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Parc Georges Brassens, la halle du marché aux chevaux devenue marché aux livres accueille le Salon Brassens

Livres anciens, estampes, photographies, affiches, cartes postales, raretés, les 21-22-23 avril, le marché aux livres du Parc Georges Brassens, Paris 15e, accueille un salon de la bibliophilie. Le salon Brassens sera installé sous la petite halle aux Chevaux-René Froment. Le bibliophile Stéphane membre de l’association Les Pages Parisiennes gestionnaire du marché sera le commissaire de cet événement.

Ce salon printanier s’adressera donc aux bibliophiles, amateurs de raretés, d’estampes, de photographies…

Vous pourrez y rencontrer une quinzaine de libraires spécialisés dans ces domaines.

Les exposants annoncés sont les suivants :  

Librairie l’Art et la Manière, Les Larmes d’Eros, Bois d’Encre, Alexis Lenin, Pascal Trovero, Librairie Paris-Libris, Librairie PSW, Bouquinerie Aurore, Bernard Vermorel, Les Images de Marc, L’Encrivore, La Galerie du Crabe, Martine & François Magnin, Multicollections 46.

Ce sera également l’occasion de rencontrer l’Association Les Pages Parisiennes.

Un marché aux livres anciens et d’occasion, depuis 1987

Les Pages Parisiennes réunissent 75 marchands de livres anciens et d’occasion
Sous la grande halle, toutes les familles du livre sont présentes, du livre de poche à la bande dessinée, au beau-livre mais aussi du livre rare.

Pour ceux qui ne connaissent pas encore le marché, ouvert depuis 1987, ce sera l’occasion de le découvrir.

Sous la grande halle, se retrouvent, tous les samedis et dimanches ou presque, de 9h à 18h, soixante-quinze libraires.

A la bibliophilie, aux livres anciens et modernes sont venus s’ajouter des spécialistes des affiches, des manuscrits et documents, de la bande dessinée, de la photographie, des vinyles…

Les marchands sont tous des professionnels. Ils s’adressent aux amateurs et collectionneurs, aux spécialistes et curieux.

L’association Les Pages Parisiennes a repris la gestion du marché depuis deux ans. Bruno Bossard en est le délégué général et propose régulièrement des animations, des événements culturels, des salons thématiques. Ainsi les 15 et 16 avril 2023 s’y déroule le « Salon du livre de cuisine » parrainé par François Régis Gaudry. Rendez-vous est déjà pris pour la rentrée avec la bande dessinée et d’autres animations devraient se mettre en place entre-temps.

La sculpture au-dessus de cette porte, à l’angle rue Brancion, rue des Morillons, rappelle la spécificité du site.

Au 104 rue Brancion, à l’époque des abattoirs créés pour remplacer ceux de Villejuif, la halle avait abrité, le marché aux chevaux (ânes, mules, chiens, voitures). Devenue le Marché aux livres du parc Georges Brassens, il a pris le nom de son fondateur, René Froment (décédé en 2019), le 2 novembre 2022. Celui-ci avait également créé, en 1997, le prix littéraire Georges Brassens remis alors chez Walczak « la cantine du chanteur-poète » devenue aux Sportifs réunis – chez Walczak, 75 rue Brancion.

Le parc ouvert en 1985 rend hommage à l’artiste, décédé en 1981, qui habitait à proximité, 42 rue Santos-Dumont. Il est à visiter, pour son décor, sa végétation, ses bassins et les anciens bâtiments administratifs du site.

Un cheval est testé avant son achat.

Il a remplacé les abattoirs construits par Ernest Moreau entre 1894-1897 et 1904 dont un abattoir hippophagique, très surveillé, et le marché aux chevaux ouvert en 1907. Les abattoirs ont été fermés en 1976 et démolis de 1977 à 1985.

Ils avaient été créés sur l’emplacement des vignes des Morillons. C’est pourquoi à la création du parc en souvenir des vignes, et du cépage Morillon disparu, ont été plantés 720 cepts sur 1200m2, du Pinot noir, Pinot meunier et Perlette. Depuis 2011, chaque année se déroulent début octobre, les vendanges.

Non loin de là dès 1895, Alfred Boucher achetait un terrain de 5000m2 et préparait l’installation de la cité d’artistes la Ruche, devenue la fondation La Ruche-Seydoux, 2 passage Dantzig.

Un embranchement du chemin de fer de la petite ceinture desservait tout spécialement la gare « Abattoirs de Vaugirard » (dite Paris-Brancion), aujourd’hui désaffectée. Il reste le long du côté sud du parc, le quai de déchargement et la rampe est, entre les rues Brancion, des Morillons, de Dantzig et des Périchaux qui vont être réaménagés.

L’entrée des Abattoirs de Vaugirard, rue des Morillons

Les halles ont été construites, dans le style Baltard, verre et métal, avec des piliers en fonte datant sans doute de l’exposition de 1889. Les deux pavillons d’entrée qui abritent l’administration du parc sont surmontés chacun d’un taureau d’Isidore Bonheur (fonderie du Val d’Osne), des modèles créés pour l’exposition universelle de 1878, installés dans les jardins du Champs de Mars. La provenance d’un des deux taureaux des abattoirs a soulevé quelques controverses. En 2021, un historien aurait découvert qu’une commande à la fonderie a été passée pour les abattoirs, en 1897.

Entrée de l’abattoir hippophagique, 106 rue Brancion

Les anciennes portes d’accès ornées de décorations sculptées sont toujours là comme le bâtiment de la Criée et son campanile ainsi qu’au 106 rue Brancion une statue de François Barbaud (1862-1938) installée par « l’Industrie chevaline reconnaissante » ainsi qu’une stèle à Emile Decroix « propagateur de la viande de cheval » (1821-1901) avec au dos les noms des morts pour la France de l’industrie chevaline durant la première guerre mondiale.

Le théâtre de marionnettes de Philippe Casidanus y est installé depuis 1987, on y accède par le 87 rue Brancion (ouvert mercredi- samedi et dimanche).

Une entrée du parc au printemps

Silvia Monfort avait installé, en 1979, 106 rue Brancion, deux chapiteaux un pour le théâtre et l’autre pour le cirque. Sur l’ancienne rampe d’accès aux abattoirs, l’architecte Claude Parent sollicité, dès 1986, a dessiné et fait construire le bâtiment qui à la mort de la comédienne et directrice de théâtre prendra le nom de théâtre Silvia-Monfort. Il est devenu Le Monfort lors de sa reprise en 2009 par deux anciens des Arts Sauts, Laurence de Maghalaes et Laurent Ricordel. Il propose des spectacles artistiques variés qui mélangent les genres.

Bruno Bossard, délégué général de l’association Les Pages Parisiennes

L’Entré des deux halles est libre chaque fin de semaine et spécialement, pour le salon Brassens qui vous accueillera dès le vendredi 21 avril : 14h-18h ; samedi 22 avril : 10h-18h ; dimanche 23 avril : 10h-18h

Entre la grande halle et la petite a été installée, en 1991, une commande de la Ville de Paris, la statue du porteur de viande d’Albert Bouquillon, devant laquelle a été interviewé le délégué général de l’association Les Pages Parisiennes Bruno Bossard. Merci à Alain et Antoine pour leurs témoignages.

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