Un rendez-vous à ne pas manquer.
Du 20 au 24 septembre, à l’occasion de FAB Paris, une centaine de galeries internationales installées sous la nef du Grand Palais vont proposer un mélange des genres, de l’Antiquité au XXIe siècle. Amateurs et collectionneurs découvriront sur une idée de Constance Guisset la nef dans un décor coloré scénographié par Sylvie Zerat.
Voici un très rapide tour d’horizon, non exhaustif, ce que vous pourrez voir, lors de votre visite.
L’invité d’honneur est le Musée Nissim de Camondo

Une exposition exclusive d’une soixantaine d’œuvres majeures du Musée Nissim de Camondo est scénographiée par Alexandre Benjamin Navet, afin de mobiliser la communauté patrimoniale sur la nécessité de restaurer ses collections.
Le musée est la reconstitution d’une demeure aristocratique du XVIIIe siècle, construite de 1911 à 1914, par l’architecte René Sergent dont le jardin d’Achille Duchêne jouxte le parc Monceau.
On y fête, les cent ans de l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels de 1925.


Nous fêtons cette année les 100 ans de l’exposition internationale des Arts décoratifs et industriels qui s’est tenue à Paris, du 28 avril au 25 octobre 1925. Elle réunissait 21 pays à l’exception de l’Allemagne et des États-Unis.
Elle était installée selon deux axes qui se croisaient. Le premier, des Champs-Elysées avec le Grand Palais jusqu’aux Invalides reliés par le Pont Alexandre III. Le second axe, de l’entrée de l’exposition place de la Concorde jusqu’au Pont de l’Alma et la Tour Eiffel avec la publicité Citroën.
Parmi les nombreux pavillons, les grands magasins parisiens avaient chacun leur bâtiment dédié à leur atelier créatif : Primavera du Printemps créé en 1912, La Maîtrise des Galeries Lafayette créée en 1920, Pomone du Bon Marché et Studium des Grands Magasins du Louvre.
Ils démontraient la recherche de la valorisation du luxe et des métiers d’art. Ils appliquaient une esthétique moderne aux produits qu’ils diffusaient largement au détail. Ils exposaient ainsi des textiles, des papiers peints, des céramiques.
Parallèlement à la Rue des Boutiques, une Galerie des Boutiques, installée sur le côté gauche de l’Esplanade des Invalides, sur 125 mètres réunissait 21 boutiques de grandes marques. Son architecture était signée Henri Sauvage.
2025, la Galerie Vallois fête ses 54 ans d’existence et sa passion pour l’Art déco

Pour sa première participation à Fab Paris au Grand Palais, la galerie Vallois réserve de belles surprises pour le centenaire de l’exposition des Arts décoratifs et industriels.
Elle fête l’événement dans un espace scénographié par René Bouchara.
La galerie a sélectionné plus de 20 chefs d’œuvres.
Nous retrouverons tous les grands noms qui ont signé le style Arts déco : Pierre Chareau, Paul Iribe, Eileen Gray, André Groult, Pierre Legrain, Albert-Armand Rateau, Jacques-Emile Ruhlmann, Marcel Coard, Jean Dunand.
Liée à cette importante période de création, la galerie a choisi, alors qu’elle fête ses cinquante-quatre ans d’existence de présenter des œuvres issues de collections privées qui ne seront pas à vendre. offrant ainsi que le précise l’organisateur : « Une exposition de qualité muséale« .
La Maison Riondet

Spécialisée en horlogerie, bijouterie, la Maison Riondet raconte, documents à l’appui pour sa première participation un épisode inconnu de l’histoire de la Reverso qui a vu le jour en 1931. En effet, une Reverso à cadran bleu a été offerte aux membres du club de Football sacré champion de Suisse en 1931-1932 notamment au footballeur Roger Feutz surnommé « Le gardien acrobate »…
La galerie Alexis Pentcheff présente des œuvres animalières de Paul Jouve (1878-1973) dont le tigre couché (1932). Il a reçu plusieurs médailles d’or lors des expositions internationales dont celle de 1925. Il sera membre de l’Académie des beaux-arts en 1945

Les artistes femmes sont mises en lumière :

Bronze Signé « PROFILLET », sur la terrasse
Cachet de C. Valsuani, cire perdue
Modèle en plâtre créé en 1930, le bronze en 1931
Un second exemplaire en bronze connu à ce jour
(galerie Xavier Eeckhout)
On le dit aussi célèbre que l’ours du sculpteur Pompon, le Lama d’Anne-Marie Profillet (1898-1939), le bronze (1931) est présenté par la galerie Xavier Eeckhout.
La sculptrice était proche de François Pompon.
Mais son Lama n’a pas rencontré le succès du célèbre ours blanc qui figura lors de l’exposition de 1925 dans le Pavillon de la Société des Artistes. On peut voir l’ours de Pompon au Musée d’Orsay à Paris et dans d’autres musées dans différents formats.

