Vie parisienne

Un colloque pour les 10 ans de l’entreprise publique Eau de Paris

Le 7 mars à l’Hôtel de ville de Paris, sous le blason de la capitale

Les Nautes de Paris font partie des 3 millions d’usagers d’Eau de Paris. Nous dépendons du réservoir de Montsouris qui dessert 30% de la capitale. Nous consommons, comme huit parisiens/parisiennes sur 10, une eau du robinet de qualité.
Une exposition de photos de Stéphane Querbes illustre les 10 ans d’Eau de Paris. Accrochée sur les grilles de l’Hôtel de ville, rue de Rivoli, il y est question, entre autres, de culture de lentilles pour les écoles du 11earrondissement, de fontaines publiques,  d’ultra filtration, de barrière de désinfection dans le 14e, de géothermie, d’acheminement de l’eau…

Colloque sur la gestion publique de l’eau pour une ville durable
Célia Blauel, président d’Eau de Paris

La maîtrise de la chaîne de l’eau permet de garantir sa qualité. 
« On ne peut pas la gérée comme n’importe quel bien ». Présidente d’Eau de Paris depuis cinq ans, adjointe à la Mairie de Paris en charge de la transition écologique, du climat, de l’environnement, de l’eau et de l’assainissement, Célia  Blauel a prononcé le discours d’accueil du colloque organisé à l’Hôtel de ville de Paris, le 7 mars 2019,  pour les 10 ans de l’entreprise publique. Vous retrouverez des extraits de son discours dans la vidéo qui suit. 

Dominique Pialot, La Tribune

Rare et précieuse, l’eau, bien commun de l’Humanité, doit être gérée de façon responsable et solidaire.
L’eau, au-delà de la sphère locale est notre bien. Nous avons tous un rôle à jouer.
Dominique Pialot de La Tribune animait les trois tables rondes. 
1 – Pour une gouvernance de l’eau ouverte ?
2 – Comment rendre effectif le droit à l’eau pour tous ?
3 – Changement climatique : l’eau au cœur de la résilience des territoires ?

La première table ronde avec le professeur Loïc Blondiaux
Satoko Kishimoto, Transnational Institute

Loïc Blondiaux, professeur à Panthéon-Sorbonne, a souligné que trop d’experts interviennent sur les questions des menaces, des dérèglements, de la biodiversité, d’où une défiance vis-à-vis de la gestion de l’eau qui doit être l’affaire de tous. La gouvernance de l’eau se fait alors par une petite fraction face à des consommateurs passifs
 Satoko Kishimoto qui coordonne le projet Water Justice au sein du Transnational Institute, auteure deL’Eau, un bien public insiste sur le renforcement nécessaire de la gestion publique de l’eau. Eau de Paris est devenu une référence. « Le  droit à l’eau nécessite des approches souvent locales et des collaborations étroites avec des acteurs de terrain ». 

L’eau n’est pas une simple ressource, il faut apprendre à l’économiser

La seconde table ronde avec Brice Lalonde, président de l’Académie de l’Eau
Brice Lalonde, président de l’Académie de l’Eau

L’ancien ministre, Brice Lalonde a insisté sur le fait que nous sommes de plus en plus d’humains et que nous disposons de moins en moins d’eau. « Les nappes souterraines sont pompées plus rapidement qu’elles ne se remplissent… Quant aux nappes fossiles, elles ne se remplissent plus ».

Maude Barlow, Food and Water Watch

Maud Barlow membre du conseil d’administration de Food & Water Watch a insisté sur le fait que la gestion de l’eau doit rester sur un modèle public car « dans 30 ans nous serons face à des problèmes d’accès à l’eau et à son assainissement ». Une gestion privée pèse sur le contrôle par un souci de rentabilité, ce qui s’accompagne d’une baisse de la qualité, une diminution des emplois, une inégalité face aux besoins, une hausse des tarifs.

3e table ronde avec Jean Launay du Comité National de l’Eau (CNE)
Hugo André de la chaîne Le Tatou

Le youtuber, Hugo André a rappelé que « 1 million de Français n’ont pas accès à l’eau ». Il a été confronté aux dégâts causés par l’activité sauvage des chercheurs d’or en Guyane. Les orpailleurs y utilisent du mercure, polluent les eaux empoisonnent les populations locales.  

Célia Blauel et le directeur général Benjamin Gestin portent les 10 ans d’Eau de France

Protéger l’eau, recycler les eaux usées, trouver de nouvelles sources, pluies, vapeurs d’eau peuvent être captées, recyclées et réutilisées. Des éco-quartiers sont créés dans le monde en Chine, aux Etats-Unis, en France.
Face à la désalinisation de l’eau qui génère des rejets polluants  pour des coûts excessifs, économiser l’eau là où elle est présente devient un nouvel enjeu.
La journaliste Laure Noualhat, réalisatrice du film  Après demain, nous a parlé d’« économie symbiotique ». Des solutions sont en train de se mettre en place, depuis quelques années, afin d’économiser les ressources naturelles en les régénérant et en créant ainsi dans les citées des quartiers autonomes en eau, énergie, nourriture, des écosystèmes basés sur l’eau.

A suivre en vidéo des extraits du discours de la présidente Célia Blauel

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