
Elina Kulich artiste plasticienne est la 7e résidente qui interroge la mémoire du Musée Jean-Jacques Henner, 43 avenue de Villiers (métro Malherbes) avec l’exposition : Échos présentée jusqu’au 19 janvier 2026.


Pour sa première exposition individuelle, l’artiste qui a 27 ans, a été en résidence au musée, de mai à octobre 2025. Elle a exploré et mis en scène les différents espaces à différentes époques.

Ses dessins à la plume, en bleu la couleur du rêve, et ses peintures à l’huile explorent « les relations entre mémoire, espace et transmission à travers des compositions séquentielles, souvent réalisées in situ ».

L’équipe de conservation a mis à sa disposition les archives du musée. Elle a pu ainsi y puiser son inspiration pour se transporter à l’époque, par le biais de gravures, photos, portraits de Jean-Jacques Henner et de sa nièce mais aussi de l’inventaire des objets de la demeure de Guillaume Dubufe.
Elle a créé une trentaine de dessins et peintures qui racontent l’histoire de cet hôtel particulier, devenu musée. Il ne s’agit pas de dérouler les pages de l’histoire du lieu mais de superposer des séquences temporelles, de convoquer les acteurs du passé mais aussi d’y inscrire les visiteurs pour un voyage dans le temps parmi les œuvres du peintre.

Elle nous transmet sa « sensation mémorielle du lieu qui a fait resurgir les traces du passé ».
Construit pour l’artiste Roger Jourdain en 1876, l’Hôtel-atelier ne comprend alors que deux étages. La demeure a rapidement été cédée au peintre et décorateur Guillaume Dubufe, le neveu de Charles Gounod. Il l’occupera de 1878 à sa mort, en 1921. Il y crée alors un jardin d’hiver. Il ajoutera, en 1889, un étage pour y installer un nouvel atelier. Son architecte est aussi celui qui a construit, à proximité rue Fortuny, l’hôtel de Sarah Bernhardt.

L’atelier du premier étage devient la chambre de Madame Dubufe « dans un pur style Orient ». Elle est décrite dans la revue mondaine La Grande Dame.
Cécile Dubufe reçoit tous les mardis et donne des soirées mondaines avec concerts. Émile Zola y a planté le décor de son roman Nana.


courbes des rampes d’escaliers.
C’est la grande époque des pianos Pleyel. Jean-Jacques Henner y a sans doute été invité comme l’Italien Giovanni Boldoni et l’Américain John Singer Sargent élève de Carolus-Duran.

1921, Marie Henner, veuve de Jules Henner neveu de l’artiste, achète aux héritiers de Guillaume Dubufe, l’hôtel particulier. Elle le réaménage y installe peintures, meubles et objets de Jean-Jacques Henner. Elle le donne à l’État en 1923. Il recevra encore de nombreuses donations et legs. Le musée ouvre en 1924. En 1926, un premier conservateur est nommé, Many Benner ancien élève de Jean-Jacques Henner.
Un musée à découvrir ou redécouvrir à cette occasion.
Le musée est ouvert tous les jours, sauf le mardi, de 11h à 18h. Entrée : 8€ – Prix réduit : 6€
Billet unique pour le musée Jean-Jacques Henner et le musée Gustave Moreau.



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