Feuille de verre coupée et feuilletée H40 x L36 x Prof 52 cm
Courtesy of A Lighthouse called Kanata
La galerie japonaise A Lighthouse called Kanata présente une artiste japonaise qui sculpte le verre, travaille la spirale de verre, Niyoko Ikuta (née en 1953).

« En corps – ELLES, tel est le titre de l’exposition de la galerie Traits Noirs, dédiée à la représentation des femmes à travers les yeux de plusieurs grands artistes sur un siècle : Klimt, Derain, Picasso, Miro, Wifredo Lam, Fernand Léger. »
D’autres femmes sont à découvrir dans les yeux des artistes, notamment cette Huile de Kees Van Dongen, présentée par la galerie Jean-François Cazeau.

Nana Dawn (jaune) Réalisé en 1995
Résine peinte et base en métal – 144 x 114 x 57,5 cm. Édition de 5 + 3 épreuves d’artiste
Signée et datée « Niki de Saint Phalle 95 » jambe droite ; signée, cachet de la fonderie et numéroté « E.A III/III » pied gauche. (photo : © Diane Levy- Opera Gallery)
Trois expositions pour Niki de Saint Phalle :
Celle qui a su sortir la femme des clichés traditionnels. Nous a offert une nouvelle approche de la sculpture féminine avec ses Nanas colorées. Elle est au cœur de trois expositions et son œuvre sera présente à Fab Paris.
Elle est donc au Grand Palais, depuis juin jusqu’au 4 janvier 2026, avec Jean Tinguely et Pontus Hulten ainsi que pendant Fab Paris.
Son bestiaire est présenté à L’Hôtel Caumont, centre des arts d’Aix en Provence. Ses mythes et ses symboles sont au sein d’un parcours initiatique, une sorte de réalisation « écoféministe ».
Vous y trouverez des œuvres monumentales et une lecture inédite de l’artiste (jusqu’au 5 octobre 2025). Exposition également en Grande-Bretagne chez Hauser & Wirth.
La galerie Jean-François Cazeau qui a prêté des œuvres pour l’exposition d’Aix montrera une pièce unique : un Chat Lampe (19997) de Nikki de Saint Phalle. Elle présente également des oeuvres de Kees van Dongen (1877-1968) et Picasso (1881-1973).
« Des associations entre des œuvres hétérogènes que l’histoire de l’art aurait bannies …«
Vous retrouverez la Galerie Vallois partenaire de l’exposition Le Surréalisme au XXe siècle ou Beautés désordonnées, mise en scène par l’ancien directeur du Musée national d’Art Moderne (Centre G. Pompidou) Jean-Hubert Martin qui par analogie propose une façon de voir l’art autrement. Il a travaillé à partir des collections des galeries Brimo de Laroussilhe (Moyen Âge et Renaissance), Georges-Philippe et Nathalie Vallois (nouveau réalisme et art contemporain), Didier Claes (arts premiers), et Stéphane Clavreuil (manuscrits et livres anciens du XIIIe au XIXe siècle) qui ont mis à sa disposition 140 œuvres.
De nombreuses surprises vous attendent comme celles préparées par la Galerie Marc Maison

Pour sa première participation Marc Maison vous fera découvrir son espace tapissé avec un papier peint du XVIIIe siècle et présentera des objets du XIXe siècle ou encore une Coquine de plage en vogue dans les années 60-70.
Parfait exemple de l’architecture utopique dite Space Age, rétro futuriste.
La cabine se transformait en boutique de glacier, caisse d’entrée, cabine d’hôtesses, abri de jardin.
Elle pouvait s’installer autour des piscines municipales ou devenir cabine familiale de bord de mer.
De telles pièces sont rares et demeurent très confidentielles. Peu d’exemplaires ont traversé le temps.
On peut également vous signaler :
-Les coups de cœurs des designers et décorateurs historiques : Jean-Charles de Castelbaljac, Timothy Corrigan, Nathalie Crinière, François-Joseph Graf, Constance Guisset, Pier-Luigi Pizzi, Jean-Michel Wilmotte, Charles Zana.
-Les Jeunes talents sont réunis dans une scénographie d’Edgar Jayet.
-Une trentaine de photos de la série du photographe Antoine Schneck 100 ateliers, 100 artistes de la scène française. Parmi les ateliers visités ceux de Gérard Garouste ; Hervé di Rosa ; Ronan Barrot ainsi que Soulages, Julio Le Parc, Marinette Cueco…
-La campagne de mécénat : Le plus grand musée de France se poursuit
A ne pas manquer :
un concert des lauréats de la Fondation Gautier Capuçon et durant cette semaine des arts, des visites VIP dans une vingtaine de musées partenaires.
Pour en savoir plus et réserver vos billets consultez le site de FAB Paris


