Association

Paris 14e, la sculpture céramique est de retour du 6 au 9 octobre

Après deux années sans salon, l’association C14 est de retour. Trente artistes ont été sélectionnés sur 200 pour cette nouvelle édition. Ils et elles sont réunis dans l’annexe Art Déco de la Mairie du 14earrondissement de Paris, de 11h à 19h du 6 au 9 octobre2022.

Le salon C14 est installé dans les locaux Art Déco de la Mairie Annexe du 14e arrondissement

L’invité d’honneur nous accueille dans le hall, Charlotte Coquen.

Charlotte Coquen devant des portraits où se superposent une composition florale, un dessin incisif, tout en nuances de gris afin que rien ne prime.

Elle nous entraîne vers son univers symbolique, « les paradoxes de la condition humaine » et… de la femme fleur.

Des plumes colorées et tranchantes à l’issue d’une lutte : » The Winner is… »

Des plumes colorées et tranchantes sur un matelas au sol, des fleurs qui perdent leurs pétales, un Narvalo sorti d’un cabinet de curiosités, une jambe qui comme un pistil sort d’une jupe corolle renversée, symbole de la femme dont elle n’a gardé que cette partie du corps « qui instille le mécanisme du désir mais aussi celui du pouvoir.» 

Les thèmes sont variés :

Textiles et cuirs avec Christine Coste et Camille Azema

L’artiste Christine Coste et son fauteuil Club à voir également de dos.

Le travail de Christine Coste attire par son ambiguïté narrative. Elle enferme la forme dans une carapace d’œuvres cuites dans un four Anagama, créé par les céramistes de l’association de La Borne, où elle était en résidence. A noter un fauteuil club qui est là en partie. Un cuir usé par les stations prolongées des artistes qui s’y installent pendant les longues cuissons. 

Drapés jetés, dans l’atelier textile de Camille Azema

Camille Azema semble explorer la capacité des textiles à suggérer les corps et nous met face à des draps jetés au sol en boule dont on peut voir les plis et replis, avec au mur une vision d’atelier de couture, des textiles de couleur en trompe l’œil. 

Natures mortes avec Odile Levigoureux

Nature morte au perroquet d’Odile Levigoureux

Depuis un an, l’artiste explore les possibilités offertes par l’émail, pour créer les éléments de ses natures mortes de style baroque (XVIIe). Elle présente Ici une Nature morte au perroquet.

Parallèlement à Roubaix, à la Piscine, elle a installé :  Les fruits de la mer et des bouquets de fleurs dans les différentes cabines… de la Piscine (du 8 octobre au 8 janvier 2023).

Un peu d’humour pour Claire Mayer

Claire Mayer et son aspirateur au coeur de son théâtre féminin de l’univers du chantier

Celle-ci nous offre une touche d’humour avec une version féminine de l’univers masculin du chantier :

Un travail sur les revêtements de protection.

L’aspirateur avec lequel elle partage des spectacles s’est retrouvé paré d’un habillage en carreaux de faïence qui le rend moins fonctionnel.

Ses recherches sur des émaux ont inspiré les superbes rideaux qui s’ouvrent sur son « magasin de bricolage ».

Face à elle

Le philosophe du salon Basile Boon

Le stand de Basile Boon
Basile Boon et son humeur du moment

Basile Boon n’est pas Socrate.

Mais il pratique la maïeutique.

Des visages, 120 pièces traduisent chacune l’émotion d’un jour, ses propres émotions.

Il exprime sa propre mythologie et réalise de grandes fresques narratives dont il a laissé s’échapper un animal.

La femme,

une philosophie de la pensée pour Sabine Lalande

Sabine Lalande : Que sort-il de la tête d’une femme ?

Pour Sabine Lalande, la femme terre et minérale est en accord avec le monde. Le regard doux des femmes aux cheveux bouclés et emmêlés qui sont réunies ici  offrent « une façon d’imaginer ce qui nous sort de la tête et nous relie à quelque chose de la vie » de l’artiste.  

Les têtes de Sabine Lalande illustrent une philosophie de la pensée

Le cabinet de curiosités de Madeleine Calafelle

Bouquet de becs de Madeleine Calafell

Immersion en Afrique avec les déclinaisons de becs de madeleine Calafell, en bouquet ou sortant du mur, laissant à penser que les oiseaux sont de l’autre côté.

Nous terminerons ce bref aperçu du salon par :

Une histoire triste mais exemplaire qu’il faut connaître et découvrir ici

Les sans deuil de Florence Bruyas

A l’heure où on parle environnement, protection des animaux … Florence Bruyas met en lumière une action cruelle. Une histoire qui en dit beaucoup sur la nature humaine.  Un message à faire passer…

L’histoire qu’elle nous conte ici est cruelle, sombre, c’est celle des « sans deuil ». Elle vient de travailler deux ans sur ce projet. Elle a réalisé 1000 oiseaux en grès émaillé pour raconter l’extermination, en trois jours, des oiseaux friquet qui mangeaient les récoltes en Chine sous Mao. Une opération qui a été à l’origine d’un déséquilibre écologique générant la plus grande famine que le pays ait connu car les insectes échappant aux oiseaux ont pu continuer et redoubler leur action… la destruction des récoltes.

De gauche à droite, Jean-Marc Dimanche commissaire général Association de Mains de Maîtres, Laurence Crespin Présidente de l’association C14 Paris et l’artiste Florence Bruyas devant son installation

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