La Fondation Taylor célèbre son fondateur

«Le Baron Taylor à l’avant-garde du Romantisme » l’exposition présentée, jusqu’au 15 novembre 2014, au siège de la Fondation* ( 1 rue La Bruyère, Paris 9e, métro Saint-Georges), a été préparée par Bruno Foucart, le directeur scientifique de cette association loi de 1901. Le musée de la Vie Romantique (16 rue Chaptal) s’associe à cette présentation avec  : « La fabrique de la vie romantique, Charles Nodier et les Voyages pittoresques », du 11 octobre au 18 janvier 2015.

Dans la salle consacrée à la mission d’Egypte, on peut voir le buste du baron Taylor (plâtre) d’ Evariste Fragonard.

Personnage aux multiples facettes, le Baron Isidore-Justin-Séverin Taylor, né le 5 août 1789, a créé en 1844 sa fondation afin de : « développer la connaissance des arts grâce à l’entraide des artistes eux-mêmes et à la générosité de ceux qui les soutiennent »…Cette association réunit  alors des artistes peintres, des graveurs,  des architectes, des sculpteurs, des dessinateurs. Ils sont, aujourd’hui, 4000 membres. La Fondation est animée par un comité de 35 bénévoles. Elle organise des expositions, aide des artistes en difficulté et attribue des prix.

Le vice- président de la Fondation : François Legrand (peintre), le président : Jean-François Larrieu (peintre), la responsable des dons et legs : Anne-Marie Sabatier (peintre), le trésorier : Yves Dodeman (amateur d’art).

Un mythe,

une légende

Peintre, homme de lettres, administrateur de la Comédie française :  L’homme de théâtre et de la modernité programmera, entre autres, le 25 février 1830 : Hernani de Victor Hugo, car il est en adéquation avec l’avant-garde de son siècle, celui du Romantisme.

On peut découvrir dans cette pièce des dessins des décors d’Hernani. L’escalier permet d’accéder aux ateliers des 4e et 5e étages.

Inspecteur des beaux-arts, mécène, collectionneur et bibliophile, ce voyageur infatigable et passionné, est un diplomate accompli. Il négocia, lors de  La mission en Egypte,  l’obélisque de Louxor avec Méhemet Ali, et plus tard, une collection de tableaux espagnols, afin de créer  Le musée espagnol  au Louvre, de 1838 à 1848.
Le philanthrope,  Le mutualiste  a créé des associations de secours mutuels pour les artistes mais aussi pour les enseignants et les inventeurs industriels. Il a accompagné le développement de techniques graphiques, celles des décors de théâtre avec Ignace Degotti, du Diorama avec Louis-Jacques Daguerre et le peintre Charles-Marie Bouton, de la lithographie dans les années vingt pour illustrer son œuvre majeure,  sa campagne contre le vandalisme  : « Les Voyages pittoresques et romantiques dans l’ancienne France » (1820-1878, Imprimerie Firmin Didot, 24 rue Jacob) avec Charles Nodier et Alphonse de Cailleux.

Au sous-sol, une sélection de lithographies des « Voyages en France… » voisinent avec des tableaux prêtés par différents musées.

Tableaux et lithographies au sous-sol

Les voyages seront illustrés en 1863 par des lithophotographies selon le procédé d’Alphonse Poitevin. Du 6 novembre au 17 janvier 2015, la fondation présentera des « Voyages pittoresques et romantiques dans l’ancienne France » dans ses ateliers des 4^{e et 5}e étages.  A noter, la Fondation s’expose au Etats-Unis à la Fondation Besharat, à Atlanta, à partir du 16 octobre.

*Du mardi au samedi, sauf jours fériés, de 14h à 20h, accès libre

Photos : Dominique Germond.