Dans Paris aux rideaux de fer baissés, les rôles ont été redistribués, les femmes occupent le devant de la scène. Des hôpitaux de fortune sont mis en place, du Grand Palais jusque dans le métro. Les Parisiens s’organisent, cherchent à s’informer par tous les moyens, journaux, affiches, cinéma… Parmi ceux qui sont tombés pour la France plus de 11% sont Parisiens. L’exposition présentée à la galerie des bibliothèques de la Ville de Paris, 22, rue Mahler, jusqu’au 15 juin, nous donne à voir le quotidien de ceux qui sont restés à « l’arrière ».
En inaugurant, le 14 janvier 2014, l’exposition Paris 14-18, la guerre au quotidien Bertrand Delanoë, Maire de Paris a souligné «La diversité de la Vérité présentée ici… déclarant : « Notre société a besoin de se rassembler sur son histoire, ses valeurs…». Il donnait, ainsi, le coup d’envoi des commémorations préparées par le réseau des bibliothèques de la Capitale et la mission du centenaire de la Première Guerre Mondiale. Plus de 150 manifestations vont être proposées, au cours du premier semestre 2014 (à retrouver sur : paris.fr). Entre art et histoire, mémoire et récits, ses cruelles années vont nous être racontées sous différents angles et points de vue.
La Guerre et le jeu de la réalité expliqués
Les superbes photos du professionnel Charles Lansiaux (né en 1855) qui maîtrisait qualité et éclairage ont été achetées par la Bibliothèque historique de la Ville de Paris durant cette période. Elles témoignent d’un quotidien qui semble parfois si paisible… Fidèle au 14e arrondissement, le photographe avait quitté la rue de la Gaité pour s’installer, en 1905 au 20, avenue du parc Montsouris, dans un immeuble tout neuf, construit en 1902. Il aura un atelier, tout proche rue de la Tombe-Issoire puis villa Saint-Jacques. Ce quartier est, déjà, bien desservi par le Métropolitain, avec les stations Alesia, Denfert-Rochereau, Saint-Jacques, à proximité. Il offre le mode de déplacement le plus utilisé durant la guerre. Le professionnel parcourt les rues, gagne les places, se rend facilement d’un quartier à l’autre, du siège des journaux, jusqu’aux gares, enregistre les scènes de la vie quotidienne à Paris. Le livre qui accompagne l’exposition réunit l’ensemble des photos présentées et sélectionnées par André Gunther co-commissaire de l’exposition avec Emmanuelle Toulet directrice de la BHVP qui nous y présente le photographe oublié.
(photos: Dominique Germond)