Architecte

Les lauréats du Concours d’architecture Charles Abella 2025, présente : Émulations II

L’exposition Émulations II présente les 4 projets sélectionnés pour le Concours d’architecture Charles Abella 2025. Elle est à découvrir, du 11 décembre 2025 au 1er février 2026, au Pavillon Comtesse de Caen de l’Académie des beaux-arts, Palais de l’Institut de France, 27 quai Conti (Paris 6e), entrée libre et gratuite.

La photo d’ouverture de l’article réunit les lauréats, les membres du comité d’organisation, la directrice du service de la communication et des prix de l’Académie des beaux-arts, ainsi que des membres du jury de la section architecture, Marc Barani, Jean-Michel Wilmotte, tous réunis autour de l’Académicien Dominique Perrault.

Le secrétaire perpétuel Laurent Petitgirard a salué la sensibilité des jeunes architectes, leurs approches très différentes, et le fait qu’ils aient pu, grâce à Dominique Perrault, bénéficier d’une résidence au Domaine de Frapotel.

Depuis 2023, le Concours propose une thématique commune, choisie lors de la séance annuelle des cinq académies de l’Institut de France.

Après Écritures en 2023, les candidats ont été invités, cette année 2025, à se saisir du thème Migrer. Les 4 finalistes nous proposent « Des compréhensions bien différentes de l’action et du concept de migration »

L’architecte Dominique Perrault a souligné que les lauréats ont pu peaufiner cette année leur projet en résidence mais qu’il ne faut pas oublier que la section Architecture décerne de nombreux prix.

Pour la première fois ce prix d’architecture a pu être préparé au Domaine de Frapotel (Oise), villa Weil, d’août à octobre 2025. Les lauréats ont pu apporter les derniers préparatifs à l’installation de leurs projets en vue de cette exposition. (Dominique Perrault et Gaëlle Lauriot-Prévost ont créé en 2020, l’association pour la conservation du Domaine de Frapotel afin qu’il devienne un lieu de recherche et de création. )

Le 10 décembre 2025, premier jour de l’exposition, le jury du concours a décerné le Prix Charles Abella, doté de 20 000 euros à :

Mathieu Lucas pour son projet Jardins de l’immersion

Mathieu Lucas prix Charles Abella 2025



« Le jury a salué la finesse d’approche et le regard précis porté par le projet sur les enjeux écologiques contemporains tout en maintenant un lien résolu avec la pratique architecturale.

Mathieu Lucas y développe des outils à la fois scientifiques et sensibles, incarnant les représentants d’une avant-garde qui repense les relations au vivant au-delà des cloisonnements disciplinaires entre paysagisme et architecture. »

Mathieu Lucas est architecte paysagiste concepteur et enseignant .

Les maquettes qu’il présente « explorent les trajectoires de plusieurs agents : la brume, le plancton, l’eau verte, les spores et les poussières, l’azote et le carbone, les thermodynamiques… à l’exemple de l’étude qu’il avait menée à Rome sur les interactions entre les paysages de la métropole latine et l’atmosphère (Villa Médicis – Académie de France) »

Chaque projet offre une synthèse.
Un dialogue entre les éléments

Ici, nous vous montrons trois des six Jardins de l’immersion à découvrir en détails.

Une dynamique aérienne et souterraine induite par la géomorphologie

L’émulation, en 2025 :
« Une préoccupation commune de prendre part à la vie de la cité et du monde. » 

Les lauréats et lauréates avec leurs diplômes

Les trois autres équipes finalistes ont reçu une mention dotée de 5 000 euros. Une table-ronde en présence des équipes finalistes aura lieu le 22 janvier 2026.

Bernadette Budzik & Rachel Rouzaud, des témoins en action. Elles échappent aux pratiques savantes.

La rivière et le placard, Bernadetta Budzik & Rachel Rouzaud

Entre Paris et Cracovie, elles restituent un parcours entre la destruction et la reconstruction de Varsovie.

Un déplacement depuis les montagnes polonaises, le long de la Vistule, de canaux en cours d’eaux jusqu’à l’embouchure du Havre.

