Architecte

Prix d’architecture de l’Académie des beaux-arts-prix Abella 2023, à propos d’Ecritures

Le 13 décembre 2023, le jury final du concours a décerné le Prix Charles Abella, doté de 20 000 euros, à Sophie Dars et Carlo Menon (Accattone) pour leur projet Magasin / Magazine. Ce projet vise à transformer une bâtisse rurale en un « lieu à écrire » par une succession d’interventions architecturales spécifiques. (A découvrir du 14 décembre 2023 au 31 janvier 2024, de 11 heures à 18 heures, entrée libre et gratuite; fermeture de l’exposition du 23 décembre au 1er janvier)

Magasin/magazine, le projet lauréat 2023, prix d’Architecture de l’Académie des beaux-arts-prix Charles Abella, présenté par Sophie Dars et Carlo Menon (Accattone).

Le Secrétaire perpétuel Laurent Petitgirard

Le Secrétaire perpétuel de l’Académie des beaux-arts Laurent Petitgirard accueillait les visiteurs de l’exposition EMULATIONS qui réunit les travaux des lauréats du concours d’architecture 2023.

« A partir du thème de recherche retenue par les cinq académies de l’Institut de France « Ecritures », les jeunes architectes ont été invités à imaginer comment à l’âge numérique et au regard des transformations environnementales l’architecture pouvait inventer de nouvelles articulations artificielles, techniques et culturelles, ainsi que de nouveaux codes. »

Concours historique de l’Académie des beaux-arts créé en 1975 par Marc Saltet dans l’esprit du Prix de Rome, le Grand Prix d’Architecture a connu depuis cette date plusieurs cycles inspirés notamment par Michel Folliasson, Claude Parent et Paul Andreu.

L’Académicien Dominique Perrault membre de la section d’architecture.

Dominique Perrault présentait, en janvier 2023, un nouveau Concours d’architecture de l’Académie des beaux-arts destiné aux architectes titulaires d’un diplôme d’État.

Il aura lieu tous les deux ans et distinguera 4 projets représentatifs des nouvelles manières de faire de l’architecture aujourd’hui. Ce concours aura lieu tous les deux ans en alternance avec le Grand prix. « Plus que les auteurs, il valorisera les projets en s’ouvrant aux démarches collectives et pluridisciplinaires représentatives d’une génération. « 

Entièrement repensé par les membres de sa section d’architecture, il invitait donc les participants à formuler une proposition de recherche autour de la thématique choisie par les cinq Académies de l’Institut de France. Pour cette première édition, quatre projets avaient été sélectionnés en mai dernier parmi les 40 candidatures reçues.

Le jury du Concours d’architecture de l’Académie des beaux-arts :
Marc Barani, Bernard Desmoulin, Anne Démians, Pierre-Antoine Gatier, Dominique Perrault, Alain Charles Perrot, Jacques Rougerie, Aymeric Zublena, Jean-Michel Wilmotte (membres de la section d’architecture), Philippe Trétiack, Francis Rambert (correspondants de la section d’architecture).

Comité d’orientation, commissaires d’exposition : Emmanuelle Chiappone-Piriou, Benjamin Lafore, Sébastien Martinez-Barat.

ET LES LAUREATS SONT

Les lauréats et les équipes qui participent à cette exposition

LES LAUREATS 2023, DES EQUIPES PENCHEES SUR LES ECRITURES

Le 13 décembre 2023, le jury final du concours a décerné le Prix Charles Abella, doté de 20 000 euros, à Sophie Dars et Carlo Menon (Accattone) pour leur projet Magasin / Magazine qui vise à transformer une bâtisse rurale en un « lieu à écrire » par une succession d’interventions architecturales spécifiques.

L ‘équipe gagnante nous présente donc un projet d’architecture lié à un lieu, à sa transformation qui est écrite dans une mise en scène, conçue à la manière d’une maquette de magazine.

La présentation du projet s’articule autour d’éléments, d’objets à retrouver présentés dans les pages d’une revue ici physique qui peut s’écrire pour informer sur les détails, le design, les matériaux, les transformations prévues de la maquette dans son environnement naturel.

Les quatre finalistes avec leurs diplômes

Les 4 projets sont donc à découvrir au Pavillon Comtesse de Caen, au sein de l’exposition « Emulations ». (Palais de l’Institut de France, 27, quai de Conti, Paris 6e). 

Les trois autres équipes finalistes ont reçu une mention dotée de 5 000 euros. 

L’Attrape-rêves de CompMonks

L’Attrape-Rêves de CompMonks est une proposition d’installation immersive qui cherche à redonner le contenu des rêves à l’expérience éveillée.

Reconstitués en trois dimensions à partir de données collectées durant les périodes de rêve, des paysages oniriques prennent forme pour donner à voir :

« ce non-connu de nos vies et son rôle dans les capacités créatives humaines

Comment une chose incertaine peut-elle devenir tangible tout en préservant sa polysémie ? Y a-t-il des sources plus objectives que leurs narrations ? »

Avoir une fenêtre pour ouvrir l’espace… Mais qu’a donc dans la tête l’architecte quand il prononce : le mot « espace » ?

Le philosophe architecte Max Turnheim à sa fenêtre

Il s’interroge et nous interpelle à propos de la notion d’espace, perception et usage, vue et toucher. Qu’a en tête l’architecte qui utilise sans cesse le mot « espace » ? Le terme générique ou spécifique ? Max Turnheim a publié, pour le concours et l’exposition, un essai, « pour une architecture qui ne peut plus écrire », en s’attachant, notamment, au problème de la répartition « injuste » de l’espace. Il remonte jusqu’à l’architecture primitive organisée autour d’un vide. L’espace social ne naît-il pas du mythe de la Caverne ?  Le texte est complété par des diagrammes et un film pour l’exposition. The Use of Space/L’Usage de l’espace, 168 pages ( édition hkp ; design graphique : ca’balla ;impression: Stipa, Montreuil)

Trois façades identiques pour trois types de matériaux en réemploi, ici la pierre.
L’attrape-rêves parmi les projets présentés attire les visiteurs.

Spolia des expérimentations à l’échelle 1 réalisées par Studio ACTE

La raréfaction des matériaux et l’urgence climatique avec les éléments de récupération offrent des solutions flexibles, une modulation concrétisée ici qui « invoque bien de nouveaux modes de construction. »

« Une recherche autour de la production d’un répertoire, ode au réemploi, résultant d’une composition technique et esthétique, inspiré de la spolia », indique Estelle Barriol

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