La Cité internationale des arts fête ses 60 ans avec ses partenaires la fondation Art Explora et l’Académie des beaux-arts qui propose ainsi des programmes de résidences sur le site de Montmartre et celui du Marais.
Nous étions aux Journées portes ouvertes des ateliers de Montmartre, les 9 et 10 février 2025.
Nous avons rencontré les 4 artistes dont les projets ont été retenus pour quatre résidences « Arts visuels » Académie des beaux-arts-Cité internationale des arts, sur le site de Montmartre (de septembre 2024 à juin 2025). Ces artistes ont déjà fait leurs preuves remportant des prix et/ou ayant déjà exposé loin de chez eux.

Damien FRAGNON (sculpture / France)
Son univers, c’est la céramique et les sculptures rocailleuses. Il collecte des minéraux et des roches des régions où il séjourne pour réaliser ses émaux. Il aime la cuisson au feu de bois. Il a trouvé un professionnel, à proximité, qui met son four à sa disposition. Il veut que tout soit naturel, afin dit-il de « maîtriser les matières chimiques toxiques pour la fabrication des émaux, ce qui est extrêmement important pour moi. »

Il est à la recherche de sable clair, pas de glaise mais des marnes bleues. Pour ces premiers mois de résidence, il a utilisé la végétation du site, ses fleurs, des plantes en queue de cochon, des roses de damas, des tulipes, des ronces…

Omar Fidel GARCIA (sculpture, installation et performance / Mexique – États-Unis)
Cet autodidacte médite sur la sculpture, l’installation expérimentale et les performances privées.
Difficile de saisir où ses pas vont le mener.
Il utilise par association les objets trouvés lors de ses promenades parisiennes.
« J’envisage la création d’une archive spécifique au lieu de résidence, témoignage et aboutissement de plusieurs années de travail artistique personnel. »

Kenrick McFARLANE (peinture / États-Unis)
Dès son arrivée, il s’est mis à peindre une grande toile, non achevée, s’immergeant entre autres dans la musique classique française qu’il écoute lorsqu’il peint. Mais il aime aussi les sons venus de la Jamaïque. Il exposait en mars 2024 à la galerie Peter Kilchmann à Paris.

L’artiste explore la psychologie des sujets qu’il peint et met en scène leur vulnérabilité. Cet enfant que lit-il ? La lecture n’est-elle pas son mode d’évasion ?

Marisol MENDEZ (photographie / Bolivie)

La photographe travail entre vérité et fiction.
Elle conduit une réflexion toute en nuances sur ses parents dans le contexte social, historique, folklorique, et personnel de son pays d’origine la Bolivie.
Elle a publié un livre racontant l’histoire de sa mère et de sa place dans la société.
Elle a mis en lumière le rôle dévolu aux femmes à partir de photos mais aussi de documents et d’archives collectées. Son livre est à découvrir sur place.
Pendant sa résidence, elle va caler l’autre volet de ses réflexions, le portrait de son père, héritier de l’image patriarcale. Une histoire entre virilité, violence et pouvoir.
Elle est venue avec de nombreux documents pour étayer son discours et finaliser un nouvel ouvrage.
Du côté du Marais
Quatre résidences sont en place sur le site du Marais deux en « Chorégraphie », celle de Viktoriia ARCHAIA (Géorgie), elle s’achevait en janvier 2025. Babacar MANÉ (Sénégal) lui a succédé pour la session de février à juin 2025.
Et deux résidences « Architecture et paysage » sur le site du Marais ; la résidence de Valentina DI CHIARA (Italie) prenait fin en janvier 2025. Jade APACK (France) lui a succédé pour la session de février à juin 2025.
Vous serez peut-être intéressé par le travail des résidents en 2024, suivez le lien : Juin 2024, à Montmartre.
