Bande dessinée

Au Musée de la Marine, la flotte de Magellan a refait le premier tour du Monde

Thierry Gausseron directeur du musée nous présente cette exposition immersive.

Le parcours de la flotte de Fernand de Magellan se replace dans le contexte de l’époque grâce au récit de l’Italien Antonio Pigafetta qui a fait le voyage à bord de la Trinidad puis de la Victoria.

L’expédition Magellan racontée sur une idée originale de Brigitte Poupart. Un scénario préparé avec François de Riberolles.

Ainsi Brigitte Poupart a eu l’idée originale de cette exposition. Elle a travaillé le scénario avec François de Riberolles, auteur de « L’incroyable périple de Magellan «  (Denoël, 2023). La direction artistique des dessins a été suivie par Ugo Bienvenu. Brigitte Poupart s’est penchée sur la conception scénographique avec l’Atelier Maciej Fiszer.

Les acteurs du récit

Le récit s’est mis en place à partir de la série animée  » L’incroyable périple de Magellan  » produite par Camera Lucida et Arte (première diffusion en 2022), mais aussi des archives historiques de l’expédition. L’exposition a fait le point à partir des dernières recherches scientifiques avec l’éditeur et conseil scientifique, le spécialiste de l’histoire maritime portugaise Michel Chandaigne. Il réunit toutes les sources depuis 2007.

Toutes les informations nécessaires vous seront données dans la première salle.

Projections sur écran géants, décors théâtralisés, dessins en très grands formats, récits, interviews d’historiens et experts, nous embarquons pour un voyage extraordinaire, le premier tour du Monde avec la flotte de Magellan, prouvant la rotondité de la planète.

Cette expédition s’est déroulée de 1519 à 1522. Le navigateur a réussi à trouver la route que cherchait Le génois Christophe Colomb, en 1492-1493, pour l’Espagne. Les bateaux de Magellan gagneront par l’Ouest, après bien des difficultés, les îles Moluques qui produisent les précieux épices que sont les clous de Girofle.

Au XVe siècle, un méridien vertical sépare les deux parties du monde entre l’Espagne et le Portugal. La carte sera là, sous vos pieds ?

Depuis les premières expéditions des Portugais, Bartolomeu Dias (1487-1488) et Vasco de Gama (1497-1499), et celle de Christophe Colomb, Portugais et Espagnols s’affrontaient pour le commerce des épices. Ils avaient signé, en 1494, le traité de Tordesillas. Le Monde était alors partagé, entre eux, en deux hémisphères par un méridien vertical inscrit sur les cartes de l’époque au milieu de l’Atlantique.

Vous voici à bord, la cloche du départ a retenti.

Le 20 septembre 1519, cinq bateaux espagnols, embarquant un total de 237 hommes, seront au départ dans le port de Séville, à San Lucar de Barrameda. Le capitaine général est le Portugais Fernand de Magellan embarqué sur le Trinidad avec 62 hommes. Sur le San Antonio, les 55 hommes ont le surintendant de la flotte pour capitaine, Juan de Cartagena. Il a pour mission de prendre la place de Magellan. Le capitaine du Victoria, Luis de Mendoza va le seconder. Il a embarqué 45 hommes, il est aussi le trésorier. Avec 44 hommes Conception a pour capitaine Gaspar de Quesada. Les 31 hommes du Santiago ont pour capitaine le seul qui sera fidèle à Magellan, Juan Serrano.

Vous visiterez la cale avec les réserves.

Le portugais Magellan ne réussissant pas à faire financer son expédition pour rapporter des épices s’est finalement adressé aux Espagnols, affirmant que les îles des Moluques sont du côté défini par l’Espagne. L’expédition part donc pour le bénéfice de l’Espagne conduite par un capitaine portugais.

Le parcours prévu par Magellan, soumis au Roi d’Espagne.

Cette aventure maritime nous est contée en mode immersif. Les étapes s’enchaînent, la descente de l’Atlantique, le passage du Cap Vert, les tensions à bord, l’hémisphère sud, le Brésil.

Tout au long de leur voyage et de leurs haltes, ils vont rencontrer des autochtones décrits par Antonio Pigafetta.

Pour Magellan un impératif le passage vers l’Ouest inexploré, est-ce le bout du Monde comme l’affirment certains savants ? La flotte longe les côtes de l’Argentine, plein sud, Il lui faut trouver le passage vers l’Ouest. Le Santiago envoyé en exploration a fait naufrage dans la baie du Rio de Santa Cruz. L’équipage a découvert la Patagonie et rencontré ses habitants.

Ils poursuivent vers les vents glacés de la zone subpolaire, jusqu’à la baie de San Julian, où éclate la mutinerie. Il vont passer l’hiver dans la Baie de San Julian. Estevao Gomez, pilote du San Antonio persuadé de l’échec de l’expédition va déserter lors d’une mission d’exploration.

La flotte avance. Fait escale dans la Baie des Sardines. Des petites embarcations vont explorer le dédale, les goulets étroits, les bifurcations.

Sans nouvelles, Magellan a jeté l’ancre dans la Baie des Sardines. Ils vont recueillir du céleri sauvage riche en vitamine C, conservé dans du vinaigre. Le capitaine envoie la Victoria à la recherche du San Antonio. Parallèlement, sur place les recherches se poursuivent explorant la moindre voie de ce labyrinthe. Le détroit de Magellan est enfin trouvé. Et le 28 novembre 1520, La Trinidad, la Victoria et la Conception voguent sur un vaste océan auquel Magellan donne le nom de Pacifique. 105 jours sans escale les attendent.

Les dessins d’Ugo Bienvenu plantent le décor de chaque îlot qui raconte la fin du parcours.

Nous voici dans les Philippines, Les bateaux ont franchi le méridien. Ils sont dans les territoires portugais. Trois ilôts retracent les principaux épisodes de la fin du voyage.

Le récit de la mort de Magellan. Entrez, écoutez, voyez !

La Mort de Magellan, l’errance de l’équipage, la relation avec les autochtones. Seul le basque Juan Sebastian Elcano, nouveau capitaine de la Victoria aura fait le premier tour du Monde. Il a rejoint Séville par l’ouest, le 6 septembre 1522, avec 17 survivants, parmi lesquels Antonio Pigafetta et 26 tonnes de giroflés. Ils seront rejoints par 12 prisonniers des Portugais, restés au Cap Vert où le bateau avait du faire halte.

Le détroit de Magellan, entre la Patagonie et la Terre de Feu, la voie vers Le Pacifique à découvrir en transparence

A vôtre tour embarquez pour en apprendre davantage sur l’Océan que se partageaient l’Espagne et le Portugal !

L’exposition est à découvrir au Musée national de la Marine, Palais de Chaillot, 17 place du Trocadéro et du 11 novembre, 75016 Paris (Métro Trocadéro), tous les jours : de 11h à 19h sauf le mardi. Nocturne le jeudi jusqu’à 22h
Tarif : 14 euros en ligne/ 15 euros au guichet. Gratuit pour les moins de 26 ans ressortissant de l’Union Européenne
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