Beaux-Arts

Fondation Fiminco, d’une Odyssée à l’autre, fin de résidence

Sur notre photo de gauche à droite, 6 des 12 résidents de la 3e promotion de la fondation Fiminco : Yoel Pytowski, Sarri Elfaitouri, Angyvir Padilla, Livia Melzi, Timo Herbst, Daniel Nicolaevsky Maria.

Les Nautes de Paris étaient invités, le 8 juin, à découvrir les travaux de fin de résidence de la troisième promotion d’artistes présentés jusqu’au 8 juillet 2023.

La commissaire Marie Martens et une des artistes Rosario Aninat

Foncière et promoteur immobilier, le groupe Fiminco partenaire des collectivités locales, aménageurs et investisseurs a créé une Fondation dédiée à l’art contemporain. Ainsi donc installée sur une friche industrielle, l’ancienne usine pharmaceutique Roussel Uclaf, la Fondation Fiminco est dirigée par Katharina Scriba. Elle accueille depuis 2020 de jeunes artistes internationaux en résidence, pour une durée de onze mois.

Pour 2022-2023, la commissaire invitée Marie Maertens avait proposé aux douze jeunes artistes sélectionnés, nés en Lybie, au Brésil, au Chili, en Allemagne, en Grèce, en Espagne, au Venezuela, en Israël et en France, de travailler sur le thème de l’Odyssée. Une sorte de retour à leurs origines personnels où une projection sur notre devenir avec ces Odyssées urbaines présentées sur trois niveaux, dans le bâtiment Chauveau.


Diorama de Marianne Chabal

Dès notre arrivée un diorama de Mariane Chabal nous offre un état de notre planète, installé dans une vitrine du bâtiment, une réflexion qui se poursuit sur la mezzanine avec une vidéo. A proximité une sculpture de Chloé Royer nous accueille. D’autres seront à découvrir en rejoignant la cour, ainsi qu’une vidéo réalisée avec la danseuse Resi Bender.

Olivia Melzi des recherches qui lui ont fait découvrir un gouverneur allemand des colonies brésiliennes au 17e siècle.

Livia Melzi au cours de ses recherches identitaires brésiliennes, notamment sur la culture Tupi et les costumes cérémoniels, a découvert le gouverneur allemand Johan Mauritz, envoyé au Brésil au 17e siècle.  Elle a pu acquérir une moule qui a servi à réaliser des sculptures le représentant. Il est ici sur des images fantomatiques, des plaques de photogravures réalisées en résidence et une vidéo.

Timo Herbs et Marcus Nebe ont réalisé des sculptures basées sur la gestuelle qui accompagnent la frise.

La frise de Timo Herbst représente un continuum de manifestations et protestations dans les contrées germanophones depuis le 15e siècle. Avec Marcus Nebe qui étudie les gestes, ils ont complété cette présentation avec des sculptures. L’artiste présente aussi à la chaufferie, une grande installation d’impressions de différentes parties du bâtiment sur un papier japonais qui joue avec la lumière. Il expose, jusqu’en septembre, une rampe faite de ses impressions à La Villette 100% L’Expo.

Yoel Pytowski nous plonge au coeur du bâti.

Yoel Pytowski nous plonge dans les fondations du bâtiment dès l’entrée. Photos et matériaux à l’appui sable, bois, béton, placoplâtre, châssis. Un parcours fait d’installations qui l’a conduit dans différents pays

Sarri Elfaitouri construit une réflexion sur sa ville Benghazi depuis 2019.

L’architecte Sarri Elfaitouri se penche sur sa ville Benghazi, les traumatismes, les destructions passées et à venir car, la modernisation est en marche et semble vouloir gommer des pans de son histoire.

Sarri Elfaitouri nous offre un inventaire composé de plans, de pierres, d’interrogations.

Il nous plonge dans un espace de réflexions cartographiées, inscrites avec des sculptures comme des fragments d’archives, des témoins…

Angyvir Padilla a choisi son espace afin d’y recréer l’ambiance d’un domicile.

Angyvir Padilla nous emmène à Caracas, chez sa mère avec une série de photos d’objets du quotidien réunis dans une vidéo.

Des étoffes imprimées, des photogravures grand format sur soie sont posées comme autant de toiles qui attendent d’être posées pour de futurs paravents.

Daniel Nicolaevsky Maria et l’Odyssée du Berceau du Monde

Le parcours se termine en point d’orgue dans le Berceau du Monde, composé tout en images fragmentées par Daniel Nicolaevsky Maria, accompagné d’une musique de sa composition.
Sa création a débuté par des dessins… Un oiseau aux couleurs intenses en voie de disparition… Ces superbes peintures réunissent tout ce qui disparaît faune et flore, oiseaux, animaux, populations, poissons, papillons. Au dos de ces lamelles découpées, il a inscrit des réflexions qu’il note au jour le jour : « La cage est devenue monde et le monde est videFaisons éclore un nouveau monde complet et entier… Se réinventer à partir de notre vide intérieur… »

La Fondation Fiminco aux portes de Paris, 43 rue de la Commune libre de Paris est accessible par le métro ligne 5, Bobigny Pantin Raymond Queneau.

Notre visite en images

Commentaires

Laisser mon commentaire

Notre boutique en ligne

Boutique

Les libraires partenaires

Recherche