L’Académie des beaux-arts a inauguré la Galerie de l’Académie des beaux-arts, le 17 octobre 2025, au sein de Galerie Vivienne, inscrite au titre des Monuments historiques depuis 1972, dont elle est co-propriétaire par le legs de la Comtesse de Caen.
Construite entre 1823 et 1826, sur 176 mètres, par Louis Auguste Marchoux au 4 rue des Petits-Champs, à deux pas du Palais Royal et de la Bibliothèque nationale, non loin de la Bourse. Elle a trois accès, rue Vivienne, rue des Petit-Champs et rue de la Banque, dans le IIe arrondissement de Paris.
Un commerce a été transformé en salles d’expositions et librairie ; y seront réunis des livres des académiciens et des expositions seront installées, sur une surface totale de l’ordre de 200 m2.

L’aventure commence avec une exposition des résidents de la Villa Dufraine.
Après Bonsoir Mémoires en 2013, En attendant (les mots) en 2024, voici le troisième retour de résidence de la Villa Dufraine : Un soleil à peine voilé (2025) présenté à la Galerie de l’Académie des beaux-arts, galerie Vivienne, jusqu’au 30 novembre 2025.

Accueillis par l’académicien Jean-Michel Othoniel et la correspondante de la section de sculpture de l’Académie des beaux-arts Françoise Docquiert, huit résidents, ont préparé durant huit mois, à la villa Dufraine, propriété de l’Académie des beaux-arts le projet commun, restitué ici, sous le titre : « Un soleil à peine voilé ».

Jean-Michel Othoniel a rappelé que l’Académie propose différentes résidences mais celle de la Villa Dufraine est la seule qui accueille des projets artistiques portés par des équipes constituées autour de celui ou celle qui en sera l’animateur et le commissaire.
Cette année, l’équipe est allée au-delà de son espace d’exposition.
Les artistes ont proposé au Musée des Arts et métiers (CNAM), L‘atelier du désastre, outils, instruments et autres spectres, une exposition complémentaire à découvrir au CNAM.
Il s’agit de leur propre réflexion sur les aurores boréales, à partir de l’appareil d’Auguste de La Rive, vers 1860, une machine dont il ne reste que 3 exemplaires et de L’Aurora Borealis de Etienne Léopold Trouvelot, observée en 1872 qui a été suivie d’une série de chromolithographies publiée en 1882.

Le commissaire Andy Rankin avait réuni un collectif de jeunes artistes, diplômés des Beaux-Arts de Paris, de l’École nationale supérieure d’Art de Paris-Cergy (ENSAPC), de la Villa Arson à Nice et de la LUCA School of Arts de Bruxelles.

Elouan Le Bars introduit le début de la fiction avec la salle de crise à partir d’un montage vidéo.
Chacun a apporté sa vision à l’idée d’une fiction autour d’une méga éruption solaire et de l’idée de fin du monde qui serait le commencement de tant d’autres.


Louise Belin a utilisé des outils météo, à la villa, enregistrant le passage du temps. A partir d’images affichées trop longtemps, elle a obtenu une grille d’images fantômes et utilisé la peinture pour en montrer l’obsolescence.

Megan Bruinen nous propose une observation en direct, un regard fixé sur les écrans. (vidéo)
Ils ont exploré la notion de catastrophe liées aux temps incertains que nous vivons actuellement et comment assurer notre protection et la transmission des savoirs.


Puqi Liu propose des solutions pour se protéger et transmettre le savoir.
On nous donne quelques consignes : « Il faut ralentir ; Déplacer son regard ; Accueillir l’inattendu ;
Voir, trouver le lien entre désir et désastre, des puissances de potentialités et de création. »

Anne Swaenepoël a enfermé dans un coffre, cage de Faraday, une vidéo qui explore entre autres, l’idée du bébé à naître qu’il faut protéger des éruptions solaires, elle perçoit le futur du petit enfant qui l’aurait vécu…

Maxime Vignaud propose « Sweaty archives ». Il a cherché des lieux de stockage d’archives, des portraits, comme les bibliothèques de l’Institut de France, et celle de la LGBD, s’interrogeant sur les lieux et le travail photographique en argentique soulignant l’ambiguïté des images.


Mathieu Sauvat a trouvé une solution tranquille, une maison qu’on peut transporter et qui offre un abri immédiatement utilisable.

Lien Hoang-Xuan met en évidence la catastrophe électronique avec un enchevêtrement d’antennes et des écrans figés neigeux qui seraient installés sur une plage. Le rayonnement et la surface de la mer éclairée par le soleil donneraient sur le sable la même image que celle qu’offre les écrans.

Une exposition à découvrir pour deux raisons, le lieu, bien sûr qui est à découvrir, et le travail de chacun des résidents qui fonctionne dans une belle harmonie et restitue avec optimisme le lien offert par le commissaire Andy Rankin.

La galerie de l’Académie des beaux-arts est ouverte du lundi au samedi de 12h30 à 19h
Si vous voulez en savoir davantage sur l’histoire de la galerie, l’Académie des beaux-arts propose une exposition consacrée au musée de la Comtesse de Caen, pavillon Comtesse de Caen, quai Conti jusqu’au 30 novembre, du lundi au dimanche, de 11h à 18h.
N.B. L’entrée est gratuite et libre à la Galerie de l’Académie des beaux-art/Galerie Vivienne et quai Conti au Pavillon Comtesse de Caen.


