Cuisine et pâtisserie

Les bonbecs, les pierrots gourmands comme nous « zan » voulaient

Une fois payé, au dos de la pochette, on découvrait, en bas sous un rabat du papier, la mention « gagné » qui nous donnait droit à une seconde pochette. Mais c’était plus souvent « perdu ».


Souvenirs sucrés des Nautes de Paris inspirés par la chanson :
Mistral gagnant de Renaud.


Les « Caramel à 1 franc » des années passées, les boules Coco, les Roudoudous dans de vrais coquillages «qui nous coupaient les lèvres » et les Mistrals gagnants, venus de Marseille, avec leur paille en réglisse et leur poudre aromatisée et pétillante qui nous chatouillait les narines.

Le Coco Boer venu de l’Ardèche, dès 1904, de la réglisse aromatisée avec de l’anis

 La réglisse était connue depuis l’Antiquité. Les Grecs l’avait baptisée la racine sucrée.

Bonne pour les maux de gorge, elle nous offrait des bâtons de réglisse à mâcher qui permettaient de s’éclaircir la voix, de soigner le rhume, de soulager la bronchite.

Ces vertus anti-inflammatoires soignaient nos aphtes comme les douleurs gastriques. Par contre, elle était et reste déconseillée à ceux qui font de la tension et aux cardiaques.

Les bâtons de réglisse à mâchouiller

On trouvait aussi le Zan bien noir qui comme les Roudoudous « nous niquait les dents ».

Les rouleaux torsadés avec au centre une perle de bonbon, rouge ou bleue, les Carensacs de toutes les couleurs sans oublier la poudre des boîtes métalliques de Coco Boer que nous léchions avec gourmandise ou que nous mettions entière dans la bouche, étaient parmi nos favoris.

Zan a racheté Florent en 1974.

Elles finissaient pour les filles, comme les boîtes de réglisse Florent ou Zan en palet pour la marelle. 

Les boules Coco ont été proposées avec les Roudoudous par la société Patrelle au début des années soixante.

Nous étions tous mordus de sucreries, nous grapillions des centimes par ci, des centimes par là, pour assouvir nos envies. Nous chipions quelques bonbons en vrac « trop tentants » chez le boulanger qui nous repérait mais faisait mine de n’avoir rien vu. Nos mères fermaient les yeux où laissaient traîner une ou deux petites pièces, car prudentes, elles nous répétaient de refuser tout bonbon que des messieurs pourraient nous proposer. 

Les boîtes de bonbons, un succès assuré

Multiplication des bonbons et diversification depuis les années vingt

« Annie aime les sucettes », chantait France Gall.

Savez-vous que c’est un confiseur parisien Georges Evrard qui a fabriqué les premières sucettes Pierrot Gourmand, en 1924.

Les années 1960 sonnaient l’âge d’or de la marque.

Carambar, un bonbon allongé, cacao et caramel

Les bonbons de La Pie qui chante sont nés à Marseille en 1921, en 1936 naîtront les MI-Cho-Ko.

La Pie est devenue filiale, comme les bonbons Kréma, de Carambar, né par accident à Marcq en Baroeul, dans le Nord.

Kréma à Vincennes puis à Montreuil

Kréma, créée en 1923, à Vincennes, a mis sur le marché, en 1958, les Malabar. Parallèlement en Allemagne, en 1920, Hans Riegel mettait sur pied la société Haribo et produisait ses premiers ours en gomme en 1924. Depuis, Haribo a absorbé de nombreux confiseurs et s’est installé, à Uzès (Gard), sur l’ancien site de production de Zan.

Les Chewing-gums qui bientôt auront un goût sauvage                                             

Chewing-gum Hollywood

A la Libération de Paris en 1944, les Américains ont apporté les chewing-gums, ces tablettes à la chlorophylle qui avaient le goût de la liberté, idée reprise par la publicité avec le slogan des années 70 « Fraîcheur de vivre, Hollywood Chewing-gum »

Le Malabar commercialisé depuis 1958

Les concours de bulles dans la cour de récré notamment avec les Malabars attiraient en général le surveillant, le pion qui veillait à ce que nous ne rentrions pas en classe en mâchouillant. Ceux qui avaient réussi à rapatrier leur gum, jusqu’à la prochaine sortie, le collait sous le bureau. Lorsqu’il était devenu insipide, nous les mettions un peu partout. La petite boule de mastic rose ou verte faisait hurler les adultes lorsqu’ils la retrouvaient bien écrasée sous leur chaussure ou sur un vêtement parce qu’ils s’étaient assis un peu trop vite dans un bistro ou à une terrasse. 

