Exposition

Leclerc dans le désert, du Niger au Tchad, de la Libye à la Tunisie

Août 1940, Leclerc est envoyé par de Gaulle en Afrique pour rallier les territoires de l’Afrique Équatoriale française à la France libre. Philippe de Hauteclocque a pris en Grande-Bretagne un patronyme fréquent en Picardie et à Belloy où il est né : « Leclerc » .

Une scénographie d’Alexis Patras, graphisme de Tania Hagemeister d’après les collections photographiques du musée.
Sylvie Zaidman conservatrice générale et directrice du musée de la Libération de Paris – musée du général Leclerc – musée Jean Moulin

Le Musée de la Libération de Paris, Musée général Leclerc, Musée Jean Moulin, propose une exposition pour une immersion dans l’épopée de la colonne Leclerc en Afrique « Les soldats du désert. Leclerc et les Britanniques (1940-1943) ».

Plusieurs dispositifs numériques, notamment des jumelles vous plongerons dans les photos d’époque grâce à un effet stéréoscopique.

Trois ans de recherches ont été conduits par la conservatrice générale et directrice du musée Sylvie Zaidman avec l’appui d’un conseil scientifique réunissant Christine Levisse-Touzé, le général Jean-Paul Michel, Gavin Mortimer et Robert Rumble.

Boussoles : une anglaise MKIII, une allemande ayant appartenu à André Geoffroy et sa boussole déclinatoire, avec table de concordance azimuts selon la latitude (1942).

Documents et matériels réunis proviennent des fonds du musée lui-même, de partenariats avec les musées français, musée de l’Ordre de la Libération, musée de l’Armée, musée de Strasbourg et de musées étrangers, L’Imperial War Museum et le National Army Museum de Londres.

Le keffieh avec cordelette de fixation et insigne du Long Range Group Desert couvre-chef adopté pour se préserver du sable dans le désert. Couteau de commando avec étui.

L’officier français Philippe Leclerc va affronter le désert, un environnement hostile et changeant sous les assauts du vent où il est difficile de se repérer et dont une tout petite partie a été cartographiée.

Différents équipements sont mis en scène comme la mitrailleuse Vickers MK1 montée sur affût, prêtée par le musée de l’Armée.

Il va s’appuyer, en partie, sur les Britanniques qu’il a rejoint à Lagos et les tactiques d’actions que mène Ralph Bagnold, un officier géologue, spécialiste des vents de sable. Il a su adapter les équipements aux conditions climatiques. Avec son unité de reconnaissance motorisée le Long Range Desert Group (LRDG), il recueille des renseignements en passant les lignes italiennes. A la recherche de ravitaillement pour ses patrouilles, c’est lui qui contactera au Tchad les Français Libres.

Couteau de combat équipant les hommes et
insigne de la France libre

Ainsi donc, arrivé, avec Claude Hettier de Boislambert et René Pleven, à Lagos (Nigéria britannique), le 12 août 1940, Leclerc a été rejoint par le colonel Edgard de Larminat et le commandant Jean Colonna d’Ornano. Leclerc va nouer des relations avec les Britanniques, nos alliés, en ralliant Douala avec trois pirogues, une vingtaine d’hommes et 17 pistolets fournis par leurs alliés. Le 27 août 1940, la ville est gagnée et le Cameroun rejoint la France Libre.

Jean Colonna et ses hommes

Le 17 novembre 1940, Leclerc est nommé commandant militaire du Tchad par le général de Gaulle. Il est à la tête de 6000 soldats des troupes coloniale françaises, le régiment de tirailleurs Sénégalais. Ainsi donc une petite colonne de Français Libres du Tchad, approvisionnée faiblement en matériel et armes par les Britanniques, va mener des raids sur les positions italiennes en Libye ; sur Mourzouk avec Patrick Andrew Clayton (membre du LRDG). Jean Colonna d’Ornano y trouvera la mort. Il est le premier Français libre mort au combat. Puis sur Koufra, le Britannique, parti en avant-garde, sera fait prisonnier par les Italiens.

Devant l’absence d’informations cartographiques, cet appareil photographique a été embarqué pour des vols de reconnaissance aérienne afin de préparer le raid sur l’oasis de Koufra (Musée de l’Armée).

Leclerc est victorieux avec 400 hommes.

Fanion pris aux ennemis à Koufra (conservé à Strasbourg)
Le drapeau confectionné, lors de l’arrivée à Strasbourg est conservé au Musée de Strasbourg qui l’a prêté pour l’exposition. Comme les soldats de Leclerc n’avaient pas d’étoffe rouge, ils ont coupé un morceau de drapeau allemand.

Le 1er mars 1941, Leclerc prononce le célèbre Serment de Koufra : « Jurez de ne déposer les armes que lorsque nos couleurs, nos belles couleurs, flotteront sur la cathédrale de Strasbourg. »

Grâce à Bernard Montgomery, de nouvelles unités le rejoignent et les soldats de Leclerc vont être rééquipés par les Britanniques. Il réussiront à repousser la 90e Panzer Grenadier Division et Tunis sera libérée le 8 mai 1943… Le combat continue…

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