Loin des pratiques « savantes », elles mènent une démarche attentive à l’auto-construction, à la transformation des berges.

Elles ont suivi les traces des personnes et des matériaux détruits et de reconstruction.

L’appropriation de l’environnement, ville, bois, rivière est au cœur de cette préoccupation.

Reconstruire à partir de différentes techniques d’assemblage afin de faire la démonstration du possible.

Leur placard d’architectes réunit des éléments de leur collecte notamment en matière de reconstruction (méthode, matériaux), la carte du parcours et une vidéo complètent leur exposé.

Arèneeurope, Étienne Gilly & Gianluca Gadaleta

Etienne Gilly & Gianluca Gadaleta un regard affûté sur l’Europe, l’arène ou se confrontent tensions et paradoxes.

Un architecte et un réalisateur explorent les tensions et paradoxes des projets européens entre migrations, énergies, mémoires :

Les nouvelles sources d’énergie remplaceront-elles définitivement les énergies fossiles ? L’enquête se poursuit

« un espace qui ne cesse de se reconfigurer entre le visible et l’invisible, entre le technique et le symbolique, entre l’histoire et ses fantômes ». Des images pour regarder, représenter, dessiner et comprendre les flux en mouvement, du côté de l’Espagne et de la Roumanie.

Chambre souple, Iris Lacoudre

Iris Lacoudre nous propose avec le lin qui a un grand pouvoir isolant, un habitat modulable qui peut être resserré au plus près du corps.
Un habitat modulable complet tout en lin, y compris son isolation.

A propos d’architecture nomade en choisissant le lin, elle nous montre comment  : « habiter notre planète avec des ressources limitées, comme autant de dispositifs répondant aux aléas climatiques. Tentes, tapis, teintures, tapisseries, sacs de couchages, autant d’architectures souples répondant aux contraintes climatiques, tout en étant capables de se plier, déplier, replier (…) Plus ou moins proche du corps, le textile peut devenir habit ou habitat. »

Moment joyeux avec les lauréates du placard : Rachel Rouzaud & Bernadetta Budzik, la commissaire Emmanuelle Chiappone-Piriou (à gauche) et Dominique Perrault (à droite)

Le jury du Concours d’architecture de l’Académie des beaux-arts réunissait : Marc Barani, Bernard Desmoulin, Anne Démians, Pierre-Antoine Gatier, Dominique Perrault, Alain Charles Perrot, Jacques Rougerie, Aymeric Zublena, Jean-Michel Wilmotte (membres de la section d’architecture), François Chaslin († 7 août 2025), Sabine Frommel, Philippe Trétiack, Francis Rambert, Chris Younès (correspondants de la section d’architecture).

Au Comité d’orientation, les commissaires de l’exposition : Emmanuelle Chiappone-Piriou, Benjamin Lafore, Sébastien Martinez-Barat

Quelques détails à propos de l’édition 2025 : A l’issue d’un appel à candidatures lancé en janvier 2025, 50 candidatures ont été reçues, 6 équipes pré-sélectionnées et 4 projets finalistes.

On nous rappelle que : L’Intitulé du prix Émulation renvoie à celui pour lequel les étudiants de l’Académie royale d’architecture concouraient mensuellement à partir du XVIIIe siècle.

Le thème Migrer a été choisi pour 2025 par les cinq académies de l’Institut de France.

Le Grand Prix d’Architecture est un Concours historique de l’Académie des beaux-arts créé en 1975 par Marc Saltet dans l’esprit du Prix de Rome. Il a connu depuis cette date plusieurs cycles inspirés notamment par Michel Folliasson, Claude Parent et Paul Andreu.

Depuis 2023, tous les deux ans, le jury distingue 4 projets représentatifs des nouvelles manières de faire de l’architecture aujourd’hui, en alternance avec le Grand prix Abella. « Plus que les auteurs, il valorise les projets en s’ouvrant aux démarches collectives et pluridisciplinaires représentatives d’une génération. »

Vous serez peut-être intéressé par la précédente exposition Emulations, suivez le lien :
Concours d’architecture Charles Abella 2023, Emulations I

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