! »/ Ils partir’nt comm ‘ des fous…/ »

L’été, le temps des feux d’artifice

La saison phare pour les mariages a longtemps été l’Eté, juin, juillet et août ; la météo est souvent très favorable, les journées sont les plus longues de l’année.  Alors le mariage peut être célébré en extérieur sans prendre trop de risque comme Une noce à la cascade, paroles de Paul Marinier, musique d’Eugène Poncin (1895) interprétée par Mayol à la Scala.

Mais tout le monde ne quitte pas Paris et certains restent et chantent. Pour Charles Aznavour, c’est Paris au mois d’août en 1966, l’aventure d’un été, chanson du film de Pierre Granier-Deferre :

Une chanson de 1931, avant les congés payés

En 1931, on chante à Paris, mais les congés payés ne datent que de 1936 et les destinations à la mode semblent différentes, plus proches de Paris. Un coin de verdure… En plein Paris paroles de Victor Vallier & René Buzelin ; musique de Paul Maye « Chaque été lorsque les vacances/ Font fuir par tous les moyens les Parisiens,/ Vers Deauville en foule ils s’élancent/Ou bien s’en vont à Vichy/ Fair’des chichis/Dans les grands palaces/ A prix d’or faut voir/Comme ils s’entassent/ Ils étouffent sur place/Aussi  moi loin de faire comme eux/ Je reste à Montmartre près des cieux/ Et là je respire beaucoup mieux/ Un coin de verdure /En Plein Paris/  Un peu de nature. »

La partition, 1978

Mort Schuman écrit pour la bande sonore du film l’Hôtel de la Plage de Michel Lang, sorti en 1978, la chanson : Un été de Porcelaine évoque l’été, la plage, les premières rencontres de vacances, les souvenirs de ses quinze ans. Une chanson romantique qui alterne paroles en français et en anglais.

« Un cœur pour la première fois/
Qui chavire et se déchaîne/
Et balbutie ses premiers pas/
»

Partis en vacances ou non, l’heure de la rentrée doit être envisagée à la fin de l’été

Brigitte Bardot a chanté son coin de paradis à Saint-Tropez « La Madrague » chanson écrite par Jean-Max Rivière en 1962.

Mais ce qui est moins connu. Pour le célèbre Michou, Jim Larriaga écrit en 1974 : Qu’est ce qui m’attend à la rentrée ? La partition a été éditée par les éditions Claude Carrère.  Chanson qu’il interprétait pour ses amis de Saint-Tropez avant de regagner la capitale et son cabaret rue des Martyrs, à Montmartre.
 « Qu’est-ce qui m’attend à la rentrée/ Je préfère ne pas y penser/ Pour l’instant j’ai les pieds dans l’eau/ C’est les vacances/ Laissez-moi en profiter/Et bronzer d’la tête aux pieds (…) »

Suivez le lien pour découvrir quelques Portraits des exposants du salon Bibliomania. Avis aux amateurs de partitions en grand et petit formats vous y retrouverez également Le Temps des chansons.

Documentation : Les Nautes de Paris

Commentaires

  • Pagnier-Géroudet Marianne" rel="external nofollow" class="url">Pagnier-Géroudet Marianne
    Comment posted on 9-24-2021 Reply

    Très intéressant; je possède de nombreux catalogues de vente, des grands magasins parisiens de 1897 à 1939, dont l’intérêt reste actuelle: L’image entre autres intérêts

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