La galerie d’art contemporain, Les filles du calvaire (Paris 3e) a ouvert en 1996 et a choisi de faire figurer en bonne place la photographie. Le lieu, entre le cirque d’hiver Bouglione où fut tournée la Piste aux Etoiles jusqu’en 1978 et le Carreau du Temple réouvert depuis l’an dernier, offre l’occasion de découvrir autrement Paris.
Depuis le 4 décembre 2015 et jusqu’au 16 janvier 2016, Les filles du calvaire exposent : Echanges de vues ; conversations photographiques d’Olympus, entre les jeunes diplômés de l’ENSP d’Arles et les photographes invités pour cet exercice. (ci-dessus : Sarah Moon et photos en noir et blanc de Lise Dua, en 2013)
Une rétrospective de trois ans de travaux photographiques qui confronte les images de diplômés de l’ENSP aux photos de grands photographes contemporains.
Depuis trois ans, chaque année, trois jeunes diplômés de l’Ecole Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles (ENSP) s’inspirent du travail de trois grands noms de la photo. Ils détournent, transforment, prolongent, réinterprètent une quinzaine de clichés spécifiques de chacun des trois artistes sélectionnés pour un exercice de pure création baptisé : « échanges de vues ». Leurs travaux sont présentés en parallèle lors des rencontres d’Arles et ici à Paris nous est proposée une version abrégée, sous la forme d’une rétrospective.
2013, portrait de la série Traffic (New York 2000) de Jean-Christian Bourcart. Sur ses pas, Matthieu Rosier a cherché à voir ce qui se cachent derrière les pare-brises, les pare-soleil de camionnettes…
La galerie Les filles du calvaire accroche une sélection de ces trois années d’expositions et réunit les dix huit photographes qui se sont rencontrés en Arles, au cours des trois dernières années.
En 2015, Denis Darzacq, Paolo Woods et Dorothée Smith ont dialogué avec les jeunes Swen Renault, Elsa Leydier et Rébecca Topakian. En 2014, Françoise Huguier, Antoine d’Agata et Denis Rouvre ont rencontré Sajede Sharifi, Santiago Torres et Steven Daniel. En 2013, Sarah Moon, Stanley Greene et Jean-Christian Bourcart ont inspiré Lise Dua, Jeannie Abert, Matthieu Rosier.
2015, Rébecca Topakian après des études de philosophie et de géographie s’est tournée vers la photo. S’inspirant de la série « Trauma » de Dorothée Smith, elle mène une réflexion sur la solitude de l’individu dans la société.
Engagé depuis sept ans aux côtés de l’ENSP, Olympus a proposé cette année, encore, dans le cadre des rencontres d’Arles, des conversations photographiques. Ces derniers « Echanges de vues » étaient exposés au couvent Saint Césaire, du 6 juillet au 20 septembre 2015.
2014, le travail photographique de Steven Daniel fonctionne en complémentarité avec le thème de Denis Rouvre les Cosplayers (2012-2014), ces fans de Mangas qui s’identifient à leurs héros. Le jeune diplômé leur offre des décors…
Auparavant, En 2012, Olympus avait organisé pour les trente ans de l’école une animation baptisée : Olympus fait le mur ; deux diplômés de l’ENSP avaient ainsi suivi depuis les coulisses les événements de la semaine professionnelle et affiché leurs meilleurs clichés. En 2011 de la même manière, Olympus présentait un travail réalisé au quotidien par Nicolas Lebanc et Valéria Anzelin à partir d’un atelier de portraits : « Face Wall ». En 2010, deux étudiants avaient produit « murmures d’Images » une expo de photos prises sur place complétée par des projections en vidéo. En 2009, pour les 40 ans des Rencontres, Olympus était déjà le partenaire de l’ENSP.
Photos reportage du 4 décembre 2015 : Dominique Germond.
