Vie parisienne

La mode Parisienne venue d’ailleurs : Fashion Mix

Paris, la Capitale de la mode est désormais confrontée à la concurrence de New York, Londres, Milan…

Depuis Louis XIV, la mode française a toujours rayonné, attiré, inspiré. L’immigration politique russe, italienne, espagnole… une motivation économique pour une création liée au luxe et/ou une recherche d’esthétique, de création pure ont conduit, à Paris, de nombreux créateurs étrangers.

Le Musée de l’Histoire de l’Immigration, Palais de la Porte Dorée (Paris 12e) en partenariat avec le Palais Galliera (Paris 16e), musée de la Mode de la Ville de Paris nous font remonter aux origines de la Haute Couture parisienne, au milieu du XIXe siècle. Ils ont réuni des documents et des pièces significatives des différents courants étrangers, des différentes écoles qui ont fait la mode de Paris pour nous proposer l’exposition : Fashion Mix ; mode d’ici, créateurs d’ailleurs, présentée jusqu’au 31 mai 2015 au Musée de l’Histoire de l’Immigration.

Le parcours s’articule en deux parties

Première partie du milieu du XIXe siècle aux années soixante.

Notre visite, sous la conduite de l’assistant du commissaire de l’exposition, commence donc au XIXe siècle avec l’école Britannique et Charles Frederick Worth qui a habillé l’impératrice Eugénie, la comédienne Sarah Bernhardt ou encore la comtesse Greffulhe dont la beauté a fasciné et inspiré l’écrivain Marcel Proust. Nous devons à Worth les débuts de la Haute Couture, les mannequins sosies, la griffe couture et les défilés saisonniers.

Pour cette période anglaise, on pourra voir, notamment, la robe de Lady Lucy Christiana Duff Gordon, la seule survivante du naufrage du Titanic, ou encore des vêtements ayant appartenus à Anna Gould l’épouse du Baron Boni de Castellane.

Pièces plissées d'Issey Miyake; collection du Palais Galliera.

Pièces plissées d’Issey Miyake ; collections du Palais Galliera.

 

 

 

Les influences étrangères marquent les créations par le choix des textiles, des motifs et l’utilisation de nouvelles techniques.  Ainsi l’espagnol Mariano Fortuny qui a vécu à Venise déposera de nombreux brevets à Paris de 1901 à 1934, dont celui du plissé permanent « Delphos » qui a inspiré Issey Miyake (années 1993-1998).

 

 

 

voici l'école italienne avec Véra Boréa, Givenchy et Elsa Schiaparelli.

Pièces de l’école italienne de Véra Boréa, Givenchy et Elsa Schiaparelli ; collections du Palais Galliera.(Créations floues n’appartenant pas aux collections de Galliera)

 

« Cette exposition est un hommage au savoir-faire français que créateurs russes, arméniens, italiens, espagnols, japonais, belges… font rayonner à travers le monde… », souligne notre guide.

Venue de l’Est, l’artiste peintre Sonia Delaunay apporte à la mode le fruit de ses recherches créatives ;  le prince Félix Youssoupoff et de son épouse Irina  chassés par la révolution russe vont quant à eux ouvrir une maison spécialisée dans la broderie Irfé.

 

 

Sont réunies, dans cette première partie, les créations de l’école italienne menée par Elsa Schiaparelli dont on pourra voir la superbe robe Papillon mais aussi les réalisations de l’école espagnole avec notamment  celles de Cristobal Balenciaga.

Pièces de Balenciaga et Paco Rabanne ; collection du Palais Galliera.

L’école espagnole, Pièces de Cristobal Balenciaga et de Paco Rabanne ; collections du Palais Galliera.

Des années 1970 à nos jours, sur le parcours, les Japonais et l’école belge.

Pièce de Yohji Yamamoto; collection du Palais Galliera.

Pièce de Yohji Yamamoto ; collections du Palais Galliera.

Une carte du monde des créateurs a été établie pour l’exposition. Elle réunit 360 noms. Le Musée Galliera conserve de nombreux modèles de ces créateurs, mais certains en sont absents…

Paris est la capitale qui accueille le plus de créateurs étrangers : « Dans le cadre des défilés de mode, printemps-été 2014, sur cent soixante-quatre créateurs, cinquante sont d’origine française et cent quatorze, d’origine étrangère… » précise notre guide.

L'école belge, Martin Margelia ; collection du Palais Galliere.

L’école belge, Martin Margelia ; collections du Palais Galliera.

 

L’exposition se termine donc par un foisonnement de créations très contemporaines.

Elles mettent en évidence que les échanges et les voyages ont notamment favorisé un réseau créatif débridé.

 

 

 

Pour ceux qui voudraient, ensuite, prolonger cette découverte en se rendant au musée Galliera sachez qu’il ne présente pas d’exposition permanente, ces collections sont trop fragiles. Lorsqu’il n’y a pas d’exposition temporaire, il est donc fermé. A partir du 8 mars 2015, vous pourrez y découvrir l’univers de Jeanne Lanvin.

Pour vous rendre au Palais de la Porte Dorée, Métro ligne 8,  tramway T3a: Porte Dorée bus 46. Le musée est ouvert du mardi au vendredi de 10h à 17h30 ; samedi et dimanche de 10h à 19h, visites guidées le week-end et pendant les congés scolaires. Des ateliers sur le thème de la mode sont proposés aux enfants notamment : les samedis 27  et 30 décembre ; les samedis 3 et 10 janvier… Prix d’entrée : 6 euros vous donnant accès à l’ensemble du Musée.

plus d’informations sur www.histoire-immigration.fr

Photos : Dominique Germond.

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