Beaux-Arts

Le Décor impressionniste : aux sources des Nymphéas de Monet au Musée de l’Orangerie, à Paris

Paul Cézanne (1839-1906). « Les quatre saisons : ici le printemps« , vers 1859-1862. Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, Petit Palais.

Du 2 mars au 11 juillet 2022, les impressionnistes sont les invités de l’Établissement public du musée d’Orsay et de l’Orangerie – Valéry Giscard d’Estaing, en partenariat exceptionnel avec la National Gallerry de Londres.

 Installés au musée depuis 1927, les Nymphéas que Monet nommait ses « grandes décorations » –et qu’il continuera de retoucher jusqu’à sa mort, couronnent plusieurs décennies d’expérimentations de l’artiste dans ce domaine.

L’exposition Le Décor impressionniste (qui commence au niveau –2) remonte ainsi aux sources des Nymphéas, et nous offre un parcours de plus de cinquante ans d’œuvres décoratives produites par les impressionnistes, d’échelles variées et de natures diverses. 

 Gustave Caillebotte (1848-1894) 4 panneaux de porte : Orchidées à fleurs jaunes 
(cattleya et antonium) (ici panneau supérieur gauche)
1893, Huile sur toile,
114,2 × 47,5 cm 
Paris, Collection particulière Photo © Thomas Hennocque 

Claude Monet est un vrai Parisien, né rue Laffitte et baptisé à Notre Dame de Lorette (Paris 9e).

Vrai amoureux de la Nature et des lumières naturelles quel que soit le sujet, paysages, fleurs et plantes, scènes de la vie moderne.

Sa toile « Impression, soleil levant » présentée lors de l’exposition organisée avec ses amis en 1874, 35 boulevard des Capucines, au Palais de Cristal chez Nadar, a donné à leur groupe leur nom. Ils sont ainsi devenus les Impressionnistes.

Influenceur de son époque, Monet, installé à Giverny, affirmera la fonction décorative des Nymphéas qu’il fera évoluer avec les modifications de son jardin.

 Les impressionnistes ont tenté avec des techniques, formats et motifs variés, de redéfinir chacun, chacune à leur manière l’idée même de « décoratif ».

Renoir comme Degas auraient eux-aussi aimé décorer de peintures des murs, ce que fera Cézanne chez ses parents au Jas de Bouffan (vers 1862-1863 jusqu’en 1870).

Ils sont plusieurs à avoir réalisé des peintures décoratives, quelques commandes pour des officiels, des amis ou pour le plaisir, sur des murs ou des portes ; des panneaux de différents formats comme Monet pour Paul Durand-Ruel ou Caillebotte pour sa maison du Petit-Gennevilliers. Un décor de Manet pour l’Hôtel de Ville de Paris sera refusé.

  Camille Pissarro (1830 – 1903) 
Travailleurs dans les champs, dit aussi 
Travailleurs dans les champs (Soleil couchant), éventail, vers 1883
Gouache sur soie, 14,5 × 53,5 cm 
Paris, Collection Particulière
Photo © musée d’Orsay / Patrice Schmidt 
Mary Cassatt (1844-1926), André Metthey (1871-1920). Vase « La ronde des enfants ». Céramique, faïence, vers 1900. Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, Petit Palais.

Parmi les objets de décoration, « une production numériquement marginale chez ces peintres », sont exposés ici des carreaux de faïence, vases, assiettes, tapis, éventails. Les éventails en demi-lune sont des espaces de création proches de leurs tableaux. Pissarro et Degas en ont présenté 17, lors de la quatrième exposition impressionniste de 1879. 

L’exposition va nous faire découvrir des œuvres de Marie et Félix Bracquemond, Eugène Boudin, Gustave Caillebotte, Mary Cassatt, Paul Cézanne, Edgar Degas, Armand Guillaumin, Edouard Manet, Claude Monet, Berthe Morisot, Camille Pissarro et Pierre-Auguste Renoir venant du monde entier, pour certaines rarement ou jamais présentées en France.

7058020 La cueillette des pommes, c. 1884-1885 (oil on faience) by Pissarro, Camille (1830-1903); 19.8 x 40.2 cm; Private Collection; Photo © Christie’s Images.

Par le biais d’une centaine de peintures, dessins et objets, l’exposition révèle comment les impressionnistes ont tracé un chemin nouveau, guidés par la conviction que, selon le mot de Renoir, l’art serait avant tout fait pour « égayer les murs », élevant la décoration à un art. Un pan de leur art peu décrypté jusqu’à présent.

A noter, une soirée spéciale, mercredi 30 mars 2022 – de 19h à 23h – musée de l’Orangerie Curieuse Nocturne : Retour aux sources !  Pour remontez aux sources de l’un des plus grands chefs-d’œuvre impressionnistes : les Nymphéas de Claude Monet. A la croisée des arts une sélection d’ateliers, de visites et de performances et trois live inédits de LAAKE, dans le cadre féérique des Nymphéas.

Commissaires de l’exposition : Sylvie Patry, conservatrice générale, directrice de la conservation et des collections, musée d’Orsay  et Anne Robbins, conservatrice peinture au musée d’Orsay.
assistées de : Isabelle Gaëtan, Chargée d’études documentaires au musée d’Orsay.
Marine Kisielconseillère scientifique, unité InVisu, INHA/CNRS, Paris et Christopher Riopelle, The Neil Westreich Curator of Post 1800 Paintings, The National Gallery, Londres, ont participé au commissariat de cette exposition à des étapes antérieures de son élaboration.
Anaîs Alchus, conservatrice arts décoratifs au muséed’Orsay, Paris a particulièrement œuvré à la section concernant Félix Bracquemond.

Documentation pour cet article : Direction de la communication ; Etablissement public des musées d’Orsay et de l’Orangerie. Visuel de l’affiche de l’exposition : Claude Monet (1840-1926) Chrysanthèmes, 1897, Huile sur toile sur châssis, 130 x89 cm Collection particulière Photo © Fredrik Nilsen Studio. Affiches de l’exposition : Charlotte Lakshmanan, graphiste à la direction de la communication desmusées d’Orsay et de l’Orangerie.

Informations pratiques :
Ouvert tous les jours sauf le mardi et le 25 décembre 2022, de 9h à 18h. Réservation obligatoire pour un créneau de visite
Nocturne jusqu’à 21h le dernier vendredi de chaque mois.
Droit d’entrée : 12,50 euros ; Billet jumelé Orsay/Orangerie : 18 €
Gratuit pour les moins de 18 ans, les visiteurs de 18 à 25 ans ressortissants des pays de l’Union européenne, adhérents Carte blanche.

Vous serez peut-être intéressé par le portrait du médecin des Impressionnistes, le docteur Gachet. Une vidéo réalisée par Les Nautes de Paris à partir des recherches et des illustrations réunies par le Montmartrois Gérard Jouhet, secrétaire de l’association des Amateurs d’Estampes, membre de l’association des Amis du Musée de Montmartre mais aussi membre du bureau de l’Association des Amis du musée Daubigny à Auvers-sur-Oise :

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