Beaux-Arts

Exposition consacrée au peintre chinois T’ang Haywen au Musée Guimet

La commissaire de l’exposition Valérie Zaleski, conservatrice des collections de peinture chinoise et d’art bouddhique chinois au musée Guimet

Une sélection de la donation de 202 œuvres du peintre T’ang Haywen entrée au Musée national des arts asiatiques – Guimet ainsi que 400 pièces d’archives personnelles sont au cœur de l’exposition présentée jusqu’au 17 juin 2024.

Les œuvres remises au musée faisaient l’objet d’un trafic d’œuvres d’art saisies par l’État.

Elles mettent en lumière l’artiste T’ang Haywen arrivé en France dans l’après-guerre.

Né en Chine en 1927, lors de la guerre sino-japonaise, à partir de 1937, sa famille s’installe au Vietnam.

Il fait ses études au lycée français et part en France pour étudier la médecine.

En 1948, il s’installe rue des Saints Pères et fréquente la Grande Chaumière. Il se tourne vers la peinture « qui incarne l’énergie (…) unit tension et détente ». Il sera peintre.

Une série de dessins ouvre cette exposition sur ses débuts, ses apprentissages.

1955, exposition galerie Voyelle à Paris de 21 Estampes.

Années 1955-1960, il réalise des cartes de vœux comme celle-ci. (encre sur papier MA13395 © T’ang Haywen Archives © T’ang Haywen/ADAGP, Paris 2024)

Il voyagera ; séjournera aux États-Unis où il réalisera des carreaux de faïence. Il sera invité en Inde. Il exposera dans le monde entier, au Canada, au Maroc, en Suisse, en Norvège, en Suède, au Danemark, en Espagne, en Italie, en Grande-Bretagne, en Belgique, en Allemagne, en Hongrie… Bien sûr en Chine et à Hong Kong ainsi qu’à la fondation Shiseido à Tokyo pour une rétrospectives sur ses « Chemins de l’encre », en 2002.

Un parcours, un cheminement dans l’œuvre de l’artiste, sous la coupole du Musée Guimet.
Portrait sans titre (1985, Encre sur papier Arches MA13267 © T’ang Haywen Archives © T’ang Haywen/ADAGP, Paris 2024)

Il a appris la calligraphie et la philosophie taoïste auprès de son grand-père.

Il était préoccupé par la place de l’homme dans l’univers, de l’harmonie de l’âme avec la nature.

Il a traité des paysages de mer, la montagne, les fleurs, les oiseaux dans la tradition chinoise.

Il réalisait des portraits saisis sur le vif ou de mémoire ; fixait des expressions sans repenti.

Il a décliné le format diptyque. L’exposition en présente toutes les variantes.

Il a exploré le non-figuratif, l’expressionniste, le géométrique ou le lyrique, les capacités de l’encre, les lavis, les couleurs de la gouache, de l’aquarelle.

Différents supports le carton Kyro, le papier Arches…

Pas de titres connus pour les œuvres présentées ici.

Il optera pour des formats carrés faciles à transporter ; déclinera les diptyques et réalisera également des triptyques.

1983-1984, gouache et aquarelle sur carton Kyro,
(MA 13243 © RMN-Grand Palais (MNAAG,Paris)/Thierry Olivier © T’ang Haywen/ADAGP, Paris 2024)

Dans les années soixante il peint sur carton lisse Kyro des calligraphies, des paysages.

Il évoquera dans ses écrits ses interrogations, notamment « travailler en faveur du vide (…) espace vital de l’imaginaire (…) ou en faveur du plein… »

Portrait de T’ang Haywen au printemps 1991 par Yonfan Manshih (Photographie de Yonfan © Avec l’aimable autorisation de T’ang Haywen Archives)

Il vivra au 43 rue Liancourt, Paris 14e. Dans ce quartier, où vivait également Giacometti (rue Hippolyte Maindron) et Zao Wou-Ki (rue Jonquoy), à proximité de Montparnasse.

Il a acquis la nationalité française en 1984, et s’est converti au catholicisme. Il est décédé à Paris en 1991.

Le Musée Guimet prépare pour le mois d’avril, l’année de la Chine qui s’accompagnera d’une installation sur la façade.

Musée national des arts asiatiques Guimet, 6 place d’Iéna, Paris 16e. Métro Iéna (ligne 9) ou Boissière (ligne 6). Tarif : 13 €, tarif réduit : 10 €

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