Livres et chroniques sur Paris

« Les rois du pavé », par Jean-Louis Celati

La chanson Les Cris de Paris, de Mayer (éditée chez Joubert) – Coll. Les Nautes de Paris.

Créateur de la photothèque des Jeunes Parisiens et des éditions Parimagine, Jean-Louis Celati a réuni de nombreux documents photographiques sur l’histoire des métiers des rues à Paris.

En complément à cet ouvrage qui nous a séduit, nous avons eu l’idée de vous proposer quelques visuels de partitions sur ces métiers. En effet, Les Nautes de Paris disposent d’une importante collection de partitions de chansons populaires sur Paris.

Dans ce livre dont la sortie en librairie est annoncée pour le 27 septembre 2018, L’auteur nous propose une balade dans le Paris des petits métiers, au début du XXe siècle.

Il y détaille le fonctionnement de l’espace publique, la rue bien sûr mais aussi les jardins, les bords de Seine, la vie sur le pavé parisien.

Voici un inventaire commenté de toutes les professions notamment celles qui donnaient de la voix pour signaler leur passage, pour attirer les clients. Ceux nombreux qui lançaient les fameux « Cris de Paris ».

« La bouquetière des Innocents » de Julien Fauque (éd. G. Avocat) – Coll. les Nautes de Paris

Des textes synthétiques, brefs et précis sont accompagnés d’une importante illustration éditée en grand format.

Ces acteurs des rues s’animent ainsi devant nous. Parmi eux, les allumeurs de réverbères,  les chevriers, les glaciers, les marchands de marrons, les Bougnats, les Forts des Halles, les marchandes de quatre-saisons, des camelots en tous genres, des forains, mais aussi les concierges, les gardiens de la paix, les égoutiers.

Il nous brosse l’histoire de tous ceux qui sans ressources faisaient vivre et animaient les rues de la capitale afin de s’offrir une vie la plus décente possible.

On comptait au début du siècle 20.000 marchands ambulants.

La chanson du chiffonnier, de Jules Jouy (édité par E. Meuriot) – Coll. Les Nautes de Paris

Parmi ces professionnels, figurent ceux qu’on baptisaient les gagne-petit, comme le rempailleur, le petit ramoneur, le réparateur de porcelaine, le porteur d’eau, le vitrier, le rétameur, le commissionnaire, le cireur de chaussures. Ils nous démontrent ici leur réactivité pour arriver à survivre au quotidien.

Un engagement personnel de chacun dans une activité parfois très originale mais toujours utile, parfois étonnante, mais qui répondait aux attentes et aux besoins du plus grand nombre. Il y en avait pour tout le monde, grands et petits.

Des métiers pour les plus démunis

Le chiffonnier pratiquait le recyclage à petite échelle avant que cette activité ne devienne une vraie industrie.

Lorsqu’ils ont été interdits dans la rue, ces chanteurs ont animé les cours des immeubles. « Dans ma cour » de Jean Fort (éd. Max Ogeret). Coll. Les Nautes de Paris

Chaque profession avait sa rengaine.

Mais, en parallèle un grand nombre de chansons parlant de ces métiers ont été créées afin d’être reprises en chœur dans les rues, dans les cours.

Des partitions baptisées petits formats ont été imprimées spécialement pour la vente dans la rue.

A l’heure où la télévision n’avait pas encore gagné les foyers, elles permettaient à chacun de rapporter chez lui pour un petit prix les derniers succès à la mode et de les chanter.

Les petites ouvrières, petits trottins des ateliers de couture étaient sans aucun doute les plus attirées par les chansons reprises en choeur ou entendues dans les cours.

 

224 pages au format 24×26 cm, broché avec rabats, 300 illustrations. Direction éditoriale : François Besse. Direction artistique et réalisation : Isabelle Chemin. Photogravure : Fotimprim, Paris. Edité par Parigramme/CPL, Paris 2e. Prix 19,90 euros

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