Mercredi 15 mars 20017, vernissage de l’exposition consacrée aux lauréats du prix Pierre David-Weill. Ci-dessus hommage du photographe aux artistes portraits en photo au trait.
Dans le cadre de la semaine du dessin, l’Académie des beaux-arts présente du jeudi 16 mars au dimanche 26 mars 2017, au Palais de l’Institut de France, 27 quai de Conti, les travaux des lauréats et de la mention ainsi que ceux de 18 candidats du Prix de Dessin Pierre David-Weill 2017 (du mardi au dimanche de 11h à 18h, entrée libre).
Ce prix créé en 1971 par un mécène de l’Académie, membre de l’Institut, récompense chaque année trois jeunes dessinateurs de moins de 40 ans. Le 1er prix reçoit 6100 euros, le 2e prix : 2285 euros et le 3e prix : 1525 euros. Pierre David-Weill, décédé en 1975, désirait ainsi encourager la pratique du dessin, geste fondamental de la création artistique.
Le jury composé de membres des sections peinture, sculpture et gravure de l’Académie ainsi que de délégués des autres sections a ainsi sélectionné 18 candidats sur les 150 dossiers reçus dont 33 de dessinateurs étrangers de 22 nationalités.
Une mention qui a fait l’unanimité
Cette année, la mention a été attribuée à Christelle Téa (née en 1988) pour ses portraits dessinés sur le vif en format raisin 50×65 cm. Diplômée des Beaux-Arts de Paris, elle est actuellement en résidence au musée national Jean-Jacques Henner à Paris. « Sans dessin préparatoire ni repentir », elle dessine directement à l’encre de chine. Elle saisit en premier le visage, puis l’environnement de son sujet.
Sont ainsi exposés trois des cinq portraits qu’elle avait soumis au jury, ceux de : Guy Boyer, Jean-Marc Dimanche et Antoine de Galbert.
Prix de Dessin Pierre David-Weill 2017
Elève en quatrième année aux Beaux-Arts de Paris, Katarzyna Wiesiolek (née en 1990), a reçu le premier prix.
Venue de Pologne où elle retourne régulièrement, elle vit à Paris.
Elle a un coup de crayon photographique. Des photos qu’elle a prises sur place, elle a extrait au fusain des fragments qui constituent sa série Immanence. Elle travaille par « petites touches ». Les espaces géométriques qu’elle crée nous transmettent la nostalgie de son pays natal.
Déjà, elle explore une nouvelle piste créative « un espace plus grand, une partie du corps : le dos » mais sans tatouage, juste avec leurs accidents naturels.
Le second prix a été décerné à un dessinateur, un plasticien, Fabrico/bidouilleur, Yann Yvinec dit Hyane (né en 1982), diplômé des Beaux-Arts de Saint-Etienne (école supérieure d’art et design).
Il manipule l’ironie, entre doute et paradoxe. Il est sensible « au chaos qui nous guette ». Sont réunis ici un crâne (une vanité), un oiseau Corvus Corax n°2 de sa série Charognards ainsi qu’un Lama Glama réalisé « pour un ami ». « Je dessine aussi des hyènes » nous dit-il en riant. « J’en suis à la 34e. Cet animal personnifie l’humain .» C’est dire si l’animal le fascine. Les photos de ses modèles lui parviennent de Namibie, « mais pas particulièrement de la Côte des squelettes .» Hyane dessine donc des Hyènes.
Le troisième prix a été décerné à l’illustrateur Lilian Coquillaud (né en 1983) . Il a publié sa première bande dessinée en 2011. Sa série présentée ici sur les volcans Volca est une fenêtre ouverte sur la formation des îles, des nouveaux continents qui émergent du fond des océans.
Mais ce travail évoque également un univers de légendes comme « le mythe de Calypso qui emprisonna dans son île Ulysse en le cachant aux yeux des dieux ».
L’artiste travaille à la mine de plomb et vient de réaliser une série de quinze dessins qui constituent l’ébauche d’une réalisation à venir en grand format. « Ni l’aquarelle, ni les pastels ne peuvent donner de tels effets, » souligne-t-il.
Une visite de l’exposition aura lieu avec Vladimir Velickovic, membre de l’Académie des beaux-arts et président du jury, le jeudi 23 mars à 12h.
Rappel de quelques 1ers prix : Maxime Duveau (2016), Tudi Deligne (2015), Charles-Elie Delprat (2014), Sylvain Rieu-Piquet (2013),Clémentine Poquet (2012), Thomas Dussaix (2011).
Pingback: Soon Paris, 3e édition de la biennale au Bastille Design Center | Nautes de Paris