
Après avoir abordé les chansons des années 1950-1960 et deux grands succès de cette période, revenons sur quelques activités variées de cette époque.
L’artiste qui était né sous le nom de François Gilbert Léopold Silly a composé de la musique pour le grand écran avant de se lancer dans la chanson sous le nom de son père et devenir Gilbert Bécaud à partir de 1952.
Gilbert Bécaud a poursuivi ses compositions musicales pour le cinéma à plusieurs reprises…
Pour commencer penchons-nous sur :
Le Cinéma dans les années 1950

1955, Julien Duvivier réalise, un drame romantique : « Marianne de ma jeunesse », la musique est de Jacques Ibert (distribué par la société Cinédis). Le film est inspiré d’un roman de Peter Mendelssohn « Douloureuse Arcadie » (1932). Il a pour cadre, un château, des adolescents pensionnaires délaissés par leurs parents. Ils rêvent de fantômes et de chevalerie. Le film inspire Louis Amade et Gilbert Bécaud qui enregistrera la chanson « Marianne de ma jeunesse » sur disque La Voix de son maître.

1956, Roger Pierre et Jean-Marc Thibault, le duo comique écrit la chanson du premier film qu’ils réalisent ensemble :
La vie est belle.
La musique sera signée Jean Viener et Gilbert Bécaud : « Si, si, si, la vie est belle », chante les trois amis.
L’histoire est celle d’une cohabitation complexe entre deux couples qui partagent un pavillon de banlieue.
L’action est servie par un générique qui réunit une joyeuse bande de copains autour des deux réalisateurs, parmi lesquels :
Jean Poiret,
Michel Serrault,
Jean Richard,
Jacques Dufilho,
Fernand Raynaud,
Philippe Clay,
Philippe Bouvard…

Cette même année 1956, Marcel Carné lui fait jouer un riche héritier dans son film en Technicolor, avec Françoise Arnoul : « Le Pays d’où je viens ». Un de ses trois films en couleurs de Carné.
Une comédie musicale dont les textes des chansons sont de Louis Amade et Pierre Delanoë, les dialogues de Marcel Achard et la musique de Gilbert Bécaud qui interprète deux rôles.
Le film demeure inédit en DVD mais sur le site du réalisateur vous pourrait retrouver une trentaine d’images. Une version a été restaurée par Studio Canal en 2010.

1957, dans le film Casino de Paris, d’André Hunebelle, on peut voir les Bluebell Girls, la vedette du Casino de Paris est Catherine Miller. Gilbert Bécaud tient le rôle du secrétaire de l’auteur dramatique dont il a écrit les dernières pièces. Les textes des chansons sont de Louis Amade et Pierre Delanoë sur des musiques composées, interprétées, enregistrées par Gilbert Bécaud. On peut citer : La machine à Ecrire, Incroyablement, Le Magicien, Square Séverine…
La Télévision
Il est intéressant de noter ici que la RTF, Radio Télévision Française n’aura qu’une seule chaîne jusqu’en 1964.

« Alors… Raconte… » une rencontre… avec Brigitte Bardot . BB et Bécaud souhaiteront une bonne année 1958 aux spectateurs de la Télévision, à l’occasion d’une émission préparée pour le 31 décembre 1957. La chanson écrite avec le Compagnon de la Chanson, Jean Broussolle est l’occasion d’une séquence qui met en scène la jeune femme à propos de laquelle ses musiciens interrogent Gilbert Bécaud. Elle est d’abord de dos avec une jupe imprimée vichy, puis elle se retourne, c’est Brigitte Bardot. Le couple chantera également pour cette émission de fin d’année : les Marchés de Provence. François Chatel nous permet de retrouver les deux artistes pour une séquence plus tendre avec la chanson écrite par Louis Amade et Pierre Delanoë « Pour qui veille l’étoile ». (trois séquences à retrouver dans la série INA éclaire l’actu, vidéo Ina 31/12/1957, https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i04117039/)
En 1995, Les Enfoirés ont repris « Alors… Raconte… » interprétée par Gilbert Bécaud au piano et Smaïn à l’Opéra Comique.

A noter sa chanson de 1957 « Salut les Copains » écrite par Pierre Delanoë qui est alors directeur des programme d’Europe n°1 donnera son titre à l’émission de radio (1959) animée par Frank Téno et Daniel Filippachi.
« SLC Salut les Copains » deviendra le rendez-vous des jeunes du lundi au vendredi de 17h à 19h. En 1962, un magazine l’accompagne. L’émission sera déprogrammée fin mars 1968.

Tête de Bois 1960 : » Elle s’habille comme lui/ d’un pantalon, d’un blouson./Quand on les rencontre la nuit,/ on dirait deux garçons./… «
La chanson inspirera à Albert Resnair son émission : Age tendre et Tête de bois et la musique de Gilbert Bécaud accompagnera le générique.
L’artiste sera présent lors de la première émission de télévision, le 30 mai 1961, et répondra à quelques questions. (voir archives INA)
UN OPERA

1962, l’Opéra d’Aran est un drame lyrique en deux actes et sept tableaux. Cet Opéra se déroule dans une Irlande imaginaire au Moyen-âge. Le compositeur a travaillé durant cinq ans sur l’œuvre qui lui tenait à cœur, entouré de ses amis paroliers.
Le 5 octobre 1962, c’est la première au Théâtre des Champs-Elysées. Georges Prêtre dirige l’orchestre de la Société des concerts du Conservatoire, et les chœurs du Conservatoire. La Cantatrice Rosanna Cartieri est une Maureen attachante et brillante. Mais l’œuvre a été critiquée trop en amont pour rencontrer le succès qu’elle méritait, malgré ses défenseurs et admirateurs fidèles du côté des États-Unis.
Il avait étudié la musique classique au Conservatoire de Nice et gardait la nostalgie du chant chorale.
Les Petits Chanteurs à la Croix de bois de Saint-Maur-des-Fossés, avaient chanté ses chansons dans le film de Marcel Carné « Le Pays d’où je viens » en 1956. Noël 1960, Les Petits Chanteurs à la Croix de bois interprétaient à la télévision, un extrait de la Cantate de Noël « L’enfant à l’étoile » écrite pour l’Opéra d’Aran. Le public avait été séduit. Mais, il n’y aura pas d’autre Opéra. La cantate figurera dans le Palmarès des chansons 1968. (https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i07059752/)
L’Olympia

13 novembre 1997, il est présent à l’Olympia, après quatre ans de travaux dans un quartier qui se transforme et qui a déplacé La salle, reconstruite six mètres plus bas, Gilbert Bécaud est en haut de l’affiche, ce sera son trentième Olympia. La salle a ainsi échappé à sa disparition annoncée grâce à son classement, en 1993, géré par Jack Lang.
Gilbert Bécaud qui était là pour la réouverture de la salle en 1954, en seconde partie de Lucienne Delyle a suivi les nouveaux travaux conduits par Anthony Béchu. Il fera découvrir la nouvelle salle aux journalistes, avant son tour de chant. Les amateurs pourront toujours retrouvé sur le double album du récital, l’enregistrement en public (Live), le 15e à l’Olympia. (article de Véronique Montaigne, Le Monde, 14 novembre 1997)
Vous serez sans doute intéressés par le premier épisode : Gilbert Bécaud : Je t’appartiens, Let it be Me (1955) et Et Maintenant…What now my Love (1961)
Documents : collection Les Nautes de Paris
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