Cinéma

Amir Naderi un cinéaste iranien plein d’enthousiasme, l’invité du Centre Pompidou

Serge Lasvignes, président du Centre Pompidou, a rappelé que certains films d’Amir Naderi « sortent pour la première fois d’Iran après des années de censure. »

Pour la soirée d’ouverture de la rétrospective qui lui est consacrée au Centre Pompidou, du 5 avril au 17 juin 2018, le cinéaste iranien Amir Naderi était bien là. Nous n’avons rien perdu de son discours enthousiaste traduit en simultané.

Il habite actuellement aux Etats-Unis, à Los Angeles où il termine son 21e film, mais il a choisi de faire sa présentation dans la langue de son enfance. Un grand nombre de ces amis et partenaires étaient présents dans la salle et il a eu des mots de remerciements pour chacun de ceux qui étaient venus partager ces instants privilégiés.

L’équipe des cinémas du Centre Pompidou a réussi le pari de réunir ses vingt films, « certains de ces films, ne sont passés en salle qu’une fois pour un festival où j’étais invité », soulignait le cinéaste.

 

Amir Naderi fier de nous présenter son champion, « le coureur » devenu adulte Majid Niroumand.

Un moment de pure émotion lorsque son acteur l’a rejoint.

Le Coureur tourné en 1985 a été présenté en ouverture de cette rétrospective. « Un film qui est un peu autobiographique, » nous a indiqué le cinéaste. Comme lui le héros a grandi dans la rue. Il n’est jamais allé à l’école. Il a fait de nombreux petits boulots comme son héros, et cirer des chaussures pour s’acheter des magazines avec des photos de bateaux et d’avions mais aussi pour pouvoir s’offrir des tickets de cinéma car il passait ses journées dans les salles. « Le cinéma est devenu ma seule maison ».

« Comme le petit coureur qui veut tellement pouvoir s’envoler, j’ai quitté mon pays bien-aimé et je suis parti en quête de nouvelles expériences… »

Son héros Amiro est un petit garçon qui vit seul au bord du golfe persique. Il ne tient pas en place, il court pour survivre, pour vivre. Il fait des petits boulots, se défend pour trouver sa voie. Ce battant ne baisse jamais les bras. Il court avec ses copains, après les adultes qui veulent le gruger. Il porte en lui les rêves d’un ailleurs vers lequel les bateaux ou les avions pourraient l’emmener. Il crie de toutes ses forces. Il exprime la rage de celui qui fait face à la vie pour le meilleur et pour le pire.

L’enthousiasme des participants qui captaient quelques photos, quelques mots et bien sûr leurs applaudissements.

L’acteur Majid Niroumand qui interprétait Amiro lors du tournage du Coureur était présent dans la salle. Son visage demeure toujours aussi lumineux. Il a souligné le plaisir qu’il avait eu à travailler avec Amir Naderi qui pour lui est un génie. Ce en quoi la salle semblait être du même avis.

Le Centre Pompidou projettera à nouveau ce film, le mercredi 6 juin à 16h Cinéma 1 et le samedi 16 juin à 20h, Cinéma 1. (6 euros plein tarif ; 4 euros tarif réduit).

Le réalisateur sera présent pour les séances suivantes, -une rencontre qu’il ne faut pas manquer- :
-Manhattan by numbers (1993, 88’), mercredi 11 avril, 20h, cinéma 1.
-A.B.C. Manhattan (1997, 90’), jeudi 12 avril, 20h, cinéma 1.
-Cut (2011, 133’), vendredi 13 avril 20h, Cinéma 2
-La Montagne (2016, 105’) en présence d’Andrea Sartoretti, samedi 14 avril, 20h, cinéma 2
-L’Attente (1974, 46’)
et Harmonica (1973, 75’), présentés par Agnès Devictor, jeudi 24 mai, 20h, cinéma 1
– Marathon (2002, 75’) présenté par Jean-Michel Frodon, jeudi 9 juin, cinéma 2-

 

Une masterclass est programmée, le samedi 14 avril 17h dans la petite salle. L’entrée est libre dans la limite des places disponibles, une diffusion simultanée est prévue sur la chaîne Youtube du Centre Pompidou.

Annonce sur Youtube de la rétrospective présentée au Centre Pompidou.

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