Beaux-Arts

Les 60 ans du Défilé triomphal de Dali à Perpignan

Le train au départ place de Catalogne, le 23 août 2025

Dali et Perpignan, c’est une aventure commencée à la gare le 19 septembre 1963.

Le peintre catalan à son arrivée en train à la gare de Perpignan était saisi par :

« Une éjaculation mentale qui atteint alors sa plus grande et sublime hauteur spéculative… Une forte extase cosmogonique……»

Le Triomphe de Dali

1965, le 27 août venu de Céret avec Gala, la ville lui fait un accueil triomphal et la foule est enthousiasmée par la vérité. Il a eu :

« une vision exacte de la constitution de l’univers… La gare de Perpignan est le Centre du Monde ».

Perpignan est effectivement placée au centre du triangle de l’Eurorégion composée de Barcelone, Montpellier et Toulouse.

La foule lui avait fait traverser la ville accompagnant son parcours triomphal.

Pour les 60 ans de cette promulgation un défilé « Surréaliste » était organisé le 23 août 2025.

2025, Gala et Dali les deux géants catalans faisaient partie du défilé.

La foule se pressait pour assister au départ du cortège. Un défilé ouvert par la locomotive…

Les préparatifs place de Catalogne devant la statue des Pritchard’s : Dali en lévitation (2000)
Des femmes en lévitation autour de Dali.

Pour le 60e anniversaire de sa venue et pour la seconde année, nous avons assisté à un défilé surréaliste organisé à Perpignan, tout en apesanteur.

Un regard vers 2024 :

Dali et Gala lors du défilé 2024
Les héros du défilé 2024 devant le Castillet avec un ocelot en peluche hommage à leur compagnon Babou.

En 2024, il y eu deux défilés, un l’après-midi et un second le soir. Dali chevauchait avec sa compagne un cheval qui semblait sorti de la toile « La tentation de Saint Antoine ».

Le défilé surréaliste 2025, à la nuit tombée

Etaient évoqués des thèmes, des mythes qui lui sont chers au sein du défilé. Les hommes et les femmes oiseaux, les oeufs, la montre molle qui coule comme un camembert bien fait…

Dali prononçant des discours chevauchait le rhinocéros indice de célébration, de festivité.

Il chevauchait un rhinocéros « à la corne divine…  avec la courbure parfaite de la Nature ». Un animal de son bestiaire dont la corne est synonyme d’une puissance sexuelle parfaite.

Il s’était déplacé en 1955 au Zoo de Paris. Installé dans son enclos, il l’avait dessiné devant la toile de Vermeer « La Dentellière » espérant le voir percer d’un coup de corne la toile… (https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/afe85006132/salvador-dali-au-zoo-de-vincennes)

Grand bruit de tambours annonçant le cheval mythique Pégase.

Pégase le majestueux cheval de la mythologie, symbole d’immortalité est né de l’union de Poséidon et de Méduse. Il est sorti du cou de la gorgone qui a été coupé par Persée. Poséidon donnera le cheval à son fils Bellérophon qui mena avec lui plusieurs combats glorieux.

On dit que Pégase aurait créé des sources d’un coup de sabot.

Pégase, cheval en lévitation, dont les sabots ne touchaient pas le sol. Il portait sur ses ailes une acrobate.

En 1967, Dali avait réalisé un Pégase en pâte de cristal dans les ateliers de Daum. Il travaillera dans l’atelier des cristalleries Daum de 1968 à 1988.

Un homme oiseau

 On retrouvait dans le défilé tout le bestiaire de Dali, notamment les hommes oiseaux.

Les éléphants portant l’obélisque de la place Minerve à Rome.

Un parcours qui a passionné le public qui l’immortalisait avec les téléphones portables, rendant complexe le travail des journalistes et celui du service d’ordre qui ne savait plus qui autoriser au début et tout le long du défilé.

Le travail complexe des échassiers donnant vie à ses éléphants.

Un troupeau d’éléphants aux longues pattes arachnéennes évoquaient ceux peints dès 1948. Ils attiraient tous les regards ébahis. Chaque animal du troupeau symbole du « désir invisible », de pouvoir, de force, de mémoire, de puissance et de domination portait sur son dos un petit obélisque. Ils étaient ainsi à l’image de l’éléphant qui porte le plus petit obélisque de Rome, qui en compte 13, installé place Minerve, en 1667( 5,5m de haut mais 12 mètres avec la croix et la sculpture de l’éléphant par Bernin).

Le chant des étoiles accompagnait Pégase

Chaque année la ville fête ce voyage triomphal du mois d’août 1965 fait initialement en calèche.

Il avait, alors, fait un arrêt à la bijouterie Ducommun où il avait commandé une bague de la « mouche cosmique »

Elle est en or 18 carats.
Les ailes sont ornées de la pierre Catalane le grenat, La tête est en améthyste
Les yeux en turquoise.

Il y en a eu trois exemplaires.

La mouche est pour Dali symbole des fées de la Méditerranée.

On peut la voir, depuis le 27 août 2025, pour une quinzaine de jours, à la bijouterie Creuzet-Romeu (anciennement bijouterie Ducommun, 23 rue Louis-Blanc près du Castillet)

La Mouche cosmique à voir à Perpignan dans le vitrine du Bijoutier.

Dali achevait son voyage triomphal en apothéose, accueilli par son ami Firmin Bauby aux céramiques Sant Vicens devenues un des lieux de création de Jean Lurçat, depuis 1951.

Dali y prononcera un discours où il soulignera le rôle central des céramiques au sein de la création contemporaine.
Picasso lui aussi était un ami de Firmin Bauby. Ce que nous rappelle l’exposition actuellement proposée au Musée Hyacinthe Rigaud. Une exposition Dali se préparerait pour 2027.

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