
Mercredi 19 novembre 2025.
Chaque année, sous la Coupole de l’Institut de France, lors de la séance de rentrée de l’Académie des beaux-arts, nous découvrons les lauréats des nombreux prix décernés durant l’année.
Sous la présidence de Coline Serreau, la séance a débuté par l’hommage aux disparus.
Suivi de l’intervention du Choeur de l’Opéra Junior de Montpellier sous la direction d’Albert Alcaraz, Lauréat du Prix Liliane Bettencourt-Académie des beaux-arts pour le chant choral 2025.
Les choristes ont interprété :
–Kondalilla de Stephen Leek
L’Introit et le Kyrie de Mass de Steve Dobrogosz.

Laurent Petitgirard compositeur et chef d’orchestre, le secrétaire perpétuel de l’Académie des beaux-arts nous a rappelé que le palmarès est élaboré par leur Compagnie, tout au long de l’année, afin de « distinguer l’émergence de nouveaux talents mais aussi de saluer des créateurs pour l’ensemble de leur carrière, dans toutes les disciplines artistiques, grâce aux nombreux prix que nous accordons annuellement, sur nos fonds propres ou grâce à la générosité des donateurs qui nous font confiance. »

Depuis 2022, l’accueil d’artistes et de chercheurs en résidence s’est déployée à la Villa Dufraine, à la Villa Marmottan, en partenariat avec la Cité internationale des arts et la Fondation Bernard Grau. L’Académie soutient également l’accueil d’artistes en résidence à la Villa Médicis, Académie de France à Rome ; à La Casa Velazquez, Académie de France à Madrid et au Château de Lourmarin avec La Fondation Lourmarin Robert Laurent-Vibert.

La proclamation du Palmarès 2025
Adrien Goetz, membre de la section des membres libres était le maître de cérémonie, trouvant le mot juste pour chaque prix et chaque lauréat, nous transmettant ainsi l’enthousiasme de la Compagnie lors de chacun de ces choix.
Compte tenu des nouveaux prix créés cette année, ce sont 69 prix qui ont été attribués par l’Académie et les fondations abritées, pour un montant de 1 006 800 euros.
Les Nautes de Paris ont choisi de vous présenter de manière non-exhaustive quelques uns de ces lauréats choisis pour leur talent par les membres des sections de l’Académie des beaux-arts.
L’Académie royale de PEINTURE et de SCULPTURE avait été créée en 1648


Elise Perol (Prix Pierre Cardin-Académie des beaux-arts) ; Christophe Tabet (Prix Georges Coulon-Institut de France)

La section GRAVURE est devenue en 2022 la section GRAVURE ET DESSIN


Intermède Ma Mère l’Oye de Maurice Ravel
par l’Orchestre de Picardie sous la baguette de Laurent Petitgirard

Avant la proclamation des prix de Musique, Laurent Petitgirard est donc passé au pupitre pour conduire l’Orchestre de Picardie. Une interprétation magistrale des cinq pièces de Ma Mère l’Oye de Maurice Ravel, qui s’achève par un moment de pur plaisir pour le chef d’orchestre, l’apothéose du Jardin Féérique.

La MUSIQUE est au sein de l’Académie royale en 1669, Lully la dirige en 1672.


En 1815 est créée la section « Histoire et Théorie des Arts » qui deviendra la section des Membres Libres non représentés dans les autres sections réunissant des personnalités du mode des Arts et de la Culture.
CINEMA depuis 1985-PHOTOGRAPHE depuis 2005-CHOREGRAPHIE depuis 2018

Pour un Accès à la Culture, Le Prix Hugot-Institut de France a été décerné à Talents & Violon’celles. Ce fond de dotation d’instruments est dédié au soutien de musiciens et musiciennes et leur donne la possibilité de développer leur potentiel avec des instruments de haute facture. Le fonds réunit des musiciens talentueux, des artisans d’art et des donateurs afin que tous les musiciens talentueux puissent jouer sur l’instrument à cordes dont ils ont besoin à différents moments de leurs carrières.
Pour le Prix de commande de la Fondation Simone et Cino Del Duca-Institut de France 2024, sur proposition de l’Académie des Beaux-arts, Martin Matalon, lauréat du prix a dirigé en création mondiale « Tres Ensayos y un epilogo » avec L’Orchestre de Picardie.

Discours annuel du secrétaire perpétuel : L’espace en musique
Laurent Petitgirard a exploré pour nous les relations entre les œuvres musicales et l’architecture. Avec l’Orchestre de Picardie, le compositeur et chef d’orchestre a commencé sa démonstration par « l’exemple le plus caractéristique d’intensité du silence avec le début du Prélude de Tristan et Isolde, de Richard Wagner ».

Le compositeur et pianiste, l’académicien Michaël Levinas « a accepté de nous montrer quelques exemples » pour appuyer la démonstration. Notamment, le début de la grande Sonate en si mineur de Franz Liszt qui « ouvre l’œuvre avec des notes piquées, espacées, comme une ponctuation…« . Puis le début de la 1ère sonate de Ludwig van Beethoven, suivie du début du « sublime adagio du 23e concerto pour piano et orchestre, de Wolfgang Amadeus Mozart… un exemple saisissant de cet équilibre entre rythme, espace et linéarité. » Le début de la Terrasse des audiences au Clair de Lune, démontre ce que disait Claude Debussy : « La musique c’est le silence entre les notes. »
Passant d’une œuvre mythique à une autre, ont été évoqués également, le célèbre solo de flute qui ouvre le Prélude de l’Après-midi d’un Faune de Debussy « qui va au contraire passer par une forme de linéarité pour définir comme une respiration fluide », joué ici par François Garraud. Et le célèbre solo de basson dans un registre très élevé pour le Sacre du Printemps d’Igor Stravinsky qui « établit d’entrée une forte tension » interprété par Gilles Claraz.

L’intégralité de cette séance solennelle est à retrouver sur le site de l‘Académie des beaux-arts.



