Le livre a été écrit et édité par Aia Leu, en 2012.
Rares sont les familles où père et mères, filles et fils, petites filles et petits fils et ainsi de suite choisissent de ne se consacrer qu’à l’Art : musique, chant, peinture, dessin, tatouage, sculpture, édition, impression d’art, textile, vêtements… Sur la photo ci-dessus au centre Loretta Leu, la mère, avec à gauche ses filles Ama et Aia, et à droite son fils Filip Leu et son épouse Titine K-Leu.
Filip et sa femme Titine participent actuellement à l’exposition HEY! Act III installée, jusqu’au 13 mars 2016, à la Halle Saint Pierre (Paris 18e). C’est là que nous les avons rencontrés et qu’Aia Leu nous a présenté son livre :
« The Art of The Leu Family »*. Cet ouvrage a entrebâillé pour nous les portes de la Maison artistique Leu. Nous y avons découvert tour à tour, le travail de chacun des membres de la famille et mieux perçu leurs racines.
Peintures de Aia Leu, p.132-133.
Nous avons, alors, remonté le temps. Dès le début du XXe siècle, la lignée a reçu l’art en partage, il coule depuis dans leurs veines grâce à deux femmes, deux artistes.
Peintures acryliques de Filip Leu p.95-96
Au commencement, il y avait, d’un côté la grand-mère maternelle, la cantatrice Bianca Buscaglia, née en Croatie en 1910, décédée en 1979. Ses origines juives l’avait obligée à s’exiler avec ses filles, durant la Seconde guerre mondiale. Elle a vécu en Europe, en Australie et aux Etats-Unis. Elle est la mère de Loretta Leu et la grand-mère de Filip, Ama, Aia et Ajja.
De l’autre côté, la grand-mère paternelle, Eva Aeppli, née en Suisse en 1925, décédée à Honfleur en mai 2015, était la mère de Félix Leu et de Miriam Tinguely et la grand-mère des enfants de Félix et Loretta. Elle avait épousé l’architecte Hans Leu, alors qu’elle faisait des études d’arts décoratifs à Bâle. Puis, elle a rencontré le sculpteur Jean Tinguely, avec lequel dans les années 50-60, elle vivra à Paris, à Montparnasse. Jean Tinguely devait épouser par la suite Nikki de Saint-Phalle et Eva, Samuel Mercer en 1960.
Un couple en immersion dans les arts Félix et Lorette
Titine K-Leu, l’artiste pose à côté de la couverture réalisée pour le n°3 de la revue HEY!
Félix né en 1945 à Bâle, est décédé en 2002. Il avait rencontré Loretta, à New York en 1965, lors d’une exposition de son beau-père, le sculpteur Jean Tinguely dont il a été l’assistant. Loretta est née à Asti. Elle pratiquait, alors, la photographie et la peinture.
Filip et Titine à la Halle Saint Pierre.
Fruit des années 60, Félix se sentait hippie, beatnik, bohémien dans l’âme, et voulait vivre libre, sans entraves. Alors Félix Leu et Loretta ont choisi pour leurs enfants une vie non conventionnelle faite de musique, de dessin, de peinture, dans lesquels ils les ont baigné. La lecture, l’écriture et l’acquisition des langues se sont faites au grès de leurs voyages, à Paris où est né Filip, à Montréal, Ibiza, Formentera, Londres, Goa, Lausanne… .
Quant au tatouage, il s’est imposé naturellement comme une activité familiale. En 1982 en Suisse, à Lausanne, Filip a créé avec ses parents Félix et Loretta the family Iron Tattoo Studio et Museum. Tous poursuivent leurs activités avec la même passion.
*Le livre, format : 192 pages, 152 illustrations couleurs et 38 en noir, dos carré collé. Il est disponible via le site : www.seedpress.ie au prix de 40 euros.
Reportage photo et vidéo : Dominique Germond
Production : Les Nautes de Paris
Aima, Aia, Loretta, Filip, Titine quelques membres de la famille Leu à Paris.
Filip Leu nous parle de son art, peinture, dessin, tattoo, musique…