Si certains copains aimaient l’odeur forte de la colle en pot puis liquide en tube, moi j’avais un faible pour les tubes de lait concentré sucré Mont Blanc que l’on suçait avec gourmandise. 

Le Chocolat au quotidien et pour les fêtes

Porte clés publicitaires pour les marques de chocolat

Les tablettes de chocolat au lait avaient souvent notre préférence surtout depuis que les industriels y ajoutaient des noisettes, comme chez Suchard, Nestlé ou Côte d’Or. Pour le goûter c’était, le plus souvent, du pain avec ou sans beurre et du chocolat noir Menier, Poulain ou encore Cémoi, Cantalou Catala, selon les familles et les régions. Le pain d’épice avec ou sans beurre était un autre goûter plein d’énergie mais moins fréquent. Il y avait aussi les paquets de biscuits Brun, Lu ou Brossard que nous trempions dans du lait.

Buvard promotionnel pour le pain d’épice Philbée
Image à collectionner du chocolat Poulain, chromolithographie.

Les industriels du chocolat ont eu l’idée de faire des albums d’images. D’abord de belles images façon chromolithographies puis sur des thèmes qui pouvaient être utilisés pour la classe. On trouve encore des images à collectionner de notre première chocolaterie française Lombart ouverte en 1760 à Paris, avenue de Choisy. Peu d’entre nous se souvient des chocolats Lombart disparus en 1957 et absorbés par Nestlé.  

Moment magique, Noël commençait, dès le premier décembre, avec le calendrier de l’Avent de chez Jacquot. Chaque jour on ouvrait une petite fenêtre qui cachait un chocolat devant une petite illustration. Nous patientions ainsi jusqu’au 25 décembre. Nous avions aussi les papillotes avec leurs blagues enveloppant des chocolats ou des pâtes de fruit. On nous avait raconté qu’un jeune lyonnais employé chez un confiseur faisait parvenir à sa belle de cette manière, des mots doux. L’idée fut reprise par le patron, mais sans lui. Les chocolats pralinés avaient la vedette pour les fêtes notamment les escargots Lanvin symbole du pays Catalan. L’industriel fera appel à Dali qui affirmera « Je suis fou du chocolat Lanvin »

Le petit bonhomme de Chocorêve a été dessiné par Roland Venet

Les pralinés c’était aussi les Rocher Suchard produits à Strasbourg. On peut évoquer aussi les Chocorêves d’Ibled à Mondicourt. Le Chocolatier avait ouvert une boutique à Paris, 4 rue du Temple, vers 1852.

Les Roudoudous sont maintenant dans des coquillages en plastique.

L’été nous étions nombreux à emprunter la Nationale 7 qui passait par Montélimar où nous nous arrêtions pour acheter du nougat.

Nous avions en mémoire pour les Parisiens les petits nougats de la fête foraine sur le boulevard Clichy et pour les petits lyonnais ceux de la Vogue à la Croix-Rousse on  les retrouvait sur toutes les fêtes foraines. Les fabricants avaient une offre de petits nougats enveloppés dans des papiers de couleurs.

Pierrot gourmand, la marque des premières sucettes fabriquées en 1924.

Aujourd’hui comme hier, les petits sont friands de bonbons et de chocolat.

L’enfance demeure la période la plus sucrée de la vie, même si on surveille la production des « Bonbecs » et qu’on tente d’en freiner la consommation.

Moment de gourmandise

Amateurs de porte-clés, buvards, chromolithographies, images photos des bonbons, chocolats et marques industrielles, nous vous conseillons de vous connecter sur : Delcampe. Simari28

Voici sur cette musique évocatrice, les bonbecs de notre enfance

Commentaires

Laisser mon commentaire

Notre boutique en ligne

Boutique

Les libraires partenaires

Recherche