La Maison des Sciences de l’Homme et de la Société, MSHS du campus universitaire de Poitiers, accueillait, les 22 et 23 mai, un colloque international préparé par le laboratoire MIMMOC, unité de recherche 1572. Après Le Monde en Crise(s) en 2024 à Orléans, cette année, un groupe de chercheurs était réuni autour du thème : Le Monde en fête(s) : Économie(s) du renouveau et de la transformation.
Deux journées studieuses, pendant lesquelles le mot résilience est revenu dans les communications présentées, soulignant l’impact des traumatismes vécus par la planète et présentant diverses manières de les surmonter, épisodes de guerre, crises économiques, sociales, culturelles ou sanitaires comme le Covid, grâce notamment à l’esprit de fête.
Cet esprit planait sur la seconde journée du colloque animée par Claire Decobert (Université d’Orléans) avec deux intervenantes, Anna Dalay et Marie-Christine Marquat (photo ci-dessus).
Fêtes et renouveau dans les pratiques sociales et culturelles.
Les Nautes de Paris étaient invités pour une présentation sur Les renaissances de la Rive Gauche parisienne, la fête à Montparnasse 1900-1939 et Saint-Germain 1939-1950, face aux chaos touchant l’Europe par Marie-Christine Marquat-Despas-Germond.
L’exposé était accompagné de l’accrochage d’une sélection de tableaux, mettant en scène des partitions de chansons sur ces thématiques, réunis et présentés par Dominique Germond (Nautes de Paris), le commissaire de l’exposition : « L‘histoire de Paris Rive Gauche, de 1860 à 1960 » présentée en avril 2025, à la Mairie du 6e arrondissement de Paris.
Une de nos grandes fêtes, celle de Noël a été présentée avant, pendant et après la guerre avec ses constantes qui semblent immuables pour un temps encore en Angleterre.
Anna Daley (Université d’Orléans) a évoqué et détaillé : Le Noël anglais : tradition intemporelle ou reflet d’une société en mutation.
Un accident n’a pas permis à Carlos Tous (Université de Tours) de nous présenter ses recherches sur : « Cali, capitale mondiale de la salsa : reconfigurations festives post-crise » Les Nautes de Paris lui souhaitent un bon et prompt rétablissement.
Avant ces moments réellement festifs ont été abordés en préambule, deux thèmes de réflexion plus sérieux :
1 – Repenser l’économie après la crise : stratégie et récits de transformation, sous la présidence de Christèle Le Bihan (Université de Poitiers)
Ont été présentés : Les mots qui transforment l’économie avec Oumania Omari (université de Poitiers) ; L’économie sociale et solidaire face à la crise : les coopératives au Maroc, l’analyse d’Asmaa Mabrouk (Université Hassan 1er Settat, Maroc) ; Les marchés agricoles et la transparence en Indonésie lors des réformes économiques post-crise, un exposé très clair et complet par Dwin Winarshi (Université de la Rochelle).
José Maria Cuenca Montesino (université de Poitiers) nous a présenté la démarche conduite en Espagne par le CRDOP Jumilla sous l’intitulé « Résilience et communication : les campagnes post-covid » y soulignant la fermeture de 85 000 bars et restaurants. Le vin demeure cependant un outil dynamique qui participe de la fête et l’accompagne. Les vignerons espagnols, notamment, la famille Jumilla a réalisé une communication active accompagnant chaque moment de la période compliquée du Covid qui isolait les gens. Des affiches et des messages ont ainsi circulé sur les réseaux sociaux avant de pouvoir à nouveau s’afficher en extérieur… Sous le soleil.
2 – Transformations managériales et numériques en contexte post-conflit ou post-crise, sous la présidence de Rodolphe Pauvert (Université de Poitiers)
Les Stratégies économiques dans les pays post conflits au Liban, en Argentine et en Afrique du Sud avec l’Etat, les entreprises, les ONG, sont identifiées des dynamiques propres à chaque pays mais diversement appliquées, selon les recherches de Mohamad Fadl Harake (Université de Poitiers) ; Jean-Michel Viola (Mesos Business School) analysait de Nouvelles formes de travail en Irak : hybridations organisationnelles. Deux autres communications étaient penchées sur l’Intelligence artificielle. Un projet IA emploi et transformation des PME en Afrique du Sud, présenté par Kayla Kim Sampson (GBSB Global Business School, Espagne) ainsi qu’un point trop rapide sur L’évolution de la recherche sur l’agence perçue : IA et résilience, une recherche conduite à l’université d’Orléans par Kodjo Schoubo, Joseph Kaswengi et Bernard Bako Liba.
Une table ronde était animée pour tirer des conclusions de ses journées par Stéphane Patin (Université Paris Cité), ci-dessus à côté de Claire Decobert.
Journées de réflexion et de relations professionnelles en toute convivialité, avec le soleil au rendez-vous pour des pauses plus festives. Rodolphe Pauvert prépare déjà un troisième volet pour un prochain colloque.
