Mars 2017. Le Carreau du Temple (Paris 3e) accueille du jeudi 23 au dimanche 26 mars, la 11e édition du salon du dessin contemporain Drawing Now Paris créé par Christine Phal, Carine Tissot avec Philippe Piguet le directeur artistique.
Ce sont ainsi 72 galeries représentant 400 artistes du dessin contemporain qui sont réunies.
Au niveau haut, mise en exergue par 10 galeries de 10 Master Now choisis par Philippe Piguet, soit 1 œuvre de 10 grands artistes contemporains, telle « Mammas Praebet, 1993 » de Topor (galerie Anna Barrault, B18).
Avis aux amateurs, l’exposition « Le monde selon Topor » va être présentée à la Bibliothèque nationale de France (galerie 1, site François Mitterrand) du 28 mars au 16 juillet.
La galerie Anna Barrault présente également Jochen Gerner, le lauréat 2016 du prix Drawing Now. L’exposition de son travail primé, le catalogue 2008 a lieu actuellement à Paris, jusqu’au 24 mars 2017 chez Christie’s France.
Les galeries ont leur propre focus, leur artiste vedette. Sur le stand de Bendana/ Pinel Art contemporain (A2) l’œuvre de Pedro Motta mixe photo numérique et dessin rendant plus sensible l’action de l’homme sur les transformations de la Nature. Etait présent sur le stand Alberto Cont avec ses dernières créations aux crayons de couleurs sur papiers calques.
Le stand de la galerie luxembourgeoise Nosbaum Reding (C10) tranche avec les accrochages des autres galeries.
Son directeur a voulu cette année proposer une décoration dynamique et élégante en harmonie avec le nouveau Carreau du Temple. Il a conçu un écrin en communion avec le lieu, du bois et des couleurs qui mettent en valeur le travail des artistes et de l’artiste en focus Rainier Lercolais.
Galerie Maïa Muller
Galériste suivie Maïa Muller (C11) a choisi cette année de mettre en focus Hassan Musa; un faiseur d’images. Il dessine, gouache et aquarelle, il calligraphie aussi.
A découvrir également des œuvres de Camille Fischer, Jean-Michel Alberola et Myriam Myhindou, notamment ses dessins au fil métal ou plastique autour du sens des mots. Un de ses dessins figure au sous-sol dans l’exposition : A fleur de peau.
MAUS Contemporary
Guido Henry Maus (galerie Maus Contemporary, Birmingham, Alabama, Etats-Unis, B13) présente l’Américain Travis Somerville qui a préparé une série complète de portraits des présidents américains d’après leur portrait officiel, séparés chacun par des cibles de tir de l’armée.
L’artiste nous a ainsi fait remarquer que Kennedy a été le premier à sourire sur son portrait officiel. D’autres ont suivi.
Il prend aussi des sacs de sucre et de farine utilisés pour des produits «d’une pseudo pureté plus blanche» sur lesquels il a dessiné les portraits des jeunes étudiants ayant participé aux opérations des Freedom Riders, les militants pour les droits civiques qui voyageaient dans les cars inter-états pour tester la loi anti-ségrégation votée au-début des années 60 et qui sera renforcée sous Kennedy.
Concerné directement par l’histoire du Sud américain auquel il appartient, il dessine sur des sacs de coton servant à la récolte.
Sur des sacs bancaires qui accueillaient l’argent des propriétaires des plantations. Il racontent la mise à prix des esclaves qui s’évadaient.
Ces dessins sont dans le pur style WANTED des affiches des chasseurs de prime. Portraits de face ou de profil. Il tourne ainsi pour nous quelques pages de l’histoire des Etats-Unis.
Exposition : à Fleur de peau
Le dessin dans tous ses états fait éclater tous les codes au niveau bas avec l’exposition thématique préparée et commentée par Philippe Piguet :
A fleur de Peau
Elle « rassemble à dessein tout un lot de travaux qui appellent tant à des figures et des matérialités qu’à des techniques et des procédures très diverses ».
Peau de cochon, encre de seiche, écaille et peau de poisson, couture et tatouage…
Dix9 Hélène Lacharmoise
A noter, le trait transformé en fil joue un rôle de plus en plus important dans les expérimentations des artistes. Ainsi, dans l’une des deux salles Emergence on retrouve chez Hélène Lacharmoise (galerie Dix9 Hélène Lacharmoise E12) en focus l’artiste Nina Ivanovic. Elle nous fait passer des lignes de dessins aux torsades d’un câble noir remplaçant le trait, crayonné ou encré. Ses dessins suspendus deviennent mouvement prennent du volume en fonction de la lumière. Après sa vidéo Panic Book et ses dessins sur les pages d’un livre l’an passé, Nemanja Nikolic est de retour avec un nouveau projet en gestation sur les scènes d’amour du cinéma américain ; dessins au fusain sur papier dont il a déjà écrit « The End ».
Janknegt Galerie
La jeune néerlandaise Roos Holleman (Janknegt Galerie, E5) nous transmet ici sa passion pour les oiseaux de Paradis « En dessinant je célèbre ma curiosité pour le spécimen conservé et rassemblé, aussi bien que son histoire des représentations ». Car elle dessine des spécimens qui ont été préservés dans des musées. « Ces oiseaux me fascinent… On retrouve leurs plumes dans les masques africains… Mon père a vécu en Afrique. » D’où aussi des dessins de masques africains.
A découvrir lors de votre visite, le travail du lauréat du prix Drawing Now 2017 Lionel Sabatté, représenté par la galerie suisse C (C18) dirigée par Christian Egger. Il unit les médiums : peinture, sculpture et dessin.
Cette édition démontre les nouveaux desseins du dessin, de fil en aiguille, il prend du relief et de la matière.
Les organisateurs vous invitent à découvrir d’autres expositions de dessin : au Drawing Lab, au musée du quai Branly, à la Maison rouge, au Palais de Tokyo, au Musée d’art Moderne de la ville de Paris, au Musée Picasso, au Musée de la Chasse et de la Nature ou encore au Mac Val mais aussi à Lille et Amiens.
Le salon est ouvert du jeudi 23 au dimanche 26 mars de 11h à 20h, fermeture dimanche à 19h.
-Entrée plein tarif : 16 euros – tarif réduit : 9 euros (artiste affilié à la maison des artistes, étudiant, chômeur, sur présentation d’un justificatif) – Gratuit pour les moins de 18 ans
-Catalogue : 16 euros – Entrée + catalogue : 22 euros
-Groupes, tarif unique : 6 € par personne (à partir de 10 personnes)