Beaux-Arts

L’Académie des beaux-arts présente les 13 artistes de la  92e promotion de la Casa de Velazquez     

Une visite de l’exposition Itinérance sous la conduite de Fabienne Aguado, directrice des études artistiques, à Madrid

Itinérance réunit les travaux de 13 jeunes artistes qui étaient en résidence, de septembre 2021 à juillet 2022, au sein de la section artistique de la Casa de Velazquez de l’Académie de France à Madrid.

Après Madrid, ils avaient rendez-vous avec Paris, en février 2023.

Leurs recherches y sont présentées, par l’Académie des beaux-arts – Pavillon Comtesse de Caen*; exposées, du 2 février au 5 mars 2023 (entrée libre et gratuite).  Itinérance partira ensuite à Nantes en d’avril.

 L’Académie des beaux-arts accompagne les artistes durant leur résidence en Espagne.

En amont, elle participe à la sélection de chaque promotion. Sur place, elle suit les projets, les accompagne.

Fabienne Aguado, la directrice des études artistiques de l’Académie de France à Madrid, veille et facilite les recherches des résidents.

La directrice de la Casa de Velazquez, Nancy Berthier a remercié l’Académie des beaux-arts et son président, le compositeur musical Michaël Levinas, soulignant les liens étroits qui unissent les deux institutions.

Cette 92e promotion s’est donc plongée, durant onze mois, avec fascination dans l’art et la culture de la péninsule ibérique. Imprégnée sur le plan artistique, économique et  social, elle nous restitue une vision aux multiples facettes et techniques : peinture, photographie, sculpture, gravure, arts plastiques et visuels, vidéo. Petit tour d’horizon non exhaustif.

Pour ses dessins qui témoignent de ses incarcérations dans les prisons des services de renseignements syriens, Najah Albukai a exploré de nouvelles techniques graphiques.

Les peintures et dessins du Gréco et de Goya ont apporté un soupçon de lumière et donné de nouvelles dimensions aux sombres carnets de dessins de Najah Albukai.

Il a vécu plusieurs séjours cruels dans les geôles de son pays, la Syrie.

Il a pratiqué à la Casa de Velazquez le lavis, l’encre de Chine, la gravure (eau-forte et aquatinte). Il présente, notamment deux grandes gravures.

Anna Lopez Luna, artiste visuelle barcelonaise, devant ses collages

Anna Lopez Luna présente des collages et un film en préparation sur l’histoire des femmes mineures.

Elle a réuni les témoignages de celles qui ont travaillé dans les mines du Nord. A l’heure où les puits ferment, un seul est encore en activité, où travaille l’une d’entre elles.

D’ici 2025, l’Espagne devrait sortir de cette activité.

Pablo Perez Palacio, illustre le MOI individuel, indifférent aux autres centré sur lui-même. Il s’impose pour dominer. Il s’oppose à toute idée de société dont il ne deviendrait qu’un individu.

Pablo Pérez Palacio Conceptualise l’idée du MOI dominateur.

Pablo Pérez Palacio, boursier de la Diputacion Provincial de Zaragoza avait présenté, en amont, une boîte figurant le concept de l’indifférence, de l’univers clos du MOI solitaire.

L’artiste a développé cette idée en deux œuvres, une gravure en grand format et une autre œuvre faite de lamelles contrecollées.

Il met ainsi en évidence des superpositions hyper-atrophiées de « MOI » qui s’emboîtent, s’étouffent, se bloquent. Un enchevêtrement de bandes de cartons de différentes couleurs, correspondant à différentes activités, différents Sur-MOI cherchant à obtenir la position dominante.

Le rose de la boîte initiale est toujours présent, le divertissement derrière lequel… il n’y a rien…

Chloé Belloc observe la Nature, à l’écoute des plantes.

Chloé Belloc est à l’écoute de la nature. Elle photographie les plantes, dont elle cherche l’invisible derrière le visible. Elle les photographie à travers une loupe et nous en présente deux tirages sur des calques superposés.

Image extraite de la vidéo de Chloé Belloc

Sa vidéo explore une recherche de lien étroit entre celle qui connait les secrets de la nature, la sorcière verte, comme l’a été sa grand-mère et les plantes, en vue d’un film « Muscinea et les femmes qui font tomber la lune sur la terre ».

Pour Carmen Ayala Marin, le cinéaste Luis Bunuel est une source d’inspiration.

Le film du réalisateur : « Cet obscur objet du désir » imprègne sa série de peintures qu’elle intitule : « Qu’est ce qu’elle veut Conchita ? »

La fleur de la pitaya

La photographe Lise Gaudaire a réalisé une enquête sur les terres arides de l’Andalousie (dont les réserves d’eau sont très basses).

Et pourtant, la région semble très verte car dédiée à la culture de l’avocat, un fruit gros consommateur d’eau (1000 litres d’eau pour un kilo d’avocats).

La résidente a découvert l’Oasis et ceux qui ont fait le choix de cultures plus économes en eau, comme la pitaya, fruit de cactus qui consomme de cinq à dix fois moins d’eau que d’autres fruits.

Le graveur Arnaud Rochard a composé une toile grand format unissant différentes techniques intitulée : « Casa« .

Arnaud Rochard, en véritable explorateur de la géographie de la péninsule ibérique, a réalisé « Casa » une très grande toile (linogravure et huile). Elle réunit différentes composantes géographique du pays, différents points de vue, plusieurs techniques. A noter entre autres, la vue qu’il avait de sa chambre à la « Casa » de Velazquez qui donne son titre à sa toile.

Mathilde Lestiboudois peint des espaces intérieurs vides,
ici Fauteuils et drapés.

Mathilde Lestiboudois inspirée par le palais de l’Escurial offre une vision figée d’un lieu vide avec son visuel : « Fauteuils et drapés ».

Pour Eve Malherbe, il faut, toujours, conserver une part dissimulée, afin de suggérer, occulter les choses comme ici avec des dessins sur textile.

Eve Malherbe a intitulé son polyptique, présenté dans l’exposition, « l’Eden ». Elle a utilisé de la poussière de verre pour sa réalisation.

Elle expose également un immense portrait dont certaines parties sont cachées par des bandes d’étoffes dessinées que l’on doit soulever pour retrouver l’œuvre dans son intégralité.

Voici donc un rapide aperçu d’Itinérance

Les résidents nous restituent leurs parcours faits de recherches, de découvertes, du musée du Prado aux terres arides de l’Andalousie.

Cette promotion a plongé dans la riche histoire nationale, culturelle, sociale, environnementale. Elle nous restitue leurs découvertes dans des œuvres variées et très personnelles.

Pour mieux connaître chacun de ces artistes : https://www.casadevelazquez.org/creation-artistique/annuaire-des-artistes-residents-actuels-et-anciens/

Exposition : *27 quai Conti, Paris 6; du 2 février au 5 mars 2023, du mardi au dimanche de 11h à 18h. Entrée libre et gratuite

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