L’association Visa pour l’image-Perpignan (président Pierre Conte) a été créé en 1989, à Perpignan sous le mandat du Maire Paul Alduy avec le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication, parrainé et accompagné par Canon, sur une idée de Roger Thérond (Paris-Match), Michel Decron (Photo) et Jean-François Leroy.
Ce dernier pilote ces journées internationales du photojournalisme comme aux premiers jours. Il s’appuie sur l’équipe qu’il a constituée « Images Evidence » sur laquelle veille Delphine Lelu.

Le but du 37e Festival International du Photojournalisme, du 30 août au 14 septembre 2025, à Perpignan, a été selon l’expression de Jean-François Leroy de : « montrer le meilleur du photojournalisme. Des informations nuancées, vérifiées provenant du terrain et non des réseaux sociaux : des images faites par des humains et non pas par l’IA générative. »
Les expositions gratuites, en visite libre ont été installées dans une dizaine de lieux témoins de l’histoire sociale et culturelle de la ville et ont été vues par plus de 220 000 personnes.
L’Hôtel Pams
Le lieu le plus prestigieux de la ville est sans conteste l’Hôtel Pams de Pierre Bardou (1826-1892), fondateur de l’Usine JOB, producteur de papier à cigarette. Il est devenu Pierre Bardou-Job par décret présidentiel en 1878.


Un escalier en Onyx et stuc, les peintures de Paul Gervais qui évoquent les origines de la famille à Port Vendres, la côte Vermeille… des souvenirs des expositions universelles…

Le lieu originel a donc abrité la première usine de papier à cigarette de France JOB. Le brevet a été déposé en 1849, avant que la partie production soit installée en face de l’hôtel particulier.
L’ancienne usine est devenue la Médiathèque.
JOB a remporté de nombreux prix lors des expositions universelles.
L’hôtel a été transformé, tel que nous le connaissons, sous l’impulsion de Jules Pams, son gendre, qui a été ministre sous la 3e République.

La marque s’est rendue célèbre en utilisant un nouveau support imprimé au XIXe siècle, l’affiche. Pour la première fois des femmes qui fument sont mises en scène sous les crayons et pinceaux des artistes Cheret, Cappiello, Mucha, Jane Atché, Grasset, Toulouse-Lautrec… Affiches JOB, cartes postales et produits dérivés sont encore très recherchés.
L’exposition Visa accrochée chaque année, dans la salle Jean d’Ormesson, est très visitée :

Afghanistan : A l’ombre des drapeaux blancs de Sandra Calligaro ; retour en arrière vécu par les femmes afghanes entre résignation et résistance face à la loi des Talibans… et pourtant certains ont espéré … un autre avenir pour les femmes.
Pour Visa dès fin août, la Maison du Festival était au Palais des Congrès où se sont déroulées les rencontres de la semaine professionnelle, notamment les lectures de portfolios avec un espace Nouvelles écritures.




Au Couvent des Minimes
On pouvait retrouver un grand nombre d’exposition au Couvent des Minimes où était installée la librairie.

La planète humaine en guerre : Gaza, l’Ukraine, la chute du régime de Bassar al-Assad…

La planète Nature en danger, la migration de la capitale indonésienne suivie par Cynthia Boll. Elle est scrutée par Anush Babajanyan avec : Après la mer d’Aral ; face à la mer qui se meurt le courage de la population qui réagit…
Superbe reportage sensible, d’un univers en danger vu par le photographe sud-africain Brent Stirton : L’Ecosystème menacé du Parc des Virunga a obtenu le Visa d’or magazine 2025.

Le Parc national des Virunga en Afrique, république démocratique du Congo, à la frontière avec le Rwanda a cent ans. Quinze ans de photos raconte le face à face avec les terroristes, les milices, les rebelles M23 ( Ils ont pris le contrôle de Goma en janvier dernier; un reportage sur M23 était présenté à la Chapelle du Tiers-Ordre). Ils ciblent les ressources naturelles. Le parc dirigé par Emmanuel de Merode est défendu par des gardiens qui luttent fièrement pour préserver cet espace centenaire ou les gorilles et le plus grand troupeau d’éléphants sont tenus à distance des prédateurs humains.
Le Visa d’or décerné par la ville de Perpignan salue le reportage en Irak de Rémy Ochlik : La lutte contre les drogues de synthèse.

A noter, du côté des États-Unis, l’élection présidentielle américaine, ci-dessus mais aussi une rétrospective des reportages de Jean-Pierre Laffont aux États-Unis « durant les sixties, seventies et eighties… du plus américain des photographes français« .
Ainsi que du côté français, 40 ans de photographie sociale de Jean-Louis Courtinat ; Et Madagascar, terre des esprit de Rijosolo/RivaPree pour Géo France.

