Les canaux parisiens

Les Canaux durant la Grande Guerre, une exposition à Trilbardou

L'usine élévatoire de Trilbardou est à une quarantaine de kilomètre de Paris. Le barrage, sur cette boucle non navigable de la Marne permet d'alimenter le canal de l'Ourcq  situé 15 mètres plus haut.

L’usine élévatoire de Trilbardou est à une quarantaine de kilomètres de Paris. Le barrage, sur cette boucle non navigable de la Marne, permet d’alimenter le canal de l’Ourcq, situé 15 mètres plus haut.

trilbardou 4190 10

 

Nous voici transportés, en 1914, au cœur de la bataille de l’Ourcq qui a mis en présence la 6e armée française et une partie de l’armée britannique face à la 1ère armée allemande. Cette bataille a été décisive car elle a arrêté la progression allemande vers la Capitale. Plusieurs ponts avaient été détruits pour arrêter l’avance ennemie et des maisons d’éclusiers avaient, notamment, été aménagées et transformées en poste de défense, percées de meurtrières…

Jean Papoul du service des canaux est le commissaire et scénographe de l’exposition : « Les canaux pendant la guerre de 1914-1918 », présentée au grand public, depuis le 3 octobre 2014, dans le hall de l’usine élévatoire de Trilbardou (Seine-et-Marne). L’exposition a été préparée au sein de son service, en partenariat avec l’association au fil de l’Ourcq (l’AFLO) qui assurera la visite sur place à Trilbardou.

Jean Papoul présentant l'exposition.

Jean Papoul présentant l’exposition.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De grands panneaux informatifs et thématiques ont été préparés et maquettés au sein du service des canaux.

Approvisionner Paris et le front

Ils sont complétés ici par de nombreux documents originaux placés dans les vitrines : articles de journaux, lettres, photos, déclarations, chiffres et détails inédits qui montrent le rôle stratégique des canaux pour l’approvisionnement de la Capitale : en eau et marchandises, et du front : en munitions, charbon et marchandises.

De grands panneaux informatifs et thématiques articulent l'exposition.

De grands panneaux informatifs et thématiques articulent l’exposition.

Des vitrines réunissent des lettres, documents inédits, des articles de presse.

Des lettres, des documents inédits, des articles de presse éclairent les événements.

Un gouvernail  met en valeur les vitrines.

Un gouvernail met en valeur les vitrines.

Une exposition pleine d'informations sur le fonctionnement des canaux avant, pendant et après la guerre.

Une exposition pleine d’informations sur le fonctionnement des canaux avant, pendant et après la guerre.

Après avoir rappelé quelques grandes dates de la guerre de 14-18, et mis le doigt sur « l’Ourcq un territoire stratégique » ce que la guerre de 1870 avait déjà mis en évidence, on nous apprend que dès 1893, on a testé, l’utilisation des flutes, -ses bateaux de transport de fret (33m de long et 3m de large)-, pour le transport des blessés vers les hôpitaux. Mais telle ne sera pas là leur utilisation sur le canal de l’Ourcq, durant la guerre. Le service des canaux devra mettre à la disposition d’autres voies fluviales 120 flutes qui seront acheminées par le rail. De même, ses chevaux de halage seront réquisitionnés par l’armée…
Le service des canaux (canal Saint-Denis, canal Saint-Martin et canal de l’Ourcq) employait avant la guerre 380 personnes, entre la mobilisation et les réquisitions, il ne restera plus que 80 personnes. Pour faire face à sa mission d’approvisionnement de la Capitale en eau et en marchandises, le service va embaucher des égoutiers ; on pourra, ainsi, lire des lettres de candidatures… Et découvrir bien d’autres informations…
Un film, un photo-montage sur la bataille de l’Ourcq, réalisé par le service des armées y est également projeté.

Célia Blauel et Jean Papoul, lors de l'inauguration le jeudi 2 octobre 2014

Célia Blauel et Jean Papoul, lors de l’inauguration le jeudi 2 octobre 2014.

 

Célia Blauel, adjointe à la Mairie de Paris, Chargée de l’Environnement, du Développement durable, de l’eau, de la politique des canaux et du plan « climat énergie territorial » était venue tout spécialement le 2 octobre 2014 à Trilbardou (Seine et Marne) pour l’inauguration de l’exposition. Issue d’une famille Alsacienne, qui a connu les deux guerres, Célia Blauel a déclarer se sentir directement concernée par ce type d’exposition qui «ouvre sur la grande Histoire, par la petite porte du quotidien».

 

Photos et vidéo : Dominique Germond

Commentaires

Laisser mon commentaire

Notre boutique en ligne

Boutique

Les libraires partenaires

Recherche