Beaux-Arts

Au Musée de Montmartre, Auguste Herbin un maître de la couleur

A découvrir du 15 mars au 15 septembre 2024, au Musée de Montmartre-Jardins Renoir.

Auguste Herbin venu du Nord, de la région de Cateau-Cambrésis, formé aux beaux-art à Lille, arrive à Paris en 1901.

Il peint alors comme un post-impressionniste, admire Cézanne et Van Gogh.

Le père Soulier est un marchand de couleurs, rue des Martyrs, chez qui s’approvisionne Picasso. Il lui achète ses premiers tableaux, dès 1902.

La tendance Fauve va le séduire.

Mais parallèlement à son installation au Bateau-Lavoir dans l’atelier de Picasso et aux contacts de ses amis, il va s’orienter vers le cubisme. Il sera au Bateau-Lavoir de 1909 à 1927 avec de nombreux déplacements à l’étranger et dans différentes régions de France pour des expositions mais aussi pour peindre sous le soleil.

Il exposera de 1908 à 1913 avec Pablo Picasso, Georges Braque, Jean Metzinger, Albert Gleizes. Mais son cubisme, il le veut sans trompe-l’œil, sans perspective.

En 1912, il participera à une exposition de la Section d’Or qui a une vision différente, plus scientifique du cubisme avec notamment Albert Gleizes, Fernand Léger, Frantisek Kupka, Jean Metzinger, Francis Picabia… La Section d’Or organise des rendez-vous chez les Duchamp.

Des œuvres monumentales
Des objets comme ce miroir

Il découvrira Céret dans les Pyrénées-Orientales, en 1913, où il séjournera durant l’été et l’automne, sur une idée de Pablo Picasso et Juan Gris. Il y retrouvera Max Jacob et Moïse Kisling, même si il passe peu de temps avec eux.

Il y séjournera en 1919-1920, puis en 1923. Le Musée d’art moderne de Céret conserve un grand nombre d’œuvres réalisées durant ses séjours.

Il y retournera à plusieurs reprises. Il y peint des paysages dans lesquels il supprime l’effet de perspective.

Les couleurs demeurent au centre de ses préoccupations, dissociant les couleurs chaudes des couleurs froides.

Après guerre, il va explorer les relations entre l’architecture et l’art, les possibilités offertes par la dimension monumentales et les objets, notamment un piano, des sièges. Il étudie la relation entre l’architecture et l’art.

Mais cette nouvelle orientation ne semble pas trouver sa cible et son agent Léonce Rosenberg l’engagera à revenir vers le figuratif.

L’art figuratif, « le réalisme magique » de Herbin

Retour au figuratif de 1922 à 1926, ce que la critique a appelé son « réalisme magique ». Il peint des natures mortes, des paysages, des scènes comme la partie de boules à Vaison-la-Romaine.

Après le figuratif
Retour à l’abstraction

Déroulement du temps, le mouvement cosmique

Au début des années 30, c’est le retour à l’abstraction aux côtés de Georges Vantongerloo, avec Jean Arp et Frantisek KupKa, dans une recherche d’un art universel.

Gros plan sur les courbes et lignes ondulatoires

L’Interrogation sur le déroulement du temps et du mouvement cosmique aboutissent à un travail sur les courbes, les lignes ondulatoires vers l’infiniment petit et l’infiniment grand avec de nouvelles formes plastiques.

Des œuvres sur le mouvement cosmique

L’alphabet plastique

L’alphabet

Des correspondances de Baudelaire, des voyelles colorées d’Arthur Rimbaud, des notes de l’Art de la Fugue de Bach, il va en les unissant créer son alphabet regardé comme une voie ouverte à l’art cinétique et à l’art optique.

A partir de cinq formes : carré, rectangle, losange, triangle, cercle ; de 26 lettres et couleurs et de 7 notes il va peindre. Chaque peinture prendra le titre donné par les lettres utilisées de l’alphabet. Une belle découverte à faire dans l’exposition qui inspire aujourd’hui encore de jeunes artistes.

Peintre et théoricien, grande figure de l’art abstrait, il témoigne d’une quête incessante d’un art universel. Il a écrit un ouvrage qui fait référence : L’art non-figuratif non-objectif publié en 1949, inspiré du Traité des couleurs de Goethe. Il le présentait avec son alphabet à l’occasion d’une exposition à la galerie La Gentilhommière, à Paris.

Légende ou réalité, il serait mort alors qu’il peignait le mot FIN en 1960, à Paris.

Au Cateau-Cambrésis, le Musée Matisse conserve une collection de 92 œuvres d’Auguste Herbin, peintures, dessins, estampes, des objets personnels, des tabourets peints, un piano… En 1949, des peintures de l’artiste étaient accrochées dans la salle des mariages de l’Hôtel de Ville.

Peintures utilisant l’alphabet plastique

Le Musée est ouvert tous les jours y compris les jours fériés de 10h à 19h. le café Renoir est ouvert de 11h à 18h. Plein tarif en période d’exposition : 15 euros .
Gratuit pour les moins de 10 ans, Jeunes 10-17 ans : 8 euros et Etudiants 18-25 ans : 10 euros.

En vidéo, balade dans l’exposition

La magie de la couleur associée à une musique qui a inspiré l’artiste, balade dans l’exposition

Commentaires

  • Henrich
    Comment posted on 4-6-2024 Reply

    Bonjour !
    Ce peintre est absolument fascinant et sa peinture est grandiose. J’ai l’impression qu’il a osé bousculer tout ce qui a existé pour aller le plus loin. Il a touché à l’absolu, justement parallèlement à la musique de Bach.
    Je compte aller voir ce géant de la peinture dans ce musée si poétique.

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