Un orgue de barbarie, des chansons de Paris, un singe Jolicoeur en peluche, nous pourrions penser revivre une scène du roman d’Hector Malot : Sans famille publié au siècle dernier. Axel est bien plus sympathique que son homologue du XIXe siècle, et séduit grands et petits qui reprennent au refrain ses airs de chansons françaises dont de nombreux titres sur Paris.
Il ne distribue pas de petits formats, ces partitions imprimées sur des papiers pas toujours d’excellente qualité que les chanteurs des rues vendaient pour que le public puisse l’accompagner. Il ne s’en imprime plus… Et, les chanteurs des rues se font rares. Ils sont une poignée à marcher sur les traces d’Ange Pitou, Rémy Bricka ou d’Edith Piaf …
Offrir du rêve le temps d’une chanson
Axel est devenu chanteur des rues à la suite d’un coup de foudre pour un orgue de Barbarie qu’on lui avait prêté. Il en aime la convivialité. Et comme il est avant tout comédien, son aisance, son phrasé précis et ses intonations séductrices réunissent un public qui ne demande qu’à s’évader l’espace d’une chanson.
Ce touche à tout a été trapéziste, animateur de radio, il a participé à la création d’une troupe de théâtre, d’une radio, d’un cirque en province… Né aux Batignolles, il a vécu à Montmartre rue Lepic, rue Gabrielle, rue d’Orsel, rue Danrémont… Il aimait le boulevard Pigalle lorsqu’il se transformait en cirque à l’approche des fêtes avec les saltimbanques briseurs de chaîne et les musiciens.
Il est devenu un inconditionnel du quartier de la Bastille et plus particulièrement d’Aligre où il habite maintenant, et où on peut le rencontrer chaque semaine.. Nous l’avons rencontré, au Marché d’Aligre, à la brasserie du Square Trousseau et à l’Arsenal…
Mais, écoutons Axel Jolicœur et laissons le parler de lui, de son Paris, de sa musique.
Photo et vidéo : Dominique Germond
Production : Les Nautes de Paris
musique de la vidéo: Gymnopédie d’Erik Satie, Emmanuelle Jaspart au Piano, Daniel Ciampolini au vibraphone. Et spécialement ici, Axel Jolicœur et son orgue de Barbarie interprètent des extraits de chansons populaires parisiennes. Au Marché d’Aligre, ce jour là, il était accompagné par Les Gavroches.