Histoire

La Crypte archéologique raconte les premiers siècles de Paris et l’histoire de Notre-Dame

Evocation des Nautes, les bateliers de Paris. D. Germond/Les Nautes de Paris

Si vous n’avez jamais visité la crypte archéologique de Paris, voici une double occasion de la découvrir, l’exposition sur Notre-Dame et  le nouveau parcours archéologique qui va vous permettre d’en apprendre davantage sur les premiers Nautes de Paris qui nous ont donné notre identité culturelle et sur l’histoire de Paris qui nous motivent.

Vous y découvrirez des vestiges gallo-romains, entre le Ier et le IVe siècle, en trois étapes : le rempart du IVe siècle, les thermes antiques et le pilier des Nautes « découvert au XVIIIe siècle sous le parvis de Notre-Dame. Les Nautes, bateliers de Paris, sont représentés sur un bas-relief, dont un fac-similé permet de voir les détails. Une restitution en 3D et une maquette de ce pilier permettent d’en mesurer le caractère exceptionnel. »

Vestiges de la crypte archéologique de l’île de la Cité. Pierre Antoine

Petit rappel, aux pieds de Notre-Dame, le 16 juillet 1965 débutent des fouilles qui dureront jusqu’en 1972.

Elles vont mettre en lumière les grandes périodes d’occupation de l’île. Devant l’importance des vestiges, la fouille sera maintenue en place. La crypte archéologique de l’île de la Cité ouvrira en 1980. 

 « Notre-Dame de Paris de Victor Hugo à Eugène Viollet-Le-Duc » 

Charles Frechot. « Le parvis de Notre-Dame ». Aquarelle, plume et encre, rehauts de gouache. 1833. Musée Carnavalet-Histoire de Paris/Paris Musées.

L’exposition consacrée à l’histoire de Notre-Dame,  inaugurée le 9 septembre 2020, réunit de nombreux documents, films et  reconstitutions 3D.

Un court-métrage de 4 minutes a été produit pour l’exposition par le groupe Orange. Il termine le parcours. Ce film de Jean-Marc Gosse (Bollywood Productions) invite à voir, ou à revoir, ce qui ne peut plus être vu : la flèche de Viollet-le-Duc, la nef et la voûte, les vitraux et les rosaces, les cloches, les toits et « la forêt », sans oublier les façades gothiques qui font la majesté du lieu…

Henri Meyer. « Victor Hugo. Imprimerie du journal Le Géant, 26 avril 1868″. Maison de Victor Hugo/Paris Musées

On peut penser que si Victor Hugo n’avait pas écrit son roman « Notre Dame de Paris » (1831), qui décrit l’important état de délabrement de Notre-Dame, sa restauration n’aurait pas été programmée.

Il met notamment en scène un incendie prémonitoire, digne des enfers, crachant du plomb fondu sur la façade et donnant vie à des sculptures diaboliques. « Il y avait des guivres qui avaient l’air de rire, des gargouilles qu’on croyait -entendre japper, des salamandres qui soufflaient dans le feu, des tarasques qui éternuaient dans la fumée… »

Eugènie Henry, épouse Latil. « Quasimodo sauvant Esméralda des mains de ses bourreaux« , 1832. Huile sur toile. Paris, Maison de Victor Hugo.

Notre-Dame, construite entre 1163 et 1345, a subi de nombreuses transformations et  mutilations notamment pendant la Révolution. Elle aurait pu être détruite au début du XIXe siècle car elle était alors en piteux état.

L’époque était au romantisme.

Le Baron Taylor avec Charles Nodier, dès 1820, avaient commencé à dresser un inventaire du patrimoine français qui avait souffert voire qui avait disparu durant la Révolution.

Victor Hugo au chevet de Notre-Dame a provoqué un véritable électrochoc. 

Charles Marville. Flèche de Notre-Dame en plomb et cuivre martelé, vers 1860. Tirage sur papier albuminé. Vue de la flèche conçue par Viollet-le-Duc. Ecole nationale des beaux-arts de Paris

Ainsi en 1844, deux architectes collaborant à la restauration de la Sainte-Chapelle (de 1836 à 1862), Jean-Baptiste Lassus et Eugène Viollet-le-Duc sont désignés pour mettre en œuvre le projet concernant la cathédrale (1844-1864). Le sculpteur Victor Geoffroy-Dechaume va diriger sous l’œil attentif et directif de Viollet-le-Duc une équipe d’une quinzaine d’artistes chargée de restituer statues, gargouilles et autres éléments décoratifs.

La flèche des origines va être reconstruite plus haute  de 15 mètres et y seront ajouter les statues des 12 apôtres parmi lesquelles celle de Saint Thomas saint patron des architectes sculptée à l’effigie de Viollet-le-Duc.

Charles Nègre. Le Stryge, vers 1853. Tirage sur papier salé.RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay)/Hervé Lewandowski

Des gargouilles fantasmagoriques  ont été mises en place. Le Stryge l’invention de Viollet-le-Duc qui n’a jamais été cité dans le roman de Victor Hugo semble évoquer Quasimodo.

Son personnage escaladait Notre-Dame et on pouvait le trouver pensant dans l’ombre comme « une sorte de chimère vivante, accroupie et renfrognée ».

La photographie alors à ses débuts a accompagné le chantier. Cette image est devenue une chimère admirée par les artistes. Elle est passée à la postérité en 1853 avec une gravure de Charles Meyron et la photographie de Charles Nègre sur laquelle figure son confrère le photographe Henri Le Secq.

Réservation en ligne sur crypte-paris-fr

En complément nous vous proposons à propos des murs qui ont protégé Paris, le parcours édité par Les Nautes de Paris : « Paris, d’un mur à l’autre ». Il vous permettra de retrouver de manière ludiquesles traces des différentes enceintes de Paris.

Nous vous proposons une évocation de Notre-Dame, avec les cartes postales qui ont voyagé dans le monde entier


Nous vous avons présenté divers articles concernant Notre-Dame, parmi lesquels :

Un ouvrage collectif en hommage à Notre-Dame de 44 artistes : 15 avril 2019. Visions d’artistes aux éditions Jannink :

Le Stryge ou la Stryge a toujours été une source d’inspiration pour les artistes contemporains comme Sylvio Cadelo avec l’album « Les enfants de Lutèce ».

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