Le temps de l’Epiphanie est arrivé. Nous la fêtons en France comme en Belgique, le deuxième dimanche qui suit Noël. Les galettes sont donc de retour chez les boulangers et pâtissiers.
Elles ont fait leur apparition en France au XIVe siècle. La fève mise dans le gâteau a été à l’origine une vraie fève. Ce légume dès l’Antiquité symbolisait la fécondité et le bonheur. A l’issu d’un repas en commun le partage d’un gâteau dans lequel était caché une fève, permettait de « tirer les rois », inversant les rôles, offrant également aux condamnés un sursis… A celui qui trouvait la fève, celle-ci devait apporter la chance, le pouvoir, la richesse…
La fève est devenue de plus en plus sophistiquée et créative au fil du temps. A partir du XIXe siècle, seront créées des figurines en porcelaine. Face aux galettes à la frangipane, la tradition du Sud demeure avec la couronne briochée aux fruits confits et à la fleur d’oranger.
Depuis 1975, sous Giscard D’Estaing une galette géante, mais sans fève –pas de roi sous les ors de la République-, est offerte par la confédération nationale de la boulangerie et de la boulangerie-pâtisserie au Président de la République.
Chaque année de nouvelles séries de fèves sont créées pour le bonheur des collectionneurs Fabophiles ou Favophiles. Il existe même une Association des Fabophiles Français (AFF).
Symbole du retour du Soleil
Ronde et dorée, la galette symbolise le retour du soleil, de la lumière, si nécessaire à ceux qui cultivent la terre. Une étoile, une lumière a guidé les Mages venus d’Orient, jusqu’à l’étable de Bethléem où est né Jésus. Ce gâteau partagé qui cache une fève est un héritage des fêtes païennes, les saturnales. Quant à la date, elle semble avoir été choisie en fonction du solstice d’hiver, des lunaisons et du retour de la lumière.
Le jour officiel de la fête religieuse chrétienne l’Epiphanie est donc le 6 janvier, soit 12 jours après la naissance du Christ. Les reliques des trois Rois-Mages : Melchior, Balthazar et Gaspar sont conservées dans la cathédrale de Cologne.
reportage photos : Dominique Germond