Photos de drone ou de planeur au-dessus d’une cinquantaine de pays avec Georges Steinmetz : Nourrir la planète pour raconter d’où vient notre alimentation.
Église des Dominicains

De lieu en lieu, l’actualité sensible s’offrait à nos yeux.
Caserne Gallieni
Voici quelques concurrents, photojournalistes de la presse quotidienne qui ont participé au Visa d’Or de la presse quotidienne présentant leur reportage.



Nous devons citer également les autres lieux d’expositions l’Ancienne Université (rue du musée), la Maison de la Catalanité, La Casa Xanxo, sans oublier, le Campo Santo à l’ombre de la Cathédrale, lieu de projection quotidienne.
La Chambre de Commerce et d’Industrie des Pyrénées Orientales (CCI des PO)
Deux expositions invitées par Visa étaient annoncées en ville.




A l’étage de la CCI des PO, l’ECPAD, établissement de Communication et de production audiovisuelle de la Défense a accroché à partir des documents des Archives du Ministère des Armées, l’exposition : Photographe et soldat. Une représentation de la guerre.
Elle réunissait des moments des combats de la France.
Elle montrait des images sur les thèmes suivants, la Première guerre mondiale et les soldats dans les tranchées, la Seconde guerre mondiale et les camps, l’Indochine, l’Algérie, le Liban, Le terrorisme…
Elle démontrait et expliquait les consignes données aux soldats-journalistes selon la période. Une interrogation sur « la frontière entre commande et expression personnelle, mission et témoignage. »

Au rez-de-chaussée, « Vivre avec l’albinisme en Afrique », un reportage de la photographe malienne Fatoumata Diabaté qui montre les difficultés rencontrées au quotidien par ceux qui vivent sans couleur de peau, sans cette mélanie qui protège la peau et lui permet de se colorer sous le soleil.
L’exposition de l’invitée de Visa est présentée en partenariat avec la Fondation Pierre Fabre.
Les laboratoire Fabre œuvrent dans neuf pays d’Afrique subsaharienne pour une prise en charge des personnes atteintes d’albinisme, cette maladie due à l’absence de mélanie. Leur peau sans couleur provoque des réactions extrêmes de fascination ou rejet par ceux qui n’ont pas ce handicap.
Des visites gratuites, sur inscription, de Visa sont possibles pour les groupes scolaires du 15 au 19 septembre et du 22 au 26 septembre de 9h à 17h.
Le Théâtre des Amandiers (Nanterre) proposera deux séances de projection gratuites, le vendredi 28 novembre (20h) ou le samedi 29 novembre (18h).
N’oubliez pas une visite virtuelle reste possible via le site internet de Visa pour l’Image.
Perpignan c’est aussi la Gare Centre du Monde pour Dali
La ville reste fidèle à Dali ainsi que l’a démontré le superbe défilé, de l’été 2025 pour commémorer les 60 ans de son arrivée à la gare de Perpignan « Le Centre du Monde » selon sa démonstration.


La ville fête 1000 ans d’Histoire
Mais Perpignan n’oublie pas ses racines :
La ville fête cette année les 1000 ans de la capitale du Roussillon. Un document de 1025 citerait déjà Perpignan…
Les commerçants célèbrent l’anniversaire de leur cité avec la présentation de cartes postales anciennes affichées dans leurs vitrines.

Les commerçants accueillaient le Off.
Les Photographes amateurs exposaient chez les commerçants pendant le Visa pour l’image des professionnels. Le Parrain du Off était bien sûr un professionnel, Franck Desplanques.

L’anniversaire continu
Fêté toute l’année, le programme d’animations proposé par la municipalité est varié.
Animations et visites guidées ou non pour les Journées Européennes du Patrimoine, les 20 et 21 septembre.
A visiter :
L’Hôtel de Ville installé dans l’ancienne loge du Consulat, dite la Maison du Consulat place de la Loge.
Le bâtiment a été construit sous le roi Sanche de Majorque en 1317.

De nouvelles conférences variées sont prévues pour les 1000 ans de la capitale de la province française du Roussillon (1659-1789), jusqu’en décembre prochain. (https://www.perpignantourisme.com/agenda/1-000-ans-de-perpignan-perpignan-capitale-de-la-province-francaise-du-roussillon-1659-1789/)
Vous aurez peut-être reconnue notre guide d’un lieu à l’autre ?

Dans le Hall de l’Hôtel de ville, l’exposition : Israël : les massacres du 7 octobre 2023 photos de Maël Benoliel a été accrochée à la veille de l’inauguration de Visa pour ne pas oublier les otages.


