Beaux-Arts

Le metteur en scène Robert Carsen Grand Prix des membres libres de l’Académie des beaux-arts 2023

Laurent Petitgirard, secrétaire perpétuel de l’Académie des beaux-arts accueillait les nombreux invités

Pour l’année 2023, après Agnès Jaoui, le 27 septembre, Grand Prix en cinéma et audiovisuel remis par Astrid de La Forest et le 25 octobre, le Grand Prix en chorégraphie à Germaine Acogny remis par Thierry Malandain, le 6 mars 2024, nous étions sous la Coupole du Palais de l’Institut de France, pour la remise à Robert Carsen du troisième Grand Prix de l’Académie des beaux-arts 2023 de la section des membres libres.

 « Le fonctionnement original de ces prix, voulus par le secrétaire perpétuel Laurent Petitgirard, permet de rendre hommage aux grands créateurs de notre temps tout en aidant d’autres artistes d’aujourd’hui à se faire connaître et à poursuivre leur action. »

Hugues R. Gall de la section des membres libres, de Genève à Paris, il a toujours suivi la carrière du metteur en scène.

La section des membres libres a choisi, au cours de l’année 2023, et voté à l’unanimité pour Robert Carsen, metteur en scène canadien d’opéra, de théâtre, de comédie musicale, d’exposition, créateur de lumière, de décors, de costumes.

Lors de la cérémonie solennelle du mercredi 6 mars, le prix lui a été remis par Hugues R. Gall, membre de la section des membres libres de l’Académie.

Il dirige, depuis 2008, la maison et les jardins de Claude Monet à Giverny.

La remise du prix et de la Minerve de l’Académie des beaux-arts, une sculpture de Jean Anguera
Remerciements et moment d’émotion pour le lauréat

Hugues R. Legall assistait à la représentation de La Finta Giardiniera (la fausse jardinière) de Mozart, mis en scène par Robert Carsen en 1986, au festival de Camden. Après avoir été neuf ans assistant, il allait solliciter à Genève Hugues R . Gall qui y dirigeait alors l’Opéra. Celui-ci lui proposera de réaliser la mise en scène de Méphistophélès d’Arrigo Boito (1988).

1991, sera une année importante avec Le songe d’une nuit d’été de Britton monté pour le Festival d’Aix en Provence qui le fera connaître en France, en Europe et à l’international.

Il retrouvera Hugues R. Gall à la direction de l’Opéra de Paris (1995-2004) pour de nouvelles mises en scènes.

Deux des trois artistes choisis par Robert Carsen à gauche Eleanor Burke et à droite Stefano Simone Pintor.

Une dotation de 30 000 euros

Robert Carsen a choisi de répartir la somme entre trois artistes dont il apprécie l’œuvre et l’action et qu’il souhaite mettre à l’honneur :

Eleanor Burke metteuse en scène et chorégraphe anglo-irlandaise ;
Stefano Simone Pintor auteur et metteur en scène ;
Alexandre Samson historien de la mode, responsable des département Haute Couture (après 1947) et Création contemporaine au Palais Galliera.

Une discussion passionnante conduite par Christian Merlin, critique musical et musicologue qui suit avec passion l’œuvre de Robert Carsen.

Christian Merlin, critique musical et musicologue, animait une conversation le metteur en scène enthousiaste « Ce prix est précieux, il a du sens, de la résonance. Partager avec des jeunes artistes qui vont se développer, développer des idées. »

Robert Carsen ne cherche pas la beauté pour la beauté, comme le pensent certains critiques. Onirique, satirique, il ne cherche pas le spectacle beau, léché.

L’artiste insistera sur le fait que « la mise en scène se tisse avec le talent des autres. » L’opéra mélange de très nombreux intervenants, des collaborateurs, des ateliers.

En réponse à la question : « Comment s’organise le travail ? » le metteur en scène soulignera le rôle important des assistants, des décorateurs. Les recherches faites, les répétions pourront commencer mais sans que le déroulé soit écrit et figé car l’artiste se fit son intuition : « Je n’ai jamais écrit ce qui va se passer, cherché la cohérence. »

Son théâtre, il ne le veut pas culinaire, pas de recette, mais un état d’esprit. L’opéra établit une relation entre la tête et le cœur. La musique est émotionnelle. La mise en scène est au service de l’œuvre. Le changement de distribution, de lieu change le spectacle.

Il déclarera « J‘aime la Haute Couture plus que le prêt à porter. » La lecture à haute voix des textes passe avant l’écoute de la musique. « Le texte est ma musiqueIl faut voir si l’interprète comprend le textedonner de la valeur au texte, aux mots. »

Merci, Monsieur Carsen pour ce moment partagé.

Chaque cas est différent. Le style Carsen est dans les éléments de son langage scénique, le théâtre dans le théâtre comme pour Les contes d’Hoffmann (Opéra Bastille) ou pour Don Giovanni (Scala). Il aime le jeu entre la réalité et la fiction, jouer dans la salle, la fosse, sur scène, dans le public mais aussi comme à l’Opéra de Paris utiliser également la profondeur du foyer.

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