Manifestations culturelles

La Commune se raconte au musée d’art et d’histoire de Saint-Denis

Gloria Victis, sculpture d’Antonin Mercié réalisée en 1872 pour saluer le courage des combattants de la guerre franco-allemande de 1870.

Septembre 2017.

Le Musée d’art et d’histoire de Saint-Denis propose un nouvel accrochage de l’une de ses collections permanente « La guerre de 1870 et la Commune de Paris » dans quatre salles entièrement restaurées de l’ancien couvent des Carmélites qui l’abrite depuis 1981.

Les autres collections permanentes sont :

Anne Yanover et Sylvie Gonzalez nous avaient donné rendez-vous pour la visite à la coopérative Pointcarré leur voisine.

celle des peintures d’Albert André (1869-1954) léguées par le collectionneur George Besson ainsi que le fonds Francis Jourdain (1876-1958) qui réunit dessins, peintures mobilier et le fonds Paul Éluard (1895-1952) constitué à partir des premiers dons du poète à sa ville natale.

La directrice Sylvie Gonzalez et la responsable des collections Anne Yanover ont mis en place une nouvelle scénographie qu’elles nous ont fait découvrir.

Elle  réunit 160 documents conservés à Saint-Denis au musée ainsi qu’archives municipales et à la médiathèque centrale.

L’exposition initialement conçue par Bertrand Tillier (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) garde un déroulé à la fois chronologique et thématique.

Elle pose le contexte, la défaite de Sedan, le siège de Paris, la vie quotidienne des Parisiens, les affrontements, les emprisonnements, la répression, l’exil, la vision des artistes sur les événements, hier comme aujourd’hui.

petit rappel du contexte historique

Les Parisiens étaient affamés. Narcisse Chaillou a peint Le dépeceur de rats, une huile sur toile

A la suite de la défaite de Napoléon III à Sedan, l’Empereur qui a été fait prisonnier par les Allemands est déchu en septembre.

La République est proclamée.

La guerre continue.

Paris est assiégé. Les Parisiens sont affamés.

Une nouvelle assemblée est élue. Elle est à majorité royaliste, conservatrice et pacifiste.

la vitrine de l’année terrible de Nicolas Kohl

Un armistice va être signé en mars. Adolphe Thiers va vouloir récupérer les canons entreposés à Belleville et Montmartre. Thiers envoie la troupe récupérer ceux de Montmartre et dans le même temps fait arrêter Auguste Blanqui.

Les Parisiens veulent protéger Paris et refusent d’être désarmés. Le gouvernement d’Adolphe Thiers qui s’est installé à Versailles a envoyé le général Claude Lecomte qui sera exécuté ainsi que le général Clément Thomas.

La pétroleuse de Dubois, un mythe? En fait les femmes ont activement participé aux combats. Mais, il n’y a pas d’incendiaire avérée parmi elles. Des obus incendiaires ont détruit des bâtiments. L’Hôtel de Ville a été incendié par la Garde nationale.

La Commune de Paris se met en place.

Elle va organiser des élections pour administrer les différents quartiers. Elle génère un mouvement révolutionnaire et social qui va passer par des barricades, avec un gouvernement provisoire, des arrestations et des exécutions.

L’Internationale résonne.

On chante Le temps des Cerises.

 

Louise Michel, Eugène Varlin, Henri Rochefort, Gustave Courbet ont marqué cette époque.

Photo en tirage albuminé, réalisée par Bruno Braquehais de la barricade de la rue de Castiglione.

Pendant les combats, les fédérés se réfugieront à la prison Mazas dont la direction a été confiée par la Commune au serrurier Maurice Garreau qui sera exécuté après les événements. Des religieux y seront emprisonnés, notamment, Mgr Darboy archevêque de Paris pour être échangé, mais sans succès, contre Blanqui emprisonné en Bretagne. Transférés à La Roquette, le 24 mai l’archevêque et d’autres religieux seront fusillés.

L’épisode révolutionnaire durera 72 jours, du 18 mars au 27 mai 1871, avec une semaine sanglante et des combats qui s’achèveront au Père Lachaise.

Constituée dans les années 1930, puis enrichie par acquisitions et dons l’une des collections permanentes du musée raconte donc la guerre de 1870 et la Commune de Paris en 1871. Le récolement qui a précédé l’accrochage de nouveaux documents, dans des espaces rénovés, a permis de recenser et d’établir un inventaire vérifié, et un enregistrement des états de conservation, de 15000 objets sur le sujet. Une quarantaine d’œuvres sur papier et 5 peintures ont été restaurées